Kevin Larroyer, être performant en club pour retrouver l’équipe de France
Nous avons rencontré Kevin Larroyer, deuxième ligne de Leigh, qui nous parle de ses ambitions en club pour retrouver l’équipe de France.
Kevin, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Kevin Larroyer, j’ai 28 ans et je suis originaire de Toulouse. J’ai commencé le rugby au Toulouse Olympique à l’âge de 6 ans, j’ai fait toutes mes classes là-bas avant de signer aux Dragons Catalans à 23 ans puis de partir jouer en Angleterre.
Quel est ton plus beau souvenir sur un terrain de rugby ?
C’est la finale de la Coupe d’Angleterre à Wembley avec Hull KR en 2015. C’est inoubliable d’avoir pu jouer devant 90 000 personnes. En plus de cela nous avions fait vraiment une belle campagne lors de cette Coupe en éliminant tour à tour les Dragons, Warrington et Wigan.
Tu es en Angleterre depuis plus de 4 ans, qu’est-ce que qui ressort de ces années outre-Manche au niveau rugby ? Et dans la vie de tous les jours ?
Il y a plus de professionnalisme en Angleterre et les entraînements sont plus durs. Il n’y a vraiment pas de place pour les fainéants. Si tu t’entraines dur tu auras ta chance et une fois que tu es sur le terrain, il faut être performant car ils ne font pas de sentiments et ils te mettent sur la touche si tu n’es pas au niveau. Dans la vie de tous les jours il y a les conditions météorologiques qui sont difficiles, nous nous sommes encore entraîné sous la grêle aujourd’hui. La nourriture est très différente aussi ! Par contre je trouve les anglais beaucoup plus accueillants et chaleureux que les français et cela contribue au fait que je me sente si bien ici.
Tu as soulevé le manque d’intérêt en France pour les joueurs expatriés, est-ce quelque chose de compliqué à gérer pour toi et les autres français ?
Quand j’ai signé en Angleterre, nous n’étions que deux avec Théo Fages et depuis je vois qu’il y a de plus en plus de français qui viennent tenter leur chance en Angleterre avec succès. Je trouve qu’en France on ne parle pas assez de la réussite de tous ces français. Il y a Levy Nzoungou qui a signé à Salford, Nabil Djalout à Sheffield ou encore Gadwin Springer qui s’est imposé comme un cadre à Castleford mais on en parle très peu en France. On entend beaucoup parler des Dragons ou de l’Elite 1 mais pas de nous, expatriés, qui sortons de notre zone de confort pour venir jouer ici. C’est bien qu’il y ait des médias comme le votre qui parle de nous car nous avons un manque de visibilité par rapport aux autres joueurs français qui jouent en Elite au TO ou aux Dragons. J’espère également que le staff de l’équipe de France viendra nous voir jouer plus souvent.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre Leigh pour cette nouvelle saison ?
J’avais une option avec Castelford mais j’ai passé deux ans où j’ai très peu joué et j’arrive à un âge ou j’ai envie d’être sur le terrain. Le challenge de Leigh, qui veut remonter en Super League, m’a vraiment plu et ils m’ont aussi fait comprendre qu’il comptait sur moi donc j’ai signé là-bas avec l’envie de montrer ce dont je suis capable.
Quels sont les objectifs du club pour cette saison ?
Le premier objectif c’est de faire un bon résultat pour notre premier match dimanche face à Toronto. Ensuite nous voulons être consistant toute la saison et être fort mentalement avec l’objectif de remonter en Super League.
Et toi, à titre personnel, quels sont tes ambitions ? Est-ce que l’équipe de France reste un objectif pour toi ?
J’ai envie de retrouver mon niveau de jeu, la confiance et le plaisir de jouer. J’ai envie de jouer le plus de matchs possible et d’être performant sur le terrain pour aider mon équipe. J’ai vraiment envie de faire une saison pleine, ce qui n’a pas été le cas ces deux dernières années. Et ensuite j’ai envie de retrouver l’équipe de France car j’ai été très déçu de ne pas participer à la Coupe du monde. C’est vraiment un objectif d’y retourner et de prouver que j’ai ma place. Cette non-sélection est la plus grosse déception de ma carrière car c’est vraiment une fierté de pouvoir jouer pour mon pays. Je vais vraiment me battre pour retrouver ma place dans cette équipe !
Nicolas Jacquemard
