Cyril Torrès : « Je veux qu’un maximum de nos filles bousculent la hiérarchie de l’équipe de France »
Nous avons rencontré Cyril Torrès, entraîneur des Déesses Catalanes, qui évoque le choc face à Toulouse et les projets de son équipe pour 2020.
Vous finissez premiers de votre poule a l’ouest, quel bilan peux-tu faire de cette première phase au niveau comptable et de ton large effectif ?
Première phase bien maîtrisée où j’ai réussi à faire jouer l’ensemble de mon effectif, ce qui est une bonne chose. Le fait de garder les points et d’avoir réussi à faire le plein va me permettre de continuer à mettre en concurrence mon effectif. Le niveau des équipes dans l’ensemble était meilleur que ce que je pensais.
Avec déjà 8 points d’avance sur les Zoulouzen, peut-on dire que ce match est déjà décisif pour finir aux deux premières places du championnat ?
Ce match contre Toulouse est surtout décisif pour elles. Il est vrai que jouer chez les championnes dès le 5 janvier n’a ni plus ni moins que valeur de test pour les Déesses. On va voir où on se situe et si on arrive à prendre au moins 1 point de bonus, on aura fait le job. Je pense qu’avec cette formule, les toulousaines vont devoir cravacher de suite pour revenir sur le peloton de tête. Après elles restent les championnes en titre et sont pétries de qualité à beaucoup de postes.
Quel sera la clé pour toi face au Zoulouzen ? Te vois-tu comme un favori ou un outsider ?
Clairement elles sont encore au dessus. Je n’ai pas trop suivi leurs matchs mais elles ont des joueuses de qualité, habituées à ces rencontres avec enjeu. Je sens mon groupe mieux que l’an dernier et bien sûr que si on peut faire quelque chose, on le fera. Nous avons renforcé quelques secteurs de jeu, nous travaillons dur depuis le 27 août pour justement aller titiller cette équipe. On veut réduire l’écart de la dernière finale. On a perdu pas moins de 9 joueuses et même si je suis content de toutes les recrues on construit encore. Je veux voir les nouvelles, Victoria, Léa, Mélanie, Fanny, comment elles se comportent face à cette équipe toulousaine ! Avec beaucoup d’envie et sans complexes, si on joue avec notre identité, on peut réussir notre match.
En 2019 vous avez fait deux matchs contre Castleford, que nous réserves-tu pour l’année 2020 ?
2020 sera l’année des premières. On est sur un gros projet d’échange pour permettre à des joueuses de changer de pays et de continuer à s’aguerrir. On va recevoir des anglaises et certaines de nos filles vont partir en Angleterre quelques mois. On espère qu’à terme ça portera ses fruits en matière d’expérience. Je veux qu’un maximum de nos filles bousculent la hiérarchie de l’équipe de France. Après, Pierre Bonhomme et Bruno Onteniente qui sont à la base de ces projets anglais nous préparent encore une petite surprise mais ça je ne peux pas en dire plus. Je rappelle qu’en 1 an, nous avons reçu l’Angleterre et Castleford, nous sommes allés 4 jours en Angleterre pour assister à la finale de la Super League féminine et jouer Castleford. Nous aurions dû recevoir la Royal Air Force, je pense que nous avançons bien et faisons plaisir à nos filles. Nous pensons que la progression passent par là sans oublier que notre championnat est la priorité, à condition que toutes les équipes jouent le jeu.