Toronto en Super League, bonne ou mauvaise idée ?
Le Toronto Wolfpack est de nouveau à 80 minutes d’une place en Super League et la compétition reine du rugby à XIII européen a confirmé que l’équipe canadienne pouvait l’intégrer.
L’arrivée de Toronto serait-elle une bonne chose pour la Super League ou au contraire un frein à son développement ? Voici quelques éléments de réponses.
L’ouverture pour toucher plus de personnes
La Super League est à un tournant de son histoire en termes de droits TV et l’arrivée de Toronto pourrait lui ouvrir de nouvelles perspectives. Si la compétition phare de l’hémisphère Nord doit négocier son nouveau contrat avec Sky Sports et trouver un diffuseur aux Dragons Catalans, l’arrivée de Toronto ouvrirait de nouveaux marchés. Un public aux Etats-Unis et au Canada, un marché où le XIII veut justement grandir. New York et Ottawa ont rendez-vous en 2021 avec les compétitions RFL et un championnat devrait voir le jour sur la côte Ouest. Si le Wolfpack est en Super League, cela ne pourra que booster ces initiatives et on connaît la culture sport qui règne sur le continent américain. Tous leurs championnats, NBA, NHL ou encore NFL, sont des références et les Européens pourront grandement s’en inspirer.
Logistiquement, un vrai frein !
Le grand problème et il n’est pas des moindres, c’est la distance et le décalage horaire pour aller jusqu’à Toronto. Cela pose des questions autour de la récupération des joueurs notamment qui ont déjà des rythmes très soutenus pendant la saison. Mais cela pose aussi la question de l’équité sur deux aspects. Le premier, Toronto est quasiment une forteresse imprenable, seul Featherstone a gagné là-bas depuis leur entrée dans les championnats anglais, le trajet et le décalage horaire étant un avantage considérable. Et plus globalement, pour éviter trop d’allers-retours aux joueurs du Wolfpack, ils avaient pour habitude de jouer tous leurs matchs à l’extérieur puis tous leurs matchs à domicile, ce qui pose problème pour l’équité sportive globale de la Super League.
Le deuxième point noir est le socle inexistant au Canada, qui oblige Toronto à jouer sans joueur canadien. La formation doit être mise au coeur du projet même si les fruits ne seront récoltés que dans plusieurs années par le Wolfpack.
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