Sélection Élite 1, et après ?
Après le résultat sans appel du match entre les Dragons et la sélection de joueurs français d’Élite 1, comment faire travailler et progresser ces joueurs ?
Le championnat français étant ce qu’il est et les effectifs des Dragons et du TO étant composés de nombreux étrangers, l’Equipe de France est obligée de faire appel à un certain nombre de joueurs de notre championnat domestique. « Obligé » parce que comme l’a prouvé ce match, le fossé est bel et bien présent. On mettra en avant que ce groupe n’a eu que quelques jours de préparation mais ils avaient aussi l’avantage d’être en pleine compétition contrairement aux Dragons dont c’était le premier match depuis des mois. On dira que l’un compense l’autre.
Un écart de niveau important
Cette différence de niveau ne s’explique pas forcément simplement à cause du niveau de jeu de la compétition dans laquelle les joueurs évoluent mais aussi à cause de la préparation et du niveau à l’entraînement, comme l’a prouvé la seconde période avec des Dragons composés essentiellement de joueurs de l’équipe Élite. Mais ceux-ci profitent des structures professionnelles des Dragons et côtoient des joueurs de Super League régulièrement. Un seul mot donc : le professionnalisme, à tous les niveaux. Si tout le monde est d’accord pour dire que la perspective de tout un championnat voire simplement de quelques équipes 100% pro en France est lointaine, la question se pose alors de savoir si on ne peut pas faire un premier pas pour les meilleurs joueurs de notre championnat, ceux que nous avons vu ce weekend.
Un « Club France », pas seulement sur le papier
La nouvelle direction fédérale a annoncé la création d’un « Club France ». Ce n’est pas la première fois que nous voyons ce genre d’initiatives, encore faut-il qu’il se passe quelque chose concrètement. Le match de préparation face aux Dragons est un minimum. C’est même plus un coup de main pour les Dragons qu’une véritable opportunité pour le « Club France ».
On espère voir se développer pour ce groupe, des structures (un centre d’entraînement devrait sortir de terre), des regroupements et des contrats même. Il me semble que ce soit le minimum syndical pour avoir des joueurs qui puissent regarder leurs homologues de Championship et de Super League les yeux dans les yeux. Ils feront alors également progresser leurs clubs respectifs comme peuvent le faire la venue de joueurs étrangers ou le retour d’ex joueurs des Dragons. La preuve en est avec Avignon, transfiguré grâce à l’association Jouffret-Gigot. Va se poser la question des moyens évidemment, mais cette équipe fédérale a aussi été choisie pour ça.
Quels joueurs ? Quel programme ?
Le groupe face aux Dracs était composé de 21 joueurs, pas obligé d’avoir un « Club France » aussi fourni. Entre joueurs de SL et de Championship, les places seront chères et limitées. À la louche ils seront 4 ou 5 joueurs à espérer intégrer les Bleus pour la Coupe du monde. Un noyau de 8-10 peut largement suffire pour amorcer la pompe. Un nouvel objectif pour les joueurs, qui leur permettrait d’espérer un avenir pro sans quitter leur club. Il ne restera plus qu’à ajouter à ce noyau des joueurs d’Élite, comme cela a été fait pour l’ensemble de l’équipe cette année.
Quant au programme, le match de préparation contre les Dragons doit devenir un rendez-vous régulier. Rajouter à cela un match contre le TO à la même période et vous avez déjà deux matchs en début d’année. Quand les circonstances seront redevenues normales, d’autres clubs anglais peuvent également être intéressés. Pourquoi ne pas imaginer aussi une confrontation face à une sélection de League 1 ou de Championship au cours de la saison ou en fin d’année. Bien évidemment le calendrier national devra s’adapter et laisser la priorité à la sélection.
La Challenge Cup
Dernière idée personnelle sortie du chapeau : une participation à la Challenge Cup. Voilà quelques années, les meilleures équipes françaises se mesuraient aux équipes anglaises. Permettant même au TO d’atteindre les demi-finales en 2005. Je crois me souvenir (les spécialistes ne manqueront pas de me corriger) qu’il y a eu jusqu’à 4 clubs français engagés. Puis petit à petit de moins en moins, jusqu’à une disparition de cette pratique. Ce serait la parfaite occasion pour ces joueurs d’Élite d’aller s’étalonner face à des clubs anglais et d’ainsi y voir plus clair quant à leur niveau individuel et collectif.
Des matchs diffusés sur les réseaux sociaux qui ravissent les fans étrangers, un club en SL et un en Championship, des joueurs de qualité qu’il faut continuer à mieux préparer, 4 matchs de NRL à la télévision chaque semaine… Comme souvent notre sport aborde un virage important, espérons tourner le volant du bon côté.
trés bonne analyse de julien castanet,il faut un lendemain coute que coute,à ce samedi,je dis que nous revenone tellement de loin ,que réunir 21 joueurs un début Mars,ce n’est que du positif,mais je le repete,il faut des confrontations??peu importe les résultats !
Excellente analyse tout est dit, mais malheureusement cette idée n’est pas nouvelle et chaque fois que certains ont essayé de faire quelque chose d’autres ont tout fait pour couler le projet. le dernier en date a été celui des Cathares (meilleurs éléments de l’Aude). projet qui pourtant avait conquis le public. La réussite passera par les dragons qui doivent faire jouer régulièrement les jeunes, par le TO qui doit avoir une équipe en élite du même niveau que St Estève et par une sélection des meilleurs français qui doivent effectivement jouer plus régulièrement à haut niveau (cup par exemple) et… Lire plus »
Oui pour un retour de clubs français en Cup