Première polémique post-saison en NRL
À peine une semaine après la fin de saison, une affaire extra-sportive éclabousse déjà la NRL. La cause, un vol en avion rempli de turbulences pour les North Queensland Cowboys.
Il y a deux ans, un joueur des North Queensland Cowboys (dont le nom n’a pas fuité), a pris du bon temps avec une salariée du club dans les toilettes d’un aéroport.
Le problème est que cette employée était mariée et que son époux n’a pas apprécié cette infidélité. Il s’est donc rendu au siège des Cowboys, où il a été reçu par l’ancien directeur du rugby du club, Peter Parr. Et pour le calmer, Parr lui aurait donné du Valium, un puissant anxiolytique dont la prescription est réglementée. Pour justifier ce don, le directeur du rugby a déclaré « avoir pris ça dans l’armoire du médecin du club »
La prise de ce comprimé aura des conséquences pour le mari trompé, qui a été contrôlé positif à la molécule du médicament lors d’une visite médicale diligentée par l’entreprise de transport qui l’emploie en tant que chauffeur routier.
Prescription douteuse
Pour ne pas perdre son travail, le mari trompé a donc dit qu’il avait obtenu ce cachet via les Cowboys. Le médecin du club Chris Ball a ensuite écrit une lettre à l’entreprise de transport, où il a déclaré avoir rencontré le mari trompé et lui avoir donner du Valium en raison de ses problèmes familiaux et de troubles du sommeil. Une version qui va à l’encontre de celle de Peter Parr et qui a posé plusieurs problèmes :
Premièrement, le mari a formellement nié avoir rencontré le médecin des Cowboys. Deuxièmement, aucun certificat médical ne justifie la prescription de ce médicament, or il est obligatoire pour l’obtenir. Interrogé à ce sujet par l’entreprise de transport, le Dr Chris Ball a répondu « qu’il n’est pas autorisé à prescrire du Valium » et qu’il a donné un simple « échantillon » de quatre comprimés au chauffeur pour l’aider à dormir. S’il n’est pas autorisé à en prescrire, pourquoi avait-il du Valium dans son armoire ? Et pourquoi il dit en avoir donné lui-même ?
Ces questions et cette prescription douteuse ont provoqué l’ouverture d’une enquête de l’ordre des médecins australiens.
La NRL Integrity Unit dans la tourmente
Bien que datant de mi-2018, l’affaire a connu un rebond ce jour. Malgré la plainte déposée auprès d’eux il y a plus d’un an par le mari, aucun jugement n’a été rendu. Et son avocat John Sneddon s’en est étonné dans la presse, en mettant en avant la rapidité avec laquelle ils avaient traité le dossier Nathan Cleary, qui avait fait venir des filles chez lui en plein confinement et la lenteur avec laquelle ils traitent le dossier de son client.
La défense des North Queensland Cowboys
Cette sortie a déjà provoqué une réaction officielle des Cowboys. Dans un communiqué le club de Townsville a déclaré :
Les North Queensland Cowboys sont au courant des allégations qui sont sorties aujourd’hui dans le Sydney Morning Herald. Le club assure de son soutien toutes les parties impliquées dans cette affaire et leur bien être reste notre priorité.
L’enquête de la NRL étant encore en cours, il est inapproprié de la part du club et de ses partenaires de faire des commentaires en ce moment.
À noter que la salariée impliquée travaille toujours avec les North Queensland Cowboys et voyage encore avec les joueurs. Néanmoins, son mariage avec le chauffeur n’a pas survécu à cette affaire.
https://twitter.com/FOXNRL/status/1322326890070249472?s=20
Idriss Ahamada