
Nathan Cleary touche-t-il trop le ballon ?
Les Penrith Panthers sont en tête du championnat et cela grâce notamment à leur capitaine et meneur de jeu, Nathan Cleary. Mais ce dernier n’en fait-il pas un peu trop ?
On les attendait mieux que la saison passée, voire fort, mais pas aussi forts. Voilà quelques semaines que les Panthers ont pris la tête du championnat et ce, pour de multiples raisons. Mais celle qui nous intéresse aujourd’hui est : Nathan Cleary.
Pour commencer, le constat est que Nathan Cleary est et de loin, le demi qui touche le plus de ballons. Voir ici le nombre de ballons touchés par les joueurs cette saison en NRL. Bien évidemment les talonneurs sont à l’honneur, puis on arrive à notre ami Nathan qui est à 70.8 en moyenne (78 et 90 sur les deux derniers matchs). Les suivants sont Mitchell Pearce et DCE avec un peu plus de 60 puis le gros des demis suit entre 45 et 55. On y trouve d’ailleurs son coéquipier à la charnière Jarome Luai avec 44.3 ballons touchés. Un déséquilibre que l’on ne trouve pas chez les autres équipes mais qui pourtant leur permet de gagner. Mais alors pourquoi ?
Le jeu des Panthers semble basé sur l’adage « je veux que mon meilleur joueur touche le maximum de ballons ». Chose qui semble logique mais qui n’est pas toujours appliquée. Par exemple, outre tous les problèmes que rencontrent les Warriors, il saute aux yeux lorsqu’on les observe que Roger Tuivasa-Sheck ne voit pas assez le ballon. Dans l’ère moderne, le meilleur joueur est souvent l’arrière. On va donc essayer de le mettre dans les meilleures situations possibles pour lui donner un maximum de bons ballons, à l’image des Roosters avec James Tedesco. La subtilité est dans le mot « bon ». Lorsque votre meilleur joueur est le demi de mêlée et que structurellement il touche déjà beaucoup de ballons, forcément ça joue. Mais regardons maintenant comment il est entouré.
Un style imposé par l’effectif
Jarome Luai, tout d’abord, à l’ouverture. Jeune joueur de 23 ans, il a eu l’occasion de gérer l’équipe par moment quand Cleary était blessé et on peut dire que ce n’est pas son truc. Il est plutôt enclin à dynamiser le jeu et à prendre des risques. Toutefois, il touche quand même autant de ballons que les Wighton, Walker, Taylor, ou Williams.
Les arrières Dylan Edwards et Caleb Aekins, qui se sont partagés le poste, sont aussi de jeunes et bons joueurs mais sont très loin des stars du jeu que peuvent être Ponga, Tedesco ou même Gutherson ou Papenhuyzen pour ne citer qu’eux.
Les Panthers ont doinc choisi un style très porté sur Nathan Cleary qui gère tout le milieu du terrain. Luai est confiné sur son côté gauche tandis que l’arrière est à droite. Tous deux attendant les ballons du messie Cleary. Ils ont tout de même la permission de jouer le petit côté lorsque l’opportunité se présente. La structure se présente alors ainsi : Cleary fait avancer ses avants puis envoie le ballon sur les extérieurs, souvent après un relais de Yeo. Parceque nous ne pouvons pas parler des Panthers sans évoquer leur pack dominant. Fisher-Harris, Yeo, Kikau, Martin et même Tamou qui retrouve une deuxième jeunesse font un travail énorme devant. Là encore, si Apisai Koroisau anime un peu autour du tenu, Nathan Cleary dirige la manœuvre le plus souvent. Vous l’aurez compris Nathan Cleary est partout, mais est-ce une bonne chose ?
Une dépendance dangereuse
Nous l’avons vu, le système de jeu est simple et efficace. Cependant, comme tout système qui fonctionne, les adversaires vont devoir s’adapter et trouver la parade. Le problème des Panthers, c’est que la parade a l’air toute trouvée : stopper ou ralentir Nathan Cleary. Évident mais pas encore expérimenté. Mitchell Pearce et les Knights ont été mis en difficulté, et le sont toujours d’ailleurs mais Nathan Cleary a été laissé relativement tranquille pour le moment. Le mystère reste donc entier pour l’instant sur sa capacité à s’adapter et sur les capacités de ses coéquipiers à prendre un peu plus le jeu en main.
Deuxième point : la blessure. Que faire en cas de blessure de Cleary ? L’effectif ne compte pas pléthore de demis de talent. Il a manqué deux matchs en début de saison (1 nul, 1 victoire) et si on se contente du contenu, cela n’a pas été forcément très abouti. Là encore, on ne sait pas, mais Penrith aurait certainement déjà perdu plus d’un match si Cleary avait été absent.
Les résultats comme juge de paix
Il va sans dire que tant que ça gagne, il n’y a pas grand-chose à dire. Ivan Cleary et Trent Barrett (les coachs) savent ce qu’ils font et doivent être satisfaits de leur système et de son exécution. Toutefois, le moment fatidique d’une opposition qui s’adapte ou d’une blessure (on ne lui souhaite pas bien sûr) s’approche. À ce moment-là nous aurons une meilleure idée sur la possibilité ou non de voir Penrith soulever le trophée en novembre. À moins que personne ne trouve la solution, que Cleary ne se blesse pas et s’adapte à toutes les situations et que les Panthers aillent au bout… C’est tout ce qu’on leur souhaite.
A mon avis , toucher des ballons et les bonifier c’est exactement ce qu’il fait .
Moi par contre , je ne le lui reproche pas et en plus il défend .
100% LEAGUE 0% union .