Bilan Coupe du monde : Les Bleus à leur place, ni plus ni moins
L’équipe de France masculine de rugby à XIII a été éliminée dès la phase de groupes de la Coupe du monde avec une victoire et deux défaites. Quel bilan tirer du parcours des Bleus ?
Si elle avait perdu ses trois matchs en 2017, la France en a gagné un cette fois face à la Grèce avant de s’incliner contre l’Angleterre et les Samoa. En prenant en compte tous les éléments avant la Coupe du monde, la France est à sa place et on vous explique pourquoi.
La Grèce, mission accomplie
Cette équipe de Grèce était sûrement un peu inférieure au Liban de 2017 mais il fallait à tout prix gagner ce match. Les Bleus ont dominé les Grecs sans jamais être vraiment inquiétés et en étant devant au score toute la rencontre. Quelques largesses en deuxième période coûtent des essais et donnent le sentiment que si la France peut battre la Grèce sans trembler, ce sera plus dur pour la suite.
L’Angleterre, une belle résistance
Face aux Anglais, un début de match catastrophique et on se dit que la rencontre va être très longue. Mais les Bleus se sont rebiffé sous l’impulsion de Justin Sangaré et Éloi Pélissier pour revenir dans le match. On a jamais senti les Bleus capables de battre les Anglais mais ils ont profité de plusieurs gros temps faibles de leurs adversaires pour rester dans le match. La France a fait ce qu’elle a pu avec ses armes et a été au niveau où on l’attendait sur ce match, même peut-être un petit peu mieux.
Les Samoa, beaucoup trop forts
Au moment du tirage au sort, Marc Palanques avait dit qu’il était largement possible de battre les Samoa. À sa décharge, il ne savait pas encore que l’équipe serait autant renforcée mais quand bien même. Luc Lacoste a aussi annoncé viser les quarts de finale et il fallait donc battre les Samoa. Mais c’est un discours de communication logique. N’importe quelle personne qui suit le rugby à XIII savait que la France ne pouvait pas rivaliser face à une telle équipe. Les Samoans ont d’ailleurs confirmé qu’ils étaient très forts en dominant les Tonga puis l’Angleterre pour rejoindre la finale. Sur le match, la France se manque un peu et est peut-être un peu en dessous de ce qu’on pouvait attendre. Mais comme pour le match face à l’Angleterre, si on ne chipote pas trop, la France est à sa place.
Les Samoa trop forts pour le XIII de France 🇼🇸🇫🇷https://t.co/cQt9D0u5LR
— Treize Mondial (@XIIIMondial) October 30, 2022
Arthur Mourgue et Justin Sangaré incarnent le futur des Bleus
Si des joueurs comme Benjamin Garcia et Éloi Pélissier ont confirmé qu’ils avaient le niveau pour rivaliser sur la scène internationale, deux jeunes tricolores incarnent l’avenir. Arthur Mourgue a confirmé qu’il était un facteur X capable de faire vaciller les défenses adverses avec ses appuis et son jeu au pied proche de la ligne. Il doit maintenant avoir un temps de jeu élevé en Super League pour franchir un cap. Justin Sangaré a lui aussi confirmé son potentiel. Sa signature à Leeds devrait lui permettre de devenir un des meilleurs piliers de Super League. Puissant et capable de gagner de nombreux duels, il est l’avant français le plus prometteur.
2025, c’est déjà dans trois ans
La Coupe du monde 2025 est dans seulement trois ans et ce laps de temps est trop court pour combler l’écart avec les grosses nations. Pour espérer atteindre les quarts de finale, la France devra être chanceuse au tirage. Pour la faire simple, si elle retombe avec deux nations du niveau des Samoa et de l’Angleterre, l’objectif quart de finale sera un nouveau discours de façade. Mais s’il y a un peu plus de réussite au tirage, les Bleus pourront rêver des phases finales.
Tout cela est bel et bien! Mais c’est faire peu de cas des egos des responsables – et mécènes- des principales équipes francajses qui, jaloux de leurs baronnies locales , préfèrent encore et toujours enrôler des joueurs étrangers (même sur le déclin) que de donner leur chance à de jeunes français…quitte à miser sur le temps long pour obtenir des résultats. 2025, c’est déjà demain, et c’est probablement déjà trop tard pour espérer aligner, dans la prochaine coupe du monde, un xiii de France réellement competititif! Dommage
Avoir une équipe en Nouvelle Calédonie qui disputerait la Queensland Cup serait une fantastique vitrine pour valoriser nos jeunes auprès des recruteurs de NRL. Elle permettrait également de repérer et former les talents Polynésiens qui nous amèneraient leur puissance.
Laurent Garnier semble œuvrer dans ce sens mais sans moyens financiers la tâche est ardue.
C’est une bonne idée. Il suffit de voir l’apport important et de qualité des joueurs néo-calédoniens ainsi que walisiens en Top 14. Il faudrait aller dans le même sens à XIII en y mettant les moyens. Organiser la coupe du monde en France est selon moi prématuré tant que nous restons au niveau actuel. C’est du temps et surtout de l’argent gaspillé qui serait mieux utilisé en concrétisant votre souhait très intéressant.
On peut espérer qu’en 2025 la france soit épargnée par les blessures et puissent se présenter au complet. Bousquet, Navarette et Fages auraient apporté plus de puissance et rapidité.
Ce groupe devrait en partie être là en 2025 avec quelques nouvelles têtes.
Il faut espérer que La France en tant que pays hôte soit dans le chapeau 1 du tirage de la CDM 2025 . Sinon on ne sera pas en phase finale .
Un article écrit avec justesse et objectivité . 👍
Je regrette quand même que Springer ne soit pas cité…nous sommes assez nombreux à penser qu’il à été un des meilleurs Français face aux Samoa
Analyse objective.
Un autre article sur comment élever le niveau de l’EDF svp?
Je me le note, si je trouve l’inspiration, je vous le ferai.
En définitive, c’est « relativement » simple: il faut plus de joueurs qui jouent en NRL (/Super League), en attendant d’avoir un championnat Français (/européen) de ce niveau.
ce n’est, à mon avis, qu’une partie de la solution. En regardant les compos des équipes du TOP 8 mondial, il y a beaucoup de NRL, moins de SL et quelques uns des championnats domestiques. Les joueurs de NRL, quelques soient leur nationalité (LIB, AUS, NZ, TON, SAM, FID, PNG), sont a priori formés en AUS. Idem pour la SL : la plupart des joueurs de SL qui ont joué à la coupe du monde sont formés en ANG. La question est : nos jeunes sont-ils bien formés ? Si oui, pourquoi n’intéressent-ils pas les clubs de NRL/SL ? Si… Lire plus »
Quelques éléments de réponse ici : https://treizemondial.fr/deroute-des-bleus-a-la-coupe-du-monde-a-qui-la-faute/
C’est effectif un constat sur lequel je suis d’accord.
Pour en revenir à la formation française, un jeune, vue le faible nombre, est quasiment que de.jouer. il a peu de concurrence. Ça peut être aussi une explication non?