Toronto Wolfpack, la ruée vers l’or

Adversaire du Toulouse Olympique en ouverture du Magic Weekend, le Toronto Wolfpack continue de grandir à coup de millions. Pour le moment la stratégie est payante mais attention, dans le sport, tout ne s’achète pas !

En ce moment, on entend autant parler du Toronto Wolfpack pour ses bonnes performances en Championship, premier avec 3 points d’avance sur le Toulouse Olympique et Featherstone, que pour les joueurs qu’ils recrutent ou convoitent. Ashton Sims et Josh McCrone avant la saison en League 1, Gareth O’brien et Chase Stanley en cours de saison en 3ème division anglaise, Darcy Lussick et Reni Maitua cette saison et on parle déjà de Ricky Leutele pour la saison prochaine, une belle armada. Sans oublier ceux qui ont été recrutés mais qui sont déjà repartis comme Dave Taylor, Fuifui Moimoi ou Ryan Bailey.

À l’heure où on parle, ces paris sont payants, l’équipe est montée de League 1 à Championship sans encombre l’année dernière et elle domine le Championship avec une seule défaite en 13 matchs joués. Si le jeu proposé n’est pas toujours flamboyant, l’expérience des joueurs cadres permet au Wolfpack de contrer la jeunesse des effectifs de Championship. Tout laisse à penser que Toronto évoluera en Super League l’année prochaine, les résultats évidemment mais aussi les pistes de recrutement pour 2019 comme Ricky Leutele, évoqué plus haut.

Les moyens pour enroler des joueurs de cette qualité ou avec beaucoup d’expérience permettent à Toronto de dominer leur championnat mais qu’en sera-t-il au niveau supérieur ? Lors du 8ème de finale de Challenge Cup face à Warrington, on a pu constater le fossé qui séparait encore une équipe solidement ancrée en Super League et celle qui domine le Championship cette saison. Même si Toronto continuera sa course à l’armement si la montée en Super League se confirme, est-ce qu’il aura les capacités pour rivaliser avec les meilleures équipes ? Les joueurs s’achètent, l’histoire ou l’âme d’un club n’ont pas de prix.

Nicolas Jacquemard