Thomas Bosc, jeune entraîneur heureux
Nous avons rencontré Thomas Bosc, jeune retraité des terrains, qui nous parle de la Coupe du monde, de sa nouvelle fonction et du XIII en France.
Thomas, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Thomas Bosc, je suis un ancien joueur des Dragons Catalans où j’ai joué toute ma carrière professionnelle. J’ai commencé à l’UTC en espoirs et j’ai fait toute l’école de rugby à Saint-Estève XIII depuis l’âge de 6 ans.
Tu as arrêté ta carrière il y a quelques mois, est-ce que le terrain te manque ?
Honnêtement cela ne me manque pas car j’ai fini ma carrière blessé au dos avec une hernie discale qui m’a bien handicapé, c’est pour cela que j’ai arrêté. Aujourd’hui j’ai toujours des douleurs donc même si je le voulais je ne pourrais pas être sur un terrain. Peut-être que par la suite quand je n’aurais plus mal cela me manquera mais pour le moment ce n’est vraiment pas le cas.
Tu as suivi la Coupe du monde comme consultant pour beINSPORTS, est-ce un rôle qui te plaît ?
Oui beaucoup, c’était une nouvelle expérience que j’ai vraiment aimé, cela a été très enrichissant. Au début ça a été un peu impressionnant car c’est du direct et que j’avais peur de dire des bêtises mais au fil des jours je me sentais plus à l’aise dans ce rôle et cela m’a permis de prendre beaucoup de plaisir.
Qu’as-tu pensé de la compétition, de la performance des bleus et de la victoire des Australiens ?
J’ai trouvé que pendant les poules il y a eu beaucoup d’écarts entre les équipes de l’hémisphère Sud et celles du Nord. Les joueurs qui jouent en NRL sont supérieurs.
Pour l’équipe de France je suis déçu car il y avait la place de passer face à cette équipe du Liban ! Je pense que si on refait le match 10 fois, la France va le gagner 9 fois mais ce jour-là ce n’était pas la bonne. C’est un mélange de frustration et de déception de voir cette équipe de France éliminée en poules.
L’Australie est largement supérieure et cela restera comme ça pendant encore des décennies car ils sont dans un autre monde. Même si en finale le match a été accroché avec beaucoup d’intensité, on voit que les australiens restent au dessus, plus propres et tout est fait au détail prêt. Défensivement ils sont énormes, ils n’ont encaissé que trois essais sur toute la compétition, à ce niveau-là c’est exceptionnel.
Tu as enchaîné avec une nouvelle carrière, entraîneur, est-ce la suite logique des choses ? Est-ce que ce nouveau poste te convient ?
Je suis très heureux de m’occuper de l’équipe réserve des Dragons, Saint-Estève Catalan. Je prends beaucoup de plaisir à entraîner et aider cette équipe. Je ne sais pas si c’est une suite logique, peut-être pas, car à la fin de ma carrière je ne savais pas trop ce que j’allais faire, je me demandais même si j’allais continuer dans le monde du rugby. Au final je suis vraiment content de ma décision car le rugby est ma passion et que je n’aurai pas pu le quitter comme ça du jour au lendemain. Ce poste me permet de transmettre à ces jeunes mon expérience que j’ai accumulé pendant ma carrière de joueur.
Steve McNamara est coach des Dragons, qu’est-ce que cela t’apporte dans ton nouveau poste de côtoyer un entraîneur comme lui ?
C’est vrai, qu’à sa demande, je suis assez régulièrement à ses côtés en ce moment et c’est un vrai plus pour moi de pouvoir le côtoyer. C’est un jeune entraîneur mais il a déjà un CV impressionnant. Il a été assistant coach des Roosters, ensuite il a entraîné les Warriors et aussi l’équipe d’Angleterre. Il a une grosse expérience et cela m’aide car entraîner est quelque chose de nouveau pour moi, j’ai encore beaucoup à apprendre.
Un bon début de saison pour le XIII Catalan, 3 victoires en 4 matchs, quel premier bilan fais-tu ?
Un bilan positif car on a réussi à gagner 3 matchs sur les 4 premiers, nous perdons le premier match à Villeneuve d’un point, ce qui est un petit échec mais la suite a été bien mieux. Le groupe est jeune mais avec beaucoup de qualités et d’envie avec l’idée de pouvoir monter jouer en Super League avec les Dragons. C’est des joueurs qui s’entraînent presque tous les jours pour y arriver !
Quels sont les points que l’équipe doit continuer à améliorer ?
Je pense que nous devons encore travailler sur tous ces petits détails qui font de toi un joueur de Super League, c’est cela qui fait la différence au niveau supérieur. Quand tu es fatigué, tu ne peux pas baisser les bras, il faut continuer à faire les efforts.
Que penses-tu du niveau du championnat Elite 1 ? Est-il plus homogène cette année ?
Nous pouvons voir sur ces premiers matchs que le championnat a l’air équilibré, tout le monde sauf Avignon a perdu au moins un match. Le niveau reste correct, je trouve qu’il y a des bons joueurs dans ce championnat. Il faut que le niveau continue à évoluer dans le bon sens.
Plus globalement quel regard portes-tu sur le rugby à XIII en France et sur la nouvelle présidence de la FFR XIII ?
Le niveau du XIII continue d’évoluer dans les championnats à côté de nous donc nous devons continuer à progresser nous aussi. Nous devons avoir de bons effectifs avec de bons joueurs qui s’entraînent régulièrement pour progresser. À l’avenir j’aimerai évidemment que ce soit un sport reconnu et professionnel en France, il faut avancer petit à petit et que tout le monde travaille dans le même sens.
Ils travaillent dur pour mettre en place quelque chose, ils ont beaucoup d’idées et beaucoup d’envie maintenant il faut que les choses se concrétisent ! J’espère qu’ils vont continuer comme cela pour mettre le XIII français sur la bonne voie.