
Super League : les Dragons Catalans et Toronto doivent-ils contester la gouvernance de la RFL ?
Si la Super League est une société à part entière, elle reste sous la gouvernance de la RFL qui continue de prendre les décisions importantes pour la compétition.
Depuis quelques années et l’arrivée de Rob Elstone, la Super League est une société à part entière qui gère ses intérêts financiers mais qui reste malgré tout sous la gouvernance de la RFL qui continue de prendre une grande partie des décisions pour le plus grand championnat de XIII de l’hémisphère nord. Si la Fédération anglaise est légitime dans son rôle de gouvernance, c’est aussi le cas pour la NRL avec l’ARLC ou même dans d’autres sports comme la Ligue de football avec la FFF, on peut se demander si les équipes d’un pays étranger, Toronto et les Dragons Catalans ne doivent pas aussi être représentés ?
Pour donner une idée, la RFL gère encore beaucoup de choses pour la Super League comme l’acceptation ou non des licences des joueurs, la mise en place de nouvelles règles dans le championnat et même les calendriers ou les montées et les descentes sur lesquels elle a finalement le dernier mot. Même s’il n’y a pas de raison qu’elle mette volontairement à mal les équipes non anglaises, il est compréhensible que dans des moments difficiles comme celui que nous traversons actuellement, l’instinct de la RFL la pousse à favoriser les intérêts des clubs anglais.
Loin de nous l’idée de remettre en cause sa gouvernance ou même de crier au complot contre les Dragons Catalans ou Toronto, mais forcément les intérêts des uns et des autres ne sont pas toujours les mêmes et le patriotisme peut pousser à choisir un camp plutôt que l’autre.
Quelles solutions pour les Dragons Catalans et Toronto ?
Il n’est pas question d’écarter la RFL mais plutôt de venir compléter sa gouvernance et pour cela deux options semblent possibles :
- La fédération canadienne, française et bientôt américaine, avec l’arrivée de New York, prennent place dans la gouvernance de la Super League pour faire entendre leur voix. La Super League ne dépendrait plus d’une seule Fédération mais de plusieurs.
- Des représentants canadiens et français intègrent le conseil d’administration de la RFL pour là aussi faire entendre leur voix et oeuvrer dans l’intérêt de la compétition.
Une autre solution serait que la Super League dépende de la Fédération Européenne plutôt que de la Fédération Anglaise mais cela n’aurait aucun sens pour le moment de par la puissance économique des deux entités mais aussi du nombre d’équipes anglaises qui sont pour le moment plus que majoritaires malgré tout et qui font que cette compétition existe.
L’idée n’est donc pas de tout chambouler ou de tout remettre en question mais plutôt d’amener quelques corrections pour que cette compétition devienne vraiment la référence de l’hémisphère nord en terme de rugby à XIII et plus seulement une compétition anglaise.
Les dragons, Toulouse, les clubs canadiens, américains et espagnols pourraient aussi rejoindre le championnat français. Un championnat fort attirerait les sponsors nationaux et les télés.