Sonny Bill Williams en reconquête
Le Néo-Zélandais est un joueur fantastique et un des seuls au monde à avoir excellé dans chaque discipline à laquelle il prend part.
Joueur respectif de rugby à 13, à 15 et à 7, le natif d’Auckland pratique également la boxe et y excelle tout autant puisqu’en 2013, il est devenu champion de Nouvelle-Zélande dans la catégorie poids lourds.
Le treiziste n’est depuis plusieurs mois, plus titulaire au sein des All Blacks. Crotty lui est fréquemment préféré, mais Steve Hansen profite des qualités de SBW en tant que supersub (remplaçant de luxe). En effet, son profil explosif, sa puissance et sa capacité à pratiquer des off-loads sont différentes qualités non négligeables lorsque la tension dans le money-time est à son comble.
Polyvalent en 15, grâce au 13
Grâce à sa formation en Rugby League (comme le disent les Anglais), Sonny Bill Williams possède une polyvalence incroyable. Ses capacités d’adaptation sont immenses et les postes qu’il peut occuper sur le terrain sont nombreux. Ce qui conforte Steve Hansen dans son choix de le laisser en tant que remplaçant sur les feuilles de match. En qualité de premier ou second centre il excelle et fait bien que plus dépanner lorsqu’il glisse sur l’aile.
Lorsqu’il évoluait avec les Bulldogs en Rugby à 13, il lui arrivait fréquemment d’alterner entre le poste de deuxième ligne, d’ouvreur et de centre.
Bill accepte naturellement son rôle et sa motivation dépasse tout type d’ambition égocentrique. Les amoureux et connaisseurs du rugby le savent. Williams est un gagnant et comprend ce qu’un sport collectif nécessite pour y arriver. Il est d’ores et déjà double champion du Monde à 15 avec les All Blacks. Sa progression lui a permis d’être le fer de lance et l’un des meilleurs joueurs du mondial 2015, remporté en Angleterre. Il fut prépondérant dans la conservation du titre néo-zélandais et aidera de la même façon cette année, son équipe à tout faire pour devenir la première équipe à remporter le trophée trois fois consécutivement. Depuis plusieurs années, il porte bien moins le ballon qu’il n’avait à le faire à 13 et c’est incontestablement le plus grand changement ayant eu lieu dans son jeu. Mais c’est également l’une des choses qui le place parmi les meilleurs joueurs au monde : Demandez-lui ce que vous voulez et il l’exécutera de manière idéale.
Un choix cornélien après la Coupe du monde
La fédération néo-zélandaise de rugby alimente son équipe de rugby à 15 avec des joueurs sous contrats fédéraux. C’est une spécialité des pays du Sud, peu à peu mise en vigueur en Europe, notamment en Irlande. En France, ce n’est toujours pas le cas, excepté en rugby à 7 où les joueurs appartiennent à la FFR et sont mis à disposition des clubs professionnels.
Si en France cette méthode est appliquée afin de professionnaliser le rugby à 7, elle est en Nouvelle-Zélande ou en Australie un adage bien ancré dans les rouages de la fédération. Sonny Bill Williams est donc depuis 2010, sous contrat avec la NZRU. Mais cette dernière ne devrait pas prolonger le contrat de SBW, courant jusqu’à l’issue de la Coupe du Monde. Côté rumeurs, les spéculations y vont bon train. Une expérience française (après son passage à Toulon entre 2008 et 2010) ne devrait pas être renouvelée, d’autant plus que de nombreux équipes anglais se sont positionnés sur les services du peut-être futur triple champion du monde.
Cependant, un retour à ses premières amours n’est pas à exclure. La franchise des Toronto Wolfpack au Canada (Deuxième division de Rugby à 13 anglaise) se dit prête à casser sa tirelire pour attirer la superstar. Le propriétaire de la franchise qui dispute le championnat international (mais sous égide anglaise) ne s’en cache d’ailleurs plus : « Nous y travaillons pour 2020. Nous ferons tout notre possible pour que cela arrive ». Voilà qui devrait poser les bases d’une annonce surprenante. Eurosport déclarait qu’en rejoignant la franchise canadienne, SBW pourrait devenir le rugbyman le mieux payé au monde, avec 3 millions d’euros pour une seule saison de contrat