Pierre Caussinus : « Le VAL XIII a plus qu’atteint son objectif »
Pierre Caussinus, arrière du VAL XIII, revient sur le titre en Coupe de France Albert Falcou et évoque la fin de saison en Fédérale.
Pierre, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Pierre Caussinus, j’ai 32 ans et je suis professeur des écoles.
Une victoire en Coupe de France Albert Falcou, comment analyses-tu la performance collective et ta performance individuelle ?
Concernant la performance collective, ce que je retiens surtout c’est notre mental, notre abnégation et notre combativité. Quand vous jouez à 12 pendant une heure, sous un soleil de plomb et contre une équipe qui joue bien au rugby, c’est assez compliqué. Et pourtant nous l’avons fait, malgré le carton rouge, portés par notre public formidable et déchainé, nous n’avons jamais baissé les bras. Nos avants ont fait un énorme match, ils nous ont montré la marche à suivre aussi bien en attaque qu’en défense. Bien qu’en infériorité numérique, nous avons couru partout et nous avons continué de produire du jeu.
L’influence et le travail de Fred Marcerou, notre préparateur physique, ont été capitaux tout au long de la saison et je peux vous affirmer que sur cette finale, notre condition physique y a été pour quelque chose. Mes « gros » de devant ne me contrediront pas. J’aurais pu citer tous mes coéquipiers parce que chacun a apporté sa pierre à l’édifice mais je tenais surtout à souligner l’énorme performance de Clément Morizot. Je n’aime pas trop porter de jugement personnel sur mes matchs, je laisse ça à mon père et à mon frère. Je les appelle toujours après le match pour avoir leur opinion. Je dirais simplement que mes coéquipiers m’ont mis dans de très bonnes conditions pour faire mon travail d’arrière.
Pourquoi avoir signé au Val XIII cette saison ?
Il y a deux ou trois ans en arrière, j’avais fait un match avec le Val d’Orbieu, réserve de l’USF XIII, et j’avais pris plaisir à rechausser les crampons avec des anciens coéquipiers, sous la houlette de Stéphane Selles. Avec l’arrivée de mon cousin Fred Marcerou dans le staff en tant que préparateur physique, et l’envie de rejouer pour mes dernières saisons avec des vieux briscards (avec qui j’ai joué à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse) comme Gaël Maurin, Guillaume Palacin, Guillaume Cunha et Ismaël Navarlas, j’ai décidé de rejoindre le club du Val XIII.
Que penses-tu niveau du championnat, toi qui as joué dans des divisions plus hautes ?
Il y a des équipes de tous niveaux. Nous avons joué contre de très bonnes équipes que nous rencontrerons encore durant les phases finales, c’est une certitude. La Coupe de France a permis à des clubs issus des trois poules de se rencontrer et il y a de très belles équipes qui peuvent rivaliser avec des équipes de Nationale. Mais je suis aussi triste de voir que certaines équipes ont parfois du mal à aligner leur équipe au complet, ce n’est jamais plaisant de devoir affronter une équipe qui évolue à 11 ou 12.
Il faut continuer de soutenir les clubs et je trouve que le fait d’avoir effacé les sanctions des clubs qui étaient forfaits et de pouvoir leur permettre de jouer des phases finales (avec tout de même un retrait de points) c’est un bonne chose. Les villes et villages vivent de ces clubs de Fédérale. S’ils disparaissent, il y a un risque de voir partir ces joueurs vers d’autres sports…
Après ce titre, quels sont les autres objectifs pour cette fin de saison ?
Je pense qu’avec ce premier titre pour sa première année, le VAL XIII a plus qu’atteint son objectif. Mais en tant que compétiteurs, bien évidemment que nous avons dans notre ligne de mire le championnat. Ce sera un parcours semé d’embûches, mais croyez-moi, nous mettrons tout en œuvre pour apporter le planchot dans les Corbières.