
Maxime Grésèque, le plaisir comme moteur
Nous avons pu nous entretenir avec Maxime Grésèque nouvellement nommé entraîneur du XIII Limouxin. Parcours en tant que joueur, ambitions pour le futur, style de jeu… Il nous dit tout !
Maxime, pouvez-vous vous présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?
Je suis Maxime Grésèque, 36 ans. Côté rugby, j’ai démarré à XIII à 9 ans au XIII Catalan. J’ai débuté en professionnel à l’Union Treiziste Catalane (UTC) fruit de la fusion entre le XIII Catalan et St-Estève. Suite à ça, j’ai joué pendant 10 ans à Pia et ensuite 4 ans à l’AS Carcassonne où j’ai terminé ma carrière de joueur en mai 2017. J’ai aussi eu 31 sélections en équipe de France. En parallèle au rugby, je travaille à la communauté urbaine de Perpignan où je suis responsable de service à la direction de l’eau.
Vous avez eu une longue et belle carrière en tant que joueur. Qui a été votre meilleur coéquipier et l’adversaire qui vous à le plus impressionné ?
C’est dur (rires)… J’ai joué pendant 18 ans en élite et j’ai côtoyé énormément de bons joueurs. J’ai tellement eu de bons coéquipiers… Non je ne peux pas répondre, je ne voudrais froisser personne (rires). En tant qu’adversaire, le joueur de Villeneuve-sur-Lot Artie Shead était impressionnant. La première fois que je l’ai rencontré je débutais en élite, j’avais 18 ans et j’étais encore assez frêle. Lui mesurait 2 mètres et il était vraiment impressionnant, il marchait sur l’eau !
C’est votre première expérience en tant qu’entraîneur. Imaginiez-vous débuté si vite après la fin de votre carrière de joueur ?
Sincèrement non. J’avais passé tout mes diplômes (Brevet d’état 1er et 2ème degré) pour pouvoir entraîner un jour. Après la fin de ma carrière de joueur, j’étais parti pour une année sabbatique et j’ai commencé à participer a des trails. Je me suis aussi pas mal investi dans mon travail qui me prend beaucoup de temps. Cependant je continuais à m’intéresser au rugby à XIII car j’ai regardé la Coupe du monde et je suivais aussi les résultats du championnat Elite. Dans ma tête je m’étais fixé 1 an de « vacances » et je voulais voir ce qui se présenterait à moi l’année prochaine. Mais le coup de fil du président Laurent Moreno a tout changé.
Quel manager/entraîneur vous inspire et quel style de jeu vous souhaitez mettre en place à Limoux ?
J’ai côtoyé beaucoup de grands entraîneurs au cours de ma carrière de joueur. J’ai aussi eu la chance de m’entraîner pendant 3 mois aux Brisbane Broncos où j’ai pu côtoyer Wayne Bennett et ses assistants. J’essaie de prendre du meilleur de chacun d’eux. Concernant le style de jeu, pratiquement tous les clubs d’élite ont la même structure et le même style de jeu et je vais rester dans la continuité de ce qui a été fait avant. Mais en tant qu’ancien demi, j’aime beaucoup voir de belles courses et des joueurs venir dans le bon timing. Avec mon adjoint Mickael Murcia (lui aussi ancien demi), nous allons apporter notre touche technique, tout en restant dans la continuité de ce qui se faisait.
Vous êtes un habitué du championnat de France élite, trouvez-vous qu’il progresse ?
Il a progressé oui. Aujourd’hui le championnat est devenu plus homogène et très resserré, on ne sait vraiment pas qui va finir dans les 4 premiers. De plus, les joueurs s’entraînent davantage. Au niveau de la vitesse de jeu ça va beaucoup plus vite qu’il y a 10 ans… Mais il y a 10 ans c’était beaucoup plus physique qu’aujourd’hui.
Vous affronterez le weekend prochain le FC Lézignan dans un derby de l’Aude. Que pensez-vous de cette équipe du FCL ?
Il y aura d’abord un match contre Entraigues en Coupe de France ce weekend et je suis avant tout focalisé sur ce match, je ne veux pas mettre la charrue avant les boeufs et je prends les matchs les uns après les autres. Mais avec le recrutement qu’ils viennent de faire récemment et tout les très bons joueurs qu’ils avaient déjà à disposition, je les vois comme les favoris du championnat. Ce sera un match difficile mais Limoux va tout donner pour faire un résultat là-bas. Comme je l’ai dit à mes joueurs, le plus important est de tout donner sur le terrain et de prendre du plaisir ensemble. S’il y a ça, le reste m’importe moins.
Quels sont vos objectifs cette saison ?
A titre personnel, je ne me suis pas fixer d’objectif. Notre but avec Mickael Murcia, Gérard Bassetto, Loic Carpène et le staff médical est que les joueurs se régalent et prennent du plaisir. On donnera tout ce qu’on peut pour que nos joueurs se sentent bien aux entraînements et en match. En arrivant nous avons trouvé une très belle ambiance et une belle amitié dans le groupe et nous aimerions que ça perdure car le groupe est plus important que les individualités. Mes dirigeants aimeraient bien sur resté en haut du classement mais ne m’ont pas mis une très grosse pression. Ce serait bien qu’on reste dans le top 4 à la fin du championnat mais la priorité reste que le groupe continue à bien vivre et qu’on se régale tous ensemble. Mais Micka Murcia et moi étions des gagneurs quand nous jouions et nous le sommes encore aujourd’hui donc si en plus de la bonne ambiance on pouvait avoir des résultats ça serait mieux (rires).
Dernière question Maxime, si vous aviez un budget illimité et que vous pouviez recruter trois joueurs de votre choix, vous prendriez qui ?
C’est dur (réfléchit longuement…) Il y en a plein des bons joueurs! Faut aussi rester logique, ça serait beau mais je ne pourrais pas faire venir Sam Burgess à Limoux (rires). Pour rester crédible, je dirais Rémi Casty, Thomas Ambert et Nabil Djalout.
Idriss Ahamada