
Le Storm de Bellamy : meilleure équipe des 50 dernières années
Le Storm de Bellamy est l’équipe qui gagne le plus depuis la fameuse épopée des Dragons de St George dans les années 60.
Dans l’histoire du rugby à 13 en Australie, certaines équipes ont dominé pendant plusieurs années les débats. Avec une professionnalisation et des intérêts financiers toujours plus importants, le Storm de Bellamy (seule équipe de l’Etat de Victoria) tire son épingle du jeu et s’installe comme la meilleure équipe de ces 50 dernières années. Cela non sans rappeler l’équipe des Dragons de St George dans les années 1956-1966.
Bellamy, qui a pris les reines du club de Melbourne en 2003, affiche un bilan incroyable. Et ce, malgré un relatif isolement et des mesures prises par la NRL pour essayer d’égaliser les chances et de voir un vainqueur différent chaque année.
Rétrospective depuis 2003
Entre 2003 et 2006, Melbourne a systématiquement joué les phases finales, gagnant au passage au moins un match à l’extérieur.
2006-2009…
Sanctionné pour avoir mis en place un système de rémunération parallèle afin de contourner le Salary Cap, le Storm se voit retirer tous ses trophées durant cette période. Et même si la sanction semble on ne peut plus logique et que des victoires acquises en trichant ne sont peut-être pas tout à fait des victoires, le résultat comptable est pourtant tout simplement hors norme. Vainqueurs de la NRL en 2007 et 2009, ils ont également remporté la phase régulière en 2006, 2007 et 2008 (et perdu 2 finales…)
2010
L’année où est tombée la sanction invalidant les trophées de 2006 à 2009, le Storm voit également la NRL lui retirer tous ses points obtenus sur la saison. Malgré un intérêt sportif rendu quasi inexistant, les hommes de Craig Bellamy gagnent 14 matchs de la saison régulière.
Depuis 2011
Melbourne, qui a donc connu des difficultés financières et le départ de joueurs majeurs, est encore et toujours au sommet de la NRL. Comment l’expliquer ? Vraisemblablement par une régularité comme ADN. Depuis 2011 et la fin de leur mise à l’écart, les Stormers affichent des statistiques hallucinantes. 72 % de matches gagnés en saison régulière et 4 finales de NRL. Ils n’ont qui plus est été absents des phases finales qu’une seule fois.
À titre de comparaison…
Broncos et Roosters, sans scandale lié au Salary Cap, ont également un palmarès de haut rang. Mais à y regarder de plus près, les statistiques plaident une nouvelle fois en faveur du club de Victoria.
Sur les 6 derniers exercices, les Roosters ont joué 5 phases finales de NRL. Malgré ce constat factuellement probant, les Roosters ont du mal à enchaîner des saisons pleines. Considéré comme l’un des clubs les plus riches de la ligue, idéalement situé et attirant quasiment chaque année les meilleurs joueurs, il a pourtant manqué les playoffs 7 fois depuis 2005. Avec 56% de matches gagnés depuis 2011, ils ont du mal à soutenir la comparaison.
Brisbane, qui n’a manqué les phases finales que 3 petites fois depuis l’avènement de la NRL (1998), n’a pour autant pas touché le Saint Graal depuis 2006 (et une saison éblouissante d’un certain Darren Lockyer). Avec un ratio de 54 % de victoires depuis 2011, les Broncos se frayent, tout comme le Storm, très souvent un chemin jusqu’aux phases finales. La différence, au grand dam des supporters, étant leur capacité à monter sur la plus haute marche.
Quelle(s) conclusion(s) en tirer ?
Le Storm pourrait être la combinaison gagnante des Roosters et des Broncos. Systématiquement présents, ou peu s’en faut, lors des phases finales, les Stormers de Bellamy ont cette capacité à être présents aux moments clés.
Quoi que l’on puisse penser donc, et que l’on soit néophyte, supporter ou observateur plus ou moins averti, le Storm est objectivement la plus grande équipe de ces dernières années. Pour combien de temps encore ?
Guillaume Bergerat