
Le calvaire de James Child, SOS arbitres en détresse
Edito – L’idée de cet article n’est ni de crier au complot contre les Dragons Catalans ni d’accabler James Child mais plutôt de mener une réflexion sur l’arbitrage à XIII.
Cela n’aura échappé à personne, James Child a multiplié les erreurs lors du match qui a opposé les Dragons Catalans à Hull KR samedi. Il y a eu des mauvaises décisions pour les deux équipes et même si sur les dernières minutes du match il y en a eu plus contre les Dracs, il ne paraît pas pertinent de crier au complot. Les amateurs de XIII qui ont regardé le match d’ouverture entre les Saints et les Red Devils ont aussi pu constater que Liam Moore s’est lui aussi souvent trompé.
Pas de complot donc mais plutôt un jeu qui va toujours de plus en plus vite et qui complique la tâche des hommes en noir. Depuis que l’on peut voir chaque semaine l’Élite 1 en streaming, on se rend compte aussi de la difficulté à arbitrer les rencontres et des erreurs qui en découlent. Les arbitres sont-ils les fautifs ? Oui et non. Encore une fois l’idée n’est pas du tout de les accabler mais plutôt de réfléchir à comment les aider pour optimiser leurs performances.
L’arbitrage poumon du sport
Sans arbitre il n’y a pas de sport et il faut reconnaître que de par sa vitesse, le rugby à XIII est probablement l’un des sports collectifs les plus difficiles à arbitrer. L’accélération du jeu avec les nouvelles règles augmente la difficulté et à part en NRL, il devient compliqué d’arbitrer. Que ce soit pour la RFL ou la FFR XIII, l’arbitrage n’a pas eu la place qu’il aurait dû avoir ces dernières années et la conséquence est que les arbitres se retrouvent aujourd’hui livrés à eux-mêmes dans des matchs toujours plus compliqués à arbitrer.
Les pointer du doigt n’est en rien une solution mais aujourd’hui il faut les aider de toutes les manières possibles. Il y a d’abord un travail de fond sur le long terme, celui de la formation et de la valorisation de leur fonction. Sans ce travail de longue haleine, il sera compliqué d’avoir du nombre, de la qualité et donc de l’émulation dans les différents corps arbitraux.
Trouver des solutions pour optimiser l’arbitrage
Il y a ensuite une réflexion sur le terrain. Arbitrer seul 26 joueurs sur un si grand terrain, les deux juges de ligne participant peu aux décisions du milieu, semble impossible et la piste de l’arbitrage à deux doit être privilégiée. Si pour des questions financières et de nombre cela semble pour le moment compliqué en Élite 1 dans un premier temps, la Super League doit arrêter de faire l’autruche car personne ne sort gagnant des prestations que l’on a pu voir sur la première journée.
Il faut aussi peut-être réfléchir à plus impliquer les arbitres de touche sur les décisions du milieu. À une époque en NRL, ils entraient sur le terrain pour se rapprocher de l’action et aider aux décisions de l’arbitre central. L’arbitrage vidéo sera aussi indispensable à l’Élite 1 si elle veut se professionnaliser.
La qualité du jeu et la discipline des joueurs doit être aussi mis dans la balance. Si les erreurs sont moindres en NRL, c’est aussi parce que le niveau de jeu et d’exigence à ce niveau-là est supérieur.
Cette liste de propositions n’est pas exhaustive mais que ce soit sur le travail de fond ou les optimisations pour les matchs, il faut aider les arbitres car sans eux, il n’y a pas de rugby à XIII.
Félicitation très bonne arbitre juste dans les constats: pas de réforme de l’arbitrage depuis longtemps, pas de valorisation de la fonction (pas que financière, surtout en France) une formation très faible (mais il semblerais remis en route), un recrutement qui en découle mirobolant…. donc du travail car sans arbitre en nombre pas de concurrence et donc pas de travail et des critiques ++ qui découragent les vocations.
Sympa de lire un article de fond sur l’arbitrage…plutôt rare. Je pense que l’article pose de bonnes questions mais sans apporter les bonnes réponses. En effet, l’arbitrage est un thème technique qui demande pas mal de connaissances précises pour comprendre sa pratique/ Quelques points : _ les règles du XIII sont relativement simples comparées au XV ou d’autres sports d’équipe (les exigences sont malgré tout plus grandes) _ l’arbitrage à deux est un bon système mais n’a aucun avenir en France : trop cher et pas assez d’arbitres. Même la NRL très riche (moins avec la covid) a dû l’abandonner… Lire plus »
j ai la chance d arbitree avec desplas et nous devions rentrer sur le terrain pour aider le central intervenir sur les tenus et signaler des fautes voir mauvais gestes qu il n aurai pas vu c etait dans les annees 80
L’idée du second arbitre est bonne. La NRL avait tenté l’aventure quelques saisons avant de revenir à un seul, certainement parce que pendant ces quelques saisons la NRL en a profité pour améliorer la condition physique des arbitres. Je crois que le problème est là parce que la Super League progresse en rapidité et l’arbitrage n’a pas suivi. Il m’a suffi de regarder M. Thaler et son petit ventre rond ce dernier week-end au cours de Salford -Wigan pour m’en convaincre.
Est ce que je me trompe ou les arbitres de l’ensemble des matchs n’ont jamais sanctionné les ralentissements de tenus (très fréquents) ni les torsions de tête et les étranglements pendant la phase de plaquage ?
Le xiii n est pas compliqué à arbitrer, les règles sont simples et les joueurs sont dans l ensemble corrects. Les arbitres doivent bosser afin d’ augmenter leur niveau. De toute façon, les dragons seront toujours arbitres différemment…
La NRL va encore plus vite et l’arbitrage y est nettement supérieur… impliquer les arbitres de touche qui semblent là juste pour signaler l’endroit de sortie du ballon et la validité des pénalités, me semble une très bonne idée…. combien d’en avant non vus par l’arbitre central pourraient être signalés par exemple. Samedi Chile à été en dessous de ces prestations habituelles et Il me semble que ce sont les Dracs qui en ont le plus souffert . Involontairement,mais nettement