Latrell Mitchell, itinéraire d’un enfant terrible
La star des Rabbitohs est aujourd’hui considérée comme l’un des meilleurs joueurs de la NRL mais qui est-il ? D’où vient-il ?
Aussi éblouissant qu’énervant, il est capable de marcher sur ses adversaires ou de faire un non-match. Latrell Mitchell est un joueur fascinant comme on les aime. Après la perte d’Adam Reynolds cette saison et à quelques rounds de la fin de saison, le salut des Rabbitohs ne peut venir que de Latrell Mitchell. Retour sur une jeune carrière déjà bien remplie.
Un prodige annoncé
Latrell Mitchell, né Latrell Goolagong (nom qu’il changera au cours de son adolescence) à Taree en Nouvelle-Galles du Sud le 18 juin 1997, effectue sa scolarité au sein du collège et lycée de Chatham. Très vite un niveau au-dessus des autres, il est sélectionné pour la Nouvelle-Galles du Sud en moins de 16 ans et en moins de 18 ans au poste d’arrière. Les Roosters se jettent sur le prodige et lui font signer son premier contrat. Latrell fait partie du squad des Roosters moins de 20 ans en 2014. Titulaire à l’arrière, il est nommé meilleur joueur de la compétition et meilleur joueur de la finale a seulement 17 ans, excusez du peu…
Il est alors sélectionné avec les Australians Schoolboys (équivalent de l’équipe nationale des moins de 18 ans) pour une tournée en Angleterre et en France où il montrera encore plus sa domination dans les catégories de jeune en marquant 13 essais en 7 matchs étant élu logiquement joueur de la tournée.
Des débuts en fanfare mais déjà le premier couac
Après avoir patienté un an de plus avec l’équipe des moins de 20 ans des Roosters, c’est en 2016 que Latrell Mitchell fait ses débuts contre les Raiders à l’aile pendant le round 1 inscrivant son premier essai en NRL en enfonçant Blake Austin sur une percussion et s’arrachant pour marquer un essai tout en force. Très vite comparé à l’immense Greg Inglis (même physique, même allure) Latrell enchaîne les matchs soit à l’aile où a l’arrière inscrivant un essai fabuleux contre les titans en slalomant entre les défenseurs et marquant après une course de plus de 50 mètres.
Il décroche le titre en 2018 et en 2019 en jouant au centre créant une combinaison létale avec Daniel Tupou à l’aile. Il effectue ses débuts pour les blues dans le State of Origin sélectionné par le nouveau coach Brad Fittler et participe grandement à la première victoire des Blues dans la série depuis 2014. Il est cependant lâché par le coach en 2019 après une performance moyenne dans le premier match de la série.
Sur les traces de Greg Inglis
Mitchell est alors au sommet de son art cependant il n’a toujours pas prolongé avec les Roosters. Mitchell ne le cache pas il veut plus d’argent mais surtout le poste d’arrière qui est alors la propriété de James Tedesco aux Roosters. C’est alors qu’après des semaines de suspense c’est la surprise. Latrell signe un an avec l’ennemi, les Rabbitohs pour environ 600k par an et le poste d’arrière laisse vacant par le départ à la retraite de Greg Inglis. Comme un symbole…
Sa saison est plus compliquée sur le plan personnel en 2020. Victime d’une grave blessure aux ischio-jambiers lors de la 16ème journée sa saison est déjà finie. 2021 est annoncé comme le retour de Latrell Mitchell, il prolonge son contrat avec les Rabbitohs et est de nouveau sélectionné pour le State of Origin, il brille faisant partie d’une équipe extrêmement talentueuse et les Blues remportent la série. Sa saison est néanmoins écourtée après un plaquage dangereux sur Joey Manu, son ancien coéquipier des Roosters, action qui fera couler beaucoup d’encre… Mitchell regarde alors des tribunes la défaite de son équipe en finale contre les Panthers de Nathan Cleary après avoir été suspendu 6 semaines.
Mais qu’est-ce qui fait de Latrell Mitchell un joueur si spécial ?
Déjà, ce qui définit Mitchell, c’est son caractère sur le terrain. Latrell est un caractériel avec un engagement physique total. Il est là pour faire mal à l’adversaire, il parle lui-même d’une bête intérieure difficile à contrôler. Un physique avantageux (1m93 pour 102 kg) et une puissance impressionnante, Mitchell a tout pour faire le show et régaler les supporters. Très solide en attaque et agressif en défense, il n’est pas le dernier à chambrer ses adversaires après un gros plaquage ou un gros raffut imprimant sa paume de main sur le torse de son adversaire (James Roberts en sait quelque chose après le quart de finale de 2017 et plus récemment Josh Addo-Carr). À seulement 24 ans, Latrell Mitchell a assurément le plus gros de sa carrière encore devant lui et il a tout pour gagner des titres et briller.
À voir si le clone de Greg Inglis saura rester sur le bon chemin et accomplir sa destinée.
très bel article 😉
Cool de savoir qu’il était arrière avant d’être centre, ce qui explique sa grosse volonté de jouer à ce poste.
Finalement, est-ce que les Rooster n’ont pas fait une erreur avec un Tedesco sur, semble-t-il, la pente descendante…
« Tedesco sur la pente descendante!!! ».Non !!!!!