Julien Mourer : « Donne toi à 200% pour ne rien regretter à la fin »
Avant la finale de Coupe Paul Dejean, nous avons rencontré Julien Mourer, 2ème ligne de Tonneins, qui évoque notamment la double rencontre qui se profile contre Réalmont.
Julien, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Julien Mourer, j’ai 32 ans, je suis marié et papa d’un petit de garçon de 3 ans. Dans ma vie professionnelle je suis assistant d’éducation dans un collège et maître nageur l’été. Je joue au rugby depuis l’âge de 14 ans. Toutes ces années, à part 2/3 ans, ont été consacrées auprès de Tonneins XIII. Je suis également entraîneur depuis l’âge de 20 ans. Actuellement entraîneur des U15 de Villeneuve.
Comment est le groupe avant cette finale face à Réalmont ?
Le groupe vit très bien, pour l’instant on ne sent pas la pression monter. On s’entraîne dur et avec précision, mais ça reste dans la bonne humeur.
Une équipe que vous connaissez bien, à quel match t’attends-tu ? Quelles seront les clés ?
Oui, Réalmont est une grosse équipe de notre division. Une finale, c’est du 50/50… Encore plus contre Réalmont, vu le parcours des deux équipes en phase régulière. Les deux équipes se ressemblent, ça va se jouer sur des détails. Pour nous, la clé va être de gérer nos temps faibles et d’être patients.
Le fait de les jouer 2 fois si rapproché, dans deux matchs aussi important, est-ce que cela change quelque chose ?
Oui car celui qui gagnera la Coupe aura forcément un avantage psychologique. En plus, pour nous l’objectif numéro 1 est le championnat. Faire une demi-finale à la maison est un avantage, mais plus dur à gérer émotionnellement. Donc celui qui perdra la Coupe aura une pression supplémentaire pour le week-end suivant.
Tu es l’un des deux qui a gagné un titre avec Tonneins, quel sera ton message envers tes coéquipiers avant la finale ?
Oui, malheureusement je suis le dernier de la belle époque (3 coupes et 1 championnat en 3 ans). Raph a été surclassé la dernière année et a remporté le doublé avec moi. Cette année, je ne parle pas beaucoup car je laisse ce rôle aux 2 entraîneurs et je me concentre sur moi et la promesse que j’ai faite à mon père. Mon message sera « gagne le bras de fer mental et surtout donne toi à 200% pour ne rien regretter à la fin car les années passent vite ».
Jouer cette finale aussi loin, un regret pour le club ?
Bien sûr, je prends l’exemple de ma femme avec mon fils, ainsi que de nos supporteurs, qui voulaient venir… Mais ne peuvent pas car 8 heures de route dans la journée. En plus le match est à 16 heures, donc retour à la maison vers minuit. L’équipe qui gagnera ne pourra même pas fêter le titre. Je trouve ça vraiment dommage, il y a toujours 2 à 3 semaines entre les demies et la finale. Pour moi il y a largement le temps pour l’organisation d’une finale à égalité géographique.