
Jérôme Fabre : « Le championnat me paraît beaucoup plus relevé cette année »
De retour à la compétition après une grave blessure, nous avons rencontré Jérôme Fabre, avant polyvalent de Villefranche, qui évoque son retour sur le terrain et la saison de son équipe.
Jérôme, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Jérôme Fabre, 33 ans, 2ème ou 3ème ligne. J’ai été formé à Réalmont 13, j’y ai joué dans toutes les catégories, je suis ensuite partie au Toulouse Olympique pendant 5 ans puis à Albi 5 ans, j’ai arrêté 1 an pour mes études avant de revenir 3 années à Réalmont (ville ou je réside), 2 ans à Lescure et actuellement dans ma 2ème saison à Villefranche-de-Rouergue.
De retour à la compétition, comment t’es-tu senti sur le terrain pour ton premier match en décembre ?
Sur le plan personnel j’étais très content et très satisfait de retrouver le terrain après en avoir été écarté à la suite d’une opération au ménisque. Sur le plan collectif, plutôt frustré car nous ne ramenons aucun point de ce déplacement. Nous aurions dû mieux faire. C’était un gros match dans des conditions rendues difficiles par le vent et face, il faut le souligner, à une très belle équipe de Ferrals.
Par rapport à avant ta blessure, comment es-tu physiquement ?
Je suis pour l’instant pas prêt physiquement, c’est d’ailleurs très frustrant car je suis un compétiteur et j’ai tous le temps envie de faire plus pour mon équipe. Après c’est vrai aussi qu’on a vécu une fin d’année 2018 assez particulière avec plusieurs matchs reportés coup sur coup qui ne m’ont pas permis de trouver cette condition physique qui s’acquiert grâce à l’enchaînement des matchs.
Un début de saison compliqué pour Villefranche, comment l’expliques-tu ?
Sans se chercher d’excuses, trouver un nouvel entraîneur n’a pas été chose facile pour les dirigeants, Paul est arrivé sur le tard, il a dû en peu de temps prendre ses marques en France, faire connaissances avec les joueurs, mettre en place son système de jeu.
Il vient avec une autre vision du rugby, d’autres automatismes et puis la barrière de la langue est difficile aussi dans un sens comme dans l’autre. Tout cela prend du temps. Ensuite, au même titre que plusieurs autres équipes cette année, nous ne sommes pas épargné par les blessures.
Selon toi, est-ce que le groupe a les ressources pour aller chercher le top 6 ?
Le groupe a les ressources pour aller chercher cette qualification même si ce sera très difficile car le championnat me paraît cette année beaucoup plus relevé. Les équipes se sont bien renforcées en recrutant des joueurs de qualités. Baho, VARL, Carpentras et Pia semblent bien partis pour se disputer les 2 premières places. Derrière tout est réalisable.
Il nous reste 13 matchs de championnat, beaucoup de points à prendre encore. L’an dernier nous avions occupé la 1ère place toute la saison régulière sans pour autant remporté le moindre titre… Par contre on ne va pas se mentir il nous faudra assurer tous nos matchs à domicile et aller chercher quelques points à l’extérieur notamment contre nos concurrents directs. Cela a commencé ce week-end avec un bon nul ramené de Lyon où il n’est jamais facile de prendre des points.
Cahors en Coupe ce week-end, un derby, à quel type de match t’attends-tu ?
Cahors est une équipe jeune, très joueuse, que nous devrons respecter de la 1ère à la 80ème minute pour l’emporter. Les matchs de Coupes ont toujours une saveur particulière pour l’équipe de division inférieure, les joueurs veulent donner le maximum et se transcender pour se montrer et pourquoi pas réaliser l’exploit. À nous de les respecter, de prendre le match par le bon bout, d’être vigilant comme nous l’avons été en 1ère mi-temps au tour précédent.
Le mot de la fin ?
Je profite de ces quelques lignes pour vous remercier de l’investissement que vous mettez au service du rugby à XIII. Je tiens également à féliciter l’ensemble des joueurs et les staffs du pôle seniors qui ont su en ce début de saison difficile se serrer les coudes et rester solidaires en attendant des jours meilleurs. Il faudra compter sur Villefranche en cette année 2019, j’en suis convaincu…