Brodie Croft : « C’est un honneur de porter le maillot de Leeds chaque semaine »
Brodie Croft, Man Of Steel 2022 et demi de mêlée de Leeds, évoque le début de saison des Rhinos, la NRL et revient sur son arrivée en Super League.
Bonjour Brodie, tout d’abord, quel bilan fais-tu du début de saison de Leeds ? Avec une équipe qui marche à deux vitesses.
Je pense que nous construisons bien, nous avons mis en place une bonne base sur laquelle construire la suite. Nous avons montré de quoi cette équipe est faite et comment elle veut jouer. Il s’agit maintenant de transformer ces « correctifs » en performance globale, cohérente, une performance de 80 minutes et je sais que nous sommes déjà proches d’y parvenir.
Étant français, on aimerait savoir ce que tu penses de tes coéquipiers français ?
« Sanga » et Mickaël sont géniaux ! Ils apportent une grande valeur à l’équipe ! Premièrement, ce sont des gars formidables qui sont très respectés dans le groupe. Ce sont tous deux des travailleurs acharnés, ce qui est contagieux. Et ils ont tous les deux un excellent niveau d’anglais, ce qui est impressionnant.
Tu as donc passé quelques saisons en NRL, en jouant pour le Storm de Melbourne et les Brisbane Broncos. Tu étais vu comme le futur Cooper Cronk, est-ce que ton départ vers la Super League n’a pas été dur mentalement ?
J’ai tendance à penser différemment de ces affirmations. Je ne suis pas naïf au point de balayer ce genre d’affirmation mais je ne me suis jamais vu comme le « futur Cooper Cronk », je me suis toujours vu comme « Brodie Croft », créant et vivant mon propre parcours.
Est-ce qu’un retour en NRL pour toi est dans les projets ?
Une chose est sûre à propos du sport au niveau professionnel, c’est qu’il n’y a pas d’intérêt à planifier de trop car les circonstances sont en changement permanent… Les équipes, la forme, la dynamique familiale, etc… Tout ce sur quoi je suis actuellement concentré, et que j’aime, c’est de jouer mon meilleur jeu avec Leeds, avec ce super groupe de gars et d’entraîneurs.
Jake Clifford, ancien joueur de Hull FC, et actuellement chez les North Queensland Cowboys, a critiqué la différence d’intersaison entre la Super League et la NRL, avec des mots assez forts : « La pré-saison en Angleterre était vraiment du gâteau comparée à ce que nous traversons ici. » Que penses-tu de cette déclaration ?
Chacun est libre de se faire sa propre opinion. Et si c’est ce que Jake ressentait… et bien, c’est ce qu’il ressentait. Personnellement, je pense qu’il n’y a pas tant de différence entre elles. Les pré-saisons NRL se déroulent en plein milieu de l’été, donc la météo plus chaude ajoute certainement un élément physique supplémentaire exigeant. Cependant, les pré-saisons de Super League se jouant en hiver, les conditions glaciales avec peu de soleil ajoutent un élément mentalement exigeant, différent de la NRL.
Tu es en Angleterre depuis 2022, en signant à Salford, et dès la première saison, tu as remporté le Man Of Steel. On t’a senti libéré dans ce nouveau championnat, y a-t-il une raison à cette renaissance chez les Red Devils ?
Certainement les joueurs, les entraîneurs et l’environnement créés à Salford. Tout cela m’a aidé à retrouver mon amour pour le rugby à XIII. Paul Rowley et Kurt Haggerty en particulier, ont beaucoup travaillé avec moi afin d’élargir ma vision de jeu et de décomposer mon jeu d’arrière. Ce groupe était petit en nombre mais grand dans le cœur. Et j’ai encore aujourd’hui, y compris avec les entraîneurs, de très bonnes relations.
Cette année, tu as donc signé chez les Leeds Rhinos, pourquoi ce choix ?
Nous pourrions rester là toute la journée si je devais passer en revue chacune des raisons, idées, pensées et réflexions qui m’ont poussé à prendre cette décision. Mais globalement, c’était ce qu’il y avait de mieux pour ma famille. Je suis reconnaissant qu’un club comme Leeds, avec une histoire aussi riche, soit venu frapper à ma porte et c’est un honneur pour moi de porter ce maillot chaque semaine.
Très bien merci, que peut-on te souhaiter pour cette saison ?
Beaucoup de succès je l’espère, particulièrement en octobre ! Et que les Catalans ne plaquent pas trop fort quand on viendra à Perpignan en mai !
Merci beaucoup pour avoir pris de ton temps pour répondre à nos questions.