Bernard Sarrazain : « Pour nous, il n’y a qu’une éventualité : c’est la Super League »
Alors que le Toulouse Olympique attend le verdict de la Super League, nous avons échangé avec Bernard Sarrazain, président du club, qui nous détaille la candidature déposée pour accéder à l’échelon supérieur et évoque les conséquences de la crise sanitaire.
Bernard, d’un point de vue économique, comment le TO s’en sort face à la crise sanitaire ?
Comme pour tous les clubs professionnels, c’est compliqué depuis que la compétition est arrêtée. Pas de billetterie, donc pas recette, et il en va de même pour nos partenaires, qui représentent près de 60% de notre chiffre d’affaires et qui connaissent eux-mêmes des difficultés au sein de leurs entreprises. Nous échangeons beaucoup avec eux pour trouver des solutions.
Nous avons également fait appel aux aides de l’État, et nous espérons pouvoir compter sur le soutien des collectivités locales. Je pense que nous devrions pouvoir tenir jusqu’à la fin de l’année voire début d’année prochaine. Ensuite, nous trouverons d’autres solutions, nous sommes en train de préparer des opérations pour générer des finances.
Comme toujours, nous n’allons rien lâcher.
Le Toulouse Olympique a déposé sa candidature pour intégrer la Super League, une évidence de postuler pour rejoindre cette compétition ?
Oui, bien sûr que pour nous c’est une évidence puisque cela fait plusieurs années que nous cherchons à rejoindre la Super League, mes prédécesseurs et moi-même. Nous nous sommes proposés à chaque appel à candidature lancé entre le début des années 2000 et 2015. C’était notre objectif, et nous n’étions jamais loin ensuite lorsque les règles ont changé et que l’accession se jouait sur le terrain. Aujourd’hui, une opportunité s’est présentée suite à l’exclusion de Toronto, donc bien sûr nous avons postulé. Nous avons nos chances, je crois, compte tenu de notre travail effectué dans différents domaines ces dernières années.
En quoi le dossier du Toulouse Olympique est meilleur que celui des autres ?
Car, grâce à ce travail, nous sommes prêts. Quelque soit le critère sur lequel nous sommes évalués, nous cochons toutes les cases : sportivement, financièrement, économiquement, socialement, et depuis cette saison, les infrastructures. Aujourd’hui, nous pouvons jouer et performer en Super League, nous avons tout ce qu’il faut pour.
La Super League a publié le processus de sélection et les critères, qu’en pensez-vous ?
C’est ce à quoi nous nous attendions, il n’y a pas de surprise. lls nous demandent de montrer patte blanche sur les critères habituels, ceux sur lesquels nous étions évalués lors des appels à candidature lancés avant 2015, en prenant en compte le délai relativement court pour constituer ce dossier.
Vous allez être dans l’incertitude jusqu’au 16 décembre, comment se prépare-t-on à ces deux éventualités en attendant ?
Pour nous, il n’y a qu’une éventualité : c’est la Super League. Depuis plusieurs saisons, nous agissons, nous réfléchissons dans l’optique de la Super League. Nous sommes déjà en configuration Super League et nous l’étions avant l’affaire Toronto et cet appel à candidature qui en a résulté. Si malheureusement notre dossier n’est pas retenu, nous repartirons en Championship comme c’était initialement prévu il y a quelques semaines, avec l’objectif de terminer premier, gagner la finale et accéder à la Super League en 2022.
Le TO a déjà fait un gros recrutement, est-il terminé si le club reste en Championship ? Combien de joueurs en plus s’il va en Super League ?
Si nous restons en Championship, ce que je n’envisage pas, mais qui reste possible bien sûr, notre recrutement est terminé à l’heure qu’il est. Par contre, nous sommes en contact avec quatre ou cinq joueurs de très haut niveau, des joueurs de Super League, qui sont prêts à nous rejoindre et avec lesquels nous sommes en train de négocier des pré-contrats, pour qu’en fonction de la décision, ils puissent nous rejoindre.
Si vous deviez adresser quelques mots au jury, quels seraient-ils ?
Je tâcherai de leur faire comprendre ce que c’est vraiment, Toulouse. C’est-à-dire, une métropole de plus d’un million d’habitant, la 4e ville de France, l’un des principaux pôles économiques français, où le rugby à XIII a une histoire. Aussi, le département, la région ou il y a plus de 25 000 anglais autour de Toulouse à travers Airbus, ou ses sous-traitants. Nous accepter en Super League serait l’opportunité d’étendre le rayonnement de ce sport et de cette compétition, notamment économiquement et médiatiquement car nous mettrons tout en œuvre pour être télévisés.
Enfin, sur le plan international, cela permettrait de rendre l’équipe de France plus forte. Nous devons avoir l’objectif de battre les Anglais. Le jour où ce sera le cas, nous aurons TOUS gagné !
ce que je retiens de cette présentation,c’est le nombre important de britaniques,dans l’environnement toulousain ,le reste c’est du local,avec un Président qui a la téte sur les épaules,ce n’est pas Toronto.
Rendre l’equipe de France plus forte? Avec une équipe toulousaine composée majoritairement d’étrangers ? Il y a quelquechose qui m’echappe.
Salut Michel! Pas que et en plus certains de nos « étrangers » sont maintenant selectionnables….et depuis le passage du TO en championship le vivier Bleu blanc rouge s est élargi ! 😁👍
bien sur qu’il y aura des étrangers , comme dans tout les sports pro! mais il y aura aussi plus de français , dont certains feront la navette avec les dragons et vice versa… et puis un derby attirera le public et les médias … c’est gagnant gagnant pour tous