Benjamin Garcia, la force tranquille

Nous avons rencontré Benjamin Garcia, nouveau vice-capitaine de l’équipe de France, qui aborde la Coupe du Monde avec l’ambition d’atteindre au minimum les quarts. 

Benjamin, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Benjamin Garcia et je suis joueur des Dragons Catalans depuis 5 ans. Avant cela j’ai fait un séjour de deux ans en Australie pour jouer avec l’équipe jeune des Brisbane Broncos. Pendant ces cinq ans aux Dragons je suis reparti jouer en NRL avec les Penrith Panthers.

Pourquoi le XIII plutôt que le XV ou le 7 ?

J’ai commencé à XV comme mon grand frère mais il est très vite passé à XIII et je l’ai suivi. J’ai très vite accroché et je pouvais plus m’en passer !

Comment as-tu vécu cette saison galère avec les dragons ?

Cela a été une saison très difficile mais nous avons réussi à nous en sortir en nous maintenant en Super League et c’est le principal. Je pense que les joueurs, le staff et le club ont beaucoup appris dans la difficulté, c’est une bonne leçon de ne pas rester sur nos acquis et de toujours bosser pour ne plus se retrouver dans pareille situation.

Tu as été élu meilleur joueur des dragons, une consolation pour toi ?

Non pas une consolation mais c’est vrai que cela fait plaisir. C’est une belle reconnaissance car il y a de très bons joueurs dans l’équipe. Je ne vise pas les titres personnels, je joue pour l’équipe et tous mes coéquipiers le savent !

Tu es un des rares joueurs français à avoir joué en Australie. Qu’as-tu retenu de cette expérience ? Qu’est-ce qui manque aux joueurs français pour s’imposer là-bas ?

Il y a beaucoup plus de licenciés donc c’est beaucoup plus difficile de se faire une place et les choix ne sont pas simples pour les coachs. J’ai retenu la discipline qui nous est imposée et que le talent ne fait pas tout. Il faut travailler chaque jour à l’entraînement pour ne pas se faire piquer la place.
Pour les français ce n’est pas simple car comme je le disais, le vivier de joueurs sur place est déjà conséquent et il y a la barrière de la langue. Mais je suis convaincu que les joueurs français ont les moyens de s’imposer en NRL.

La Coupe du Monde va commencer, comment te sens-tu physiquement ?

La fin de saison a été compliquée mentalement et j’ai beaucoup joué donc j’ai ressenti un peu de fatigue. Nous avons eu une semaine pour recharger les batteries donc je me sens bien et je suis prêt pour cette Coupe du Monde.

Tu es maintenant vice-capitaine, qu’est-ce que cela change pour toi ?

Cela ne change pas grand chose même si cela fait forcément plaisir. Je vais continuer à montrer l’exemple à mes coéquipiers en espérant qu’ils soient réceptifs.

Un seul match de préparation avant la Coupe du Monde, n’est-ce pas trop peu ? Quels en seront les objectifs ?

Un match pour se préparer c’est peu mais c’était difficile de faire différemment avec les matchs des Dragons qui finissaient tard. Nous avons fait des stages tout au long de la saison pour se rencontrer et se connaître. C’est à nous d’être concentré au maximum car nous savons que la période de préparation sera courte. Nous devons faire le maximum pour être prêt au plus vite. Lors de la dernière Coupe du Monde, nous avions aussi joué un seul match que nous avions perdu mais ça ne nous a pas empêché de battre la Papouasie 15 jours plus tard.

Qu’est-ce qui serait une compétition réussie pour les bleus ?

Pour moi nous devons battre le Liban et atteindre les quarts de finale. Ensuite si nous allons plus loin cela sera que du bonus.

Si tu pouvais passer 30 minutes avec le sportif de ton choix, qui choisirais-tu ?

Mike Tyson car j’aime la boxe et le personnage. C’est mon idole d’enfance.

Nicolas Jacquemard