Arthur Bidaut et Jordan Salgues, une finale entre voisins
Voisins dans la vie, Arthur Bidaut et Jordan Salgues seront adversaires sur le terrain jeudi pour la finale de la Coupe d’Elite 2. Nous les avons rencontrés pour une interview croisée.
Jordan, Arthur, est-ce que votre groupe est prêt pour la finale ?
Arthur : On est prêt à un gros combat. On se prépare depuis un moment, d’ailleurs c’est ce qui nous a fait faux bond sur ces deux derniers matchs. On jouait tous avec l’appréhension de ne pas se blesser pour ce match. Mais les Baroudeurs savent jouer les gros rendez-vous et les finales sur ces dernières années.
Jordan : Notre groupe est prêt pour la finale. Nous avons effectué un gros travail durant 5 semaines afin d’être prêt physiquement. Mentalement, nous avons été très concentrés et concernés aux entraînements. Nous nous efforçons sur les derniers entraînements à travailler et à ajuster les petits détails, offensivement et défensivement, qui compteront si nous voulons remporter cette finale.
Le fait que ce soit un derby, qu’est-ce que cela change ?
Arthur : Ça rajoute du piment. C’est un Derby Finale, quoi de plus beau ? On se connaît tous, j’ai joué moi-même à Baho, et ce match-là est important, et beaucoup vont s’en rappeler longtemps.
Jordan : Un derby, cela change tout. On ne tient plus compte du classement général. L’excitation de l’événement, le stress de la performance font en sorte que les joueurs se surpassent dans des moments pareils, pour être encore meilleurs que lors de tous les matchs joués durant cette saison. Nous avons joué deux matchs contre Pia cette saison, une victoire chez nous, une défaite chez eux, j’ai envie de dire balle au centre et que le meilleur gagne.
Déçus de ne pas jouer cette finale en terres catalanes ?
Arthur : C’est sûr qu’une telle finale dans nos départements aurait été super, surtout au niveau de la fréquentation. Je pense qu’une finale pareille jouée sur le stade de Saint-Estève, ça aurait fait énormément de monde dans les tribunes.
Jordan : Déçu de ne pas jouer en pays catalan oui, car on aurait, je le crois, ramené plus de monde qu’à Toulouse. Mais on ne pouvait pas non plus prévoir cette finale, cela restera quand même un bon jour pour l’une des deux équipes, que ce soit à Toulouse ou ailleurs.
Vous allez vous affronter. Vous qui êtes voisin dans la vie, que redoutez-vous le plus chez l’autre ? Et quels sont ses points faibles ?
Arthur : Oui, Jordan est mon voisin, on a également joué ensemble à Palau. Il est dangereux physiquement par sa puissance et sa vitesse pour un gabarit comme le sien, mais je pense qu’il a encore quelques lacunes sur ses choix en défense.
Jordan : J’ai joué avec Arthur à Palau. C’est un très bon joueur, il n’est pas au poste qu’il est pour rien, il a une très bonne vision du jeu, une bonne gestuelle et un bon jeu au pied. Je sais ce qu’il est capable de faire dans ses bons jours, il faudra s’en méfier. Son point faible : sa coupe de cheveux (rires).
Quelles seront les clés de cette finale ?
Arthur : Les clés du match, comme beaucoup de finales, ça va être à celui qui fait le moins d’erreurs et surtout à celui qui ne lâche rien et qui y croit jusqu’au bout.. C’est aussi la grande force des Baroudeurs.
Jordan : Cette finale se jouera sur les petits détails, comme pour tous les matchs importants. Si chaque joueur élève son niveau de jeu, fait les efforts nécessaires avec ou sans ballon et que nous gagnons le bras de fer d’entrée, nous aurons nos chances. La patience, le fait de compléter le maximum de nos chaînes en faisant le moins de fautes possibles, seront les clés de la victoire jeudi soir.
Que lui diras-tu pour le consoler après la défaite ?
Arthur : Que ses nombreux footings avec son acolyte Romain Mencarini n’ont pas suffi, mais que je ramène l’apéro à la seule condition qu’il me fasse à manger sur sa magnifique plancha que je vois du haut du balcon. Bon match Jojo et ALLEZ PIA !
Jordan : JJ’ai déjà perdu une finale du championnat de France avec l’UTC en 2013, face à Pia. Je sais ce que cela fait d’être consolé et j’espère ne pas le vivre une deuxième fois. Que nous gagnons ou perdons, je sais que nous nous retrouverons tous le soir pour boire un verre ensemble. Si je dois consoler Arthur, je lui chanterai une chanson de Christophe Maé, mais j’ai peur qu’il ait envie de me chopper après.