Armand Batlle : « Dès que je rentre à Perpignan, je vais voir les Dragons Catalans »
Nous avons rencontré Armand Batlle, arrière ou ailier du Castres Olympique, champion de France en 2018, qui nous parle de sa passion pour le XIII.
Armand, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Armand Batlle, j’ai 31 ans et je suis arrière ou ailier au Castres Olympique depuis un peu plus d’un an.
Champion de France 2018, quelques semaines après, quel regard portes-tu sur ce que vous avez accompli ?
Je n’ai pas vraiment eu le temps de réaliser car j’ai eu beaucoup de choses en très peu de temps : je suis parti en Nouvelle-Zélande avec les Barbarians tout de suite après le titre, je suis revenu pour me marier et repartir en voyage de noces et à mon retour on a repris la saison.
Mais c’est vrai qu’on le voit un peu tous les jours à Castres, cela se ressent, on a réalisé quelque chose d’assez incroyable mais je n’ai pas vraiment eu le temps de le digérer et dans deux semaines le Top 14 reprend.
La nouvelle saison approche, comment est-ce que le club l’aborde ?
L’objectif ultime c’est de conserver le titre mais le premier objectif sera de se qualifier car chaque année le Top 14 est de plus en plus dur. Cette saison, il y a au moins 11 équipes qui peuvent accrocher le Top 6.
On sait que cela va être compliqué mais le club a fait signer des recrues intéressantes, on aura un effectif plus profond. Si on veut jouer les deux tableaux, Coupe d’Europe et Top 14 c’est important d’avoir un effectif fourni car le Top 14 est un marathon.
Tu es un passionné de XIII, comment cela t’est venu ?
Même si je ne suis pas un expert, je suis vraiment passionné et cela m’est venu car je suis originaire de Perpignan et que l’on baigne dans les deux cultures. Je suis issu d’une famille quizinste mais la ville est pas très grande donc on croise souvent des treizistes et j’essaye d’aller voir les Dragons Catalans dès que je rentre.
Comme dans tous les sports il y a des matchs mieux que d’autres mais quand ça joue, comme les Dragons ces dernières semaines, c’est un vrai spectacle. Et puis c’est vrai que la formule est sympa aussi, de jouer de février à novembre, peu de match l’hiver, cela favorise le beau jeu.
Et puis j’ai sympathisé avec Benjamin Garcia via les réseaux sociaux, il m’a invité à venir le voir donc je vais y retourner dès que je peux.
À part les Dragons et la Super League, quels championnats suis-tu en particulier ?
Je suis un peu l’Elite française car il y a pas mal de club vers Perpignan. Mais c’est surtout les Dragons Catalans que je suis dès que je peux. L’année dernière j’étais un peu déçu, je suis allé à Sydney pendant le match des State Of Origin, j’avais tenté d’avoir des places mais c’était trop tard.
J’avais été impressionné de voir tout ce que le rugby à XIII représente en Australie, tous les Australiens avec qui j’ai joué à XV me disent que c’est le sport roi et j’ai pu m’en rendre compte.
Les Dragons Catalans ont fait un exploit majuscule, qu’as-tu pensé de la demi-finale ?
Ils ont battu St Helens, une équipe qui avait presque pas perdu cette saison, c’est un véritable exploit et de retourner en finale après 2007 quand ils avaient été emmenés par Stacey Jones. A l’époque cela avait vraiment marqué sur Perpignan et le fait d’y retourner là c’est beau et j’espère que cela se passera bien à Wembley en finale.
Où seras-tu le 25 août pour suivre la finale ?
Normalement je serai dans le bus, si je suis dans le groupe, pour aller à Montpellier pour jouer la première journée de Top 14 le lendemain. Il y a un autre grand fan de XIII à Castes, c’est Julien Caminati donc on arrivera à voir cette finale quoi qu’il arrive sur un Ipad ou un téléphone.
As-tu déjà été tenté de franchir le cap et d’aller jouer à XIII ?
Je pense que c’est deux sports différents et il y a plus eu de treizistes qui ont réussi à XV que le contraire. A mon poste, il y a quand même beaucoup de similitudes que ce soit les contre-attaques, le repli défensif sur le jeu au pied et puis finir les actions en bout d’aile. Évidemment que cela m’aurait plu mais j’ai déjà 31 ans, c’est peut-être un peu tard.