Vincent Wulf : « Développer l’école de rugby pour jouer en Elite 2 »

Fraîchement nommé entraîneur de La Réole, nous avons rencontré Vincent Wulf pour parler de son parcours et de la saison à venir en Division Nationale.

Vincent, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Vincent Wulf. Je suis né à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en 1973. J’ai joué dans la ligue de rugby représentative à Auckland et chez les juniors. J’ai déménagé à Cairns en Australie en 1993 et ​​à Villeneuve-sur-Lot en 1995. J’ai eu la chance de jouer avec un grand club de Villeneuve/Lot où nous avons remporté quelques titres. J’étais joueur/entraîneur à La Réole en 2007/08 puis j’ai déménagé dans la défunte Cabardès qui est actuellement le VARL en Elite 2 où j’ai passé 5 belles saisons là-bas. J’ai aussi eu l’honneur de jouer pour l’équipe de France de 1997 à 2003 en disputant 38 matchs dont 36 tests.

Que vas-tu retenir de ton année comme entraîneur des féminines de Biganos ?

Je suis sorti du rugby pendant trois ans, le jeu a donc changé. Je rattrape le temps. Je n’ai jamais formé une équipe de femmes auparavant, donc ça a été une révélation. J’ai apprécié mon temps avec Biganos. C’est dommage que nous nous soyons inclinés en demi-finale à cause d’une joueuse non enregistré. Peut-être que c’était un manque de compréhension des règles. J’ai apprécié le défi et je pourrais peut-être un jour revenir pour entraîner ce fier club.

Pourquoi avoir accepté de rejoindre La Réole ?

Mon bon ami Luc Sonilhac (ancien joueur chez Talence, Girondins Bordeaux et Bias) qui est l’un des patrons du CFA de La Réole m’a téléphoné en 2015 et avait une offre d’emploi pour moi. Au même moment, Romain Sort avait également une offre d’emploi. Au final, j’ai décidé de travailler à La Réole. Mes premières années à La Réole, le rugby à XIII ne m’intéressait pas du tout. J’avais besoin d’une pause. L’année dernière, l’entraîneur de Biganos a eu envie de retourner au rugby à XIII. C’était pratique puisque je vis à La Réole pour jouer le rôle d’entraîneur. Il est temps pour moi de redonner ce que le rugby à XIII m’a donné.

Quel ambitions pour cette saison en division nationale ?

En revenant au club, il y a beaucoup de nouveaux visages, alors il y a une nouvelle génération de joueurs, surtout dans les juniors. Mon rôle est de savoir que les joueurs sont plus nombreux et quels sont leurs objectifs cette saison et au-delà. Mon objectif est d’essayer de les développer en bons joueurs et d’être de bons modèles hors du terrain. Je veux savoir quelle est l’ambition du club à long terme. Nous voulons créer une bonne culture.

A plus long terme, quels peuvent être les objectifs du club ? L’Elite 2 ?

En ce moment, le club a de bons joueurs venant des juniors, alors nous cherchons à les garder à long terme. Le club se concentre sur la mise en place d’une équipe de benjamins et de cadets dans un avenir proche. Nous avons besoin d’une école de rugby solide pour arriver là où nous voulons être. Si nous avons un fort développement dans notre école de rugby, nous pouvons être compétitifs et peut-être jouer à l’Elite 2.

Toi qui connaît bien le XIII en France, comment juges-tu son niveau et ses avancées ces dernières années ?

Je n’ai pas vu beaucoup de matchs depuis ma retraite. J’ai remarqué que le jeu en France a chuté de manière spectaculaire dans le nombre de spectateurs. Nous devons nous regrouper et aider nos clubs à survivre, qu’il s’agisse de l’élite, du national ou du fédéral. C’est ce que font les clubs catalans et toulousains. Peut-être pouvons-nous aider notre compétition d’élite à progresser un peu plus fort. Par exemple, les joueurs qui ne sont pas sélectionnés dans l’équipe de Super League pour le week-end, ils devraient jouer dans la compétition française. Exemple Louis Anderson à Limoux, Sam Moa à Avignon etc. etc. Peut-être que cela ramènera les supporters au stade. J’espère que la famille du rugby à XIII restera unie et que la France redeviendra grande.

Nicolas Jacquemard