XIII made in France #3 : Claude Cassagnol, une vie de passion
Treize Mondial a décidé de mettre en avant les personnes qui participent au développement du XIII en France. Pour le troisième épisode de « XIII made in France », nous avons demandé à Claude Cassagnol de nous parler de son XIII français, de ce sport qu’il aime tant et pour lequel il a énormément fait.
Quelle est votre équipe de cœur ?
Ce n’est pas une, mais deux équipes de cœur. Tout d’abord le FC Lézignan que mon père m’a fait découvrir et aimer dès mon plus jeune âge et ensuite les Dragons Catalans.
Votre meilleur souvenir ?
Mon meilleur souvenir avec le FC Lézignan est sans nul doute la superbe finale du championnat 1959, au stadium de Toulouse, contre Villeneuve-sur-Lot. Malgré la défaite de mes favoris, ce moment est à jamais resté gravé dans ma mémoire. Ce jour-là j’ai su que le rugby à XIII serait le sport qui accompagnerait ma vie.
Votre souvenir le plus émouvant ?
Le plus émouvant, que je pourrais aussi bien qualifier de meilleur souvenir, c’est la finale de la Cup à Wembley en 2007 entre les Dragons Catalans et St Helens, devant près de 90 000 spectateurs et dans une ambiance extraordinaire ! Des frissons et des larmes de joie.
Votre pire souvenir ?
Comme de nombreux treizistes, mon pire souvenir est la finale inachevée de 1981, qui a fait mal, très mal à notre sport.
Votre plus grand regret ?
Mon grand regret restera de ne pas avoir pu m’investir dans ma passion comme je l’aurais souhaité. Ayant d’abord vécu aux quatre coins de France pour gagner ma vie, ensuite de retour au « pays » étant souvent en déplacement y compris 2 à 3 week-end par mois et à la retraite la santé n’est pas toujours au rendez-vous.
Votre plus grande fierté ?
Malgré cela j’ai œuvré pour la « cause » dans la mesure de mes possibilités, en organisant, participant, aidant ici et là. Comme un TGV complet pour la finale de la Coupe du monde 1995 à Wembley, un groupe pour celle de 2000 à Manchester, d’autres groupes pour aller soutenir le PSG XIII lorsque celui-ci jouait à Charléty. Accompagnant l’équipe d’Afrique du Sud qui avait joué en Arles contre l’équipe de France, de Marseille à Paris, plusieurs années de Super XIII, membre fondateur de XIII Actif « 1ère version », au guichet ou au contrôle de stade, etc…
Mais ma plus grande fierté est sûrement le compliment d’un grand Monsieur :« Voilà un véritable combattant de notre belle discipline, il se souvient, sans doute d’un temps, pas si lointain « 1985 » ou sous ma présidence, le treize de France terrassait les Britanniques à Perpignan, il fut l’un des premiers à se solidariser avec mon initiative « couronnée de succès » pour récupérer notre appellation d’origine, le « Rugby à XIII », en dépit de l’hostilité féroce de nos amis quinzistes. Mais Claude Cassagnol, que j’ai la chance de bien connaître, fait face, comme les derniers valeureux militants de notre cause, contre vents et marées…. » Jacques Soppelsa, Président honoraire de l’université de Paris Panthéon Sorbonne, ancien Président de la Fédération Française de Rugby à XIII et Adjoint aux sports, Mairie du 5ème Paris.
Une anecdote insolite ?
Il y en a eu plusieurs surtout en tant que supporter mais voici celle qui me vient à l’idée : lors du Magic Week end à Cardiff, il y a quelques années, j’avais réservé un appartement pour quatre personnes à 50 mètres du stade Millenium. Arrivés à la gare on appelle un taxi auquel on montre l’adresse à laquelle on veut se rendre, « faut dire qu’aucun de nous quatre ne comprend et ne parle un mot d’Anglais », le chauffeur nous fait de grand gestes, tout en essayant de nous expliquer et nous d’insister et de lui montrer l’adresse à laquelle on veut aller, enfin voyant qu’il n’arriverait à rien, il nous fait monter et s’arrête… 20 mètres plus loin ! C’était là notre appartement, grand seigneur il nous a fait cadeau de la course et nous penauds de s’excuser, après une franche rigolade. Il y en a beaucoup d’autres, mais ce serait trop long à raconter.
Votre plus grand rêve ?
Mon plus grand rêve serait que je puisse voir le rugby à XIII retrouver, en France, la place qu’il mérite, mais le chemin sera long vu la réticence des médias et la puissance de nos cousins. Pour moi notre salut viendra de « l’extérieur » si les Etats-Unis, le Canada, et d’autres emboîtent le pas de l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre. Si le rugby à XIII arrive à avoir une notoriété mondiale, les médias, décideurs et sponsors de notre pays suivront. J’en suis persuadé !
Chapeau M. CASSAGNOL ! Moi aussi bercé par les joueurs des années 60 dont certains comme les frères BENAUSSE, les MERQUEY, les GRUPPI…étaient inspirés et avaient du génie, je reste amoureux de ce sport qui englobe les valeurs de tous les autres mais avec plus de clarté.
Complètement, de l’avis de ce passionné de Rugby à XIII si ce sport se mondialise les médias et sponsors de nôtre pays emboîterons le pas .