Valentin Marot, jamais 2 sans 3 ?
À trois jours de la finale d’Élite 2, nous avons rencontré Valentin Marot, joueur du VARL, qui peut gagner sa 3ème finale d’Elite 2 consécutive avec un 3ème club différent.
Valentin, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Valentin Marot, j’ai 24 ans et j’ai commencé le rugby à Tonneins. Je suis passé par le pôle espoir de Carcassonne avant de revenir à Tonneins et de faire une année à la Réole il y a deux ans. Ensuite comme je suis venu sur Toulouse pour mes études, j’ai signé à Villefranche et j’ai dû me déplacer à Carcassonne pour des raisons pro cette année donc j’ai signé à Villegailhenc.
Un mot sur la demi-finale. Vous battez Baho, favori de parr son classement, qu’est-ce qui a fait la différence ?
Je pense que Baho n’avait pas joué depuis 5 semaines et que le rythme leur a manqué. De notre côté nous étions invaincus depuis 5 ou 6 matchs. On les avait battu à chaque fois cette année donc on avait un avantage psychologique sur eux et notre entame de match leur a fait mal… En seconde période on est revenu avec les mêmes intentions et ils ont un peu baissé les bras. L’envie et le rythme sont les deux choses qui ont fait la différence selon moi.
Est-ce que vous avez adapté vos entraînements pour préparer cette finale ?
Nous avons fait beaucoup de vidéos sur Lescure pour étudier leur jeu car ce n’était pas les favoris. Ils n’avaient pas très bien commencé la saison mais ils sont bien revenus, nous avons d’ailleurs perdus chez eux. Tout le monde les a un peu pris à la légère car physiquement ils sont peut-être un ton en dessous mais ils sont très disciplinés et leur système est bien huilé. Nous avons travaillé quelques schémas de jeu en fonction de leur plan de jeu mais dans l’ensemble nous serons sur les mêmes standards.
Quelle sera la clef de la finale selon toi ?
Chez eux, quand on a perdu, nous avions sur-joué et fait beaucoup de fautes alors que nous aurions dû être bien plus patients. Il faut qu’on respecte le système de jeu du coach et cela devrait mieux se passer pour nous.
C’est ta 3ème finale d’Elite 2 en 3 ans avec 3 clubs différents. Tu as gagné les 2 premières avec la Réole et Villefranche, quel est ton secret ?
(Rires) Il n’y a pas de secret, c’est le hasard qui a bien fait les choses. À chaque fois j’ai été dans des clubs qui avaient un bon projet avec des dirigeants et des joueurs qui travaillent dur. Après chaque fois cela a été complètement différent. Avec la Réole c’était un petit club familial, on a fait la saison avec 19 joueurs. À Villefranche, c’était un gros travail sur l’année avec beaucoup de nouveaux joueurs qui ont tous accroché au projet. Et cette année, à Villegailhenc, c’est un mélange de joueurs d’expériences et de jeunes qui prennent plaisir à jouer ensemble.
Avant de jouer cette finale, quel bilan fais-tu de votre saison ?
Je pense que c’est une saison en demi-teinte car sur la première partie de saison nous avons perdu tous nos matchs à l’extérieur même contre des équipes bien moins classées que nous. Ensuite, nous avons eu un déclic grâce à la victoire en coupe contre Saint-Gaudens, nous avons vraiment senti que nous avions les moyens de faire des belles choses. Nous perdons au tour suivant contre Albi de peu, cela prouvait notre valeur et nous avons trouvé la bonne formule pour la fin de saison.
Quels sont tes objectifs personnels ? Aimerais-tu jouer en Elite 1 ?
Bien sûr que j’aimerais mais ma priorité reste le côté professionnel pour moi. Si l’opportunité se présente, on verra bien. Je vais voir le projet de mon club dans un premier temps et je verrai ensuite si j’ai d’autres propositions. Mais après cette très belle saison, cela donne envie de recommencer l’année prochaine.