State of Origin 2018, Game 1 : bienvenue dans une nouvelle ère !
Amis treizistes, nous y sommes ! Le coup d’envoi de cette 39ème édition des SOO, opposant les Blues du New South Wales aux Maroons du Queensland, sera donné à midi (heure française) au Melbourne Cricket Ground.
Un stade à guichets fermés depuis des mois, beaucoup de nouveaux visages dans les deux camps, une attente très forte en Australie et dans le monde du rugby à XIII, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette série 2018 nous régale. Incontestablement, on assiste à la prise de pouvoir progressive d’une nouvelle génération de joueurs, impulsée aussi bien par les départs à la retraite (Maroons) que par les choix d’un nouveau coach (Blues).
Le Queensland dans son nouveau costume d’outsider
C’est une nouveauté et aussi un peu une surprise pour ces Maroons qui étaient habitués depuis de longues années à aborder ces State of Origin en position de favori. Position qu’ils défendaient très bien sur le terrain jusque là puisque, tenez-vous bien, sur les 12 dernières éditions, ils en ont remporté…11 ! Un seul accroc à signaler en 2014. Autant dire que la génération dorée Smith-Cronk-Inglis-Thurston-Slater a impeccablement fait le job durant toutes ces années et n’avait de cesse d’infliger aux Blues défaite sur défaite.
Oui mais voilà, la glorieuse liste citée ci-dessus a subi quelques pertes en ligne. Cooper Cronk, Cameron Smith et Johnathan Thurston ont annoncé leur retraite représentative, Slater a récemment imité ses 3 comparses en déclarant que ces SOO seraient ses derniers. Ne reste que le charismatique GI. Comment le Queensland va t-il digérer ces nombreuses absences définitives ? C’est une des grandes interrogations à lever cette saison.
Kewin Walters a choisi de faire confiance à Ben Hunt (Dragons) et Cameron Munster (Storm) pour mener la manoeuvre et à Jarrod Wallace (Titans) et Dylan Napa (Roosters) pour le combat des avants. Mais les Maroons ont conservé quelques belles années d’expérience avec Dane Gagai (Rabbitohs), Michael Morgan (Cowboys) ou encore Will Chambers (Storm). A coup sur, ces derniers vont devoir canaliser et diriger l’envie des nouveaux venus qui sont au nombre de 3 : Jai Arrow (Titans), Andrew McCullough (Broncos) et Felise Kaufusi (Storm). Certes, ils sont tous bien évidemment habitués aux joutes enragées de NRL chaque week-end que les dieux du rugby à XIII nous accordent, mais un Origin ne se gère pas comme un simple round de championnat. La charge symbolique est énorme, surtout pour un match d’ouverture qui va conditionner toute la série. Papa Inglis se chargera de leur rappeler le moment venu.
Des Blues incontestablement favoris malgré la jeunesse
Côté New South Wales, il y a belle lurette qu’on ne leur avait pas accolé cette étiquette. Bardés de talents à l’état pur dans toutes les lignes, Brad Fittler, pour son baptême du feu sur le banc des Blues, nous a concoctés un squad objectivement d’une qualité exceptionnelle. Les nuits ont sans doute été compliquées pour Coach Fittler tellement la nouvelle génération qui frappe à la porte est abondante. Cette nouvelle vague est favorite alors que pas moins de 11 débutants Origin sont convoqués chez les Blues pour ce Game 1 ! C’est dire le potentiel absolument terrifiant de cette province.
Que ce soit Nathan Cleary (Panthers) âgé de 20 ans seulement, ou Nick Cotric (Raiders) qui affiche 19 ans à peine (!!!!!), la jeunesse dorée côtoie l’expérience version classe mondiale représentée par James Maloney (Panthers), James Roberts (Broncos) et évidemment Boyd Cordner (Roosters). Mention spéciale également pour Tyrone Peachey, guerrier aborigène s’il en est, enfin récompensé avec cette première en Origin, qui réalise des performances énormes avec Penrith chaque week-end. Les Panthers sont omniprésents dans ce groupe, avec Cambpell-Gillard qui fera aussi ses débuts. Les Trbojevic Brothers (Sea Eagles) auront également l’opportunité d’étaler leurs talents, dont profite Manly au quotidien, sur la pelouse de Melbourne.
L’occasion est belle pour ces Blues de frapper un grand coup lors de ce match d’ouverture et ainsi ouvrir une nouvelle ère que beaucoup de fans attendent, après la domination quasi sans partage sur la dernière décennie des Queenslanders au cuir toujours très épais…
SOO saison 39, épisode 1 : bienvenue dans le nouveau monde et prenez place…
Jérémy Planques