Rodolphe Pires, la voix du XIII

Cela fait maintenant trois semaines que la coupe du monde de Rugby à XIII a débuté, mais cela fait aussi trois semaines que l’équipe de beIN SPORTS est sur place. Nous avons eu la chance d’interviewer celui qui incarne le rugby à XIII dans votre salon depuis plus de 20 ans : Rodolphe Pires 

Rodolphe, quel bilan tirez-vous suite aux 2 premiers matches de l’équipe de France ?

Dorénavant, les joueurs d’Aurélien Cologni vont devoir s’imposer avec plus de 16 points de différence, contre une équipe Anglaise qui ne va pas rendre la partie facile. Si l’on gagne, on peut parler d’exploit.

Quels étaient les enjeux et les objectifs de cette coupe du monde ?

Il fallait à tout prix gagner le premier match contre le Liban pour s’assurer une place en 1/4 de finale. Suite à cette défaite, on peut parler d’échec pour l’équipe de France. En revanche le point encourageant de cette coupe du monde, est que la moyenne d’âge oscille entre 23 et 24 ans. Des joueurs plein d’avenir comme Ben Garcia ou Théo Fages commencent à avoir de la bouteille, et cela assure de l’expérience pour la suite.

Pourquoi sommes-nous si loin des Anglais, Kiwis, Kangourous et les équipes du pacifique?

L’europe semble dépassée. Toutes les équipes qui dominent la compétition, ont toute une majorité de joueurs qui évoluent dans la NRL, le meilleur championnat du monde.

La France elle, ne dispose d’aucun joueur qui joue toute l’année avec les meilleurs. Le meilleur exemple reste le Liban. On a pu constater que le match se gagne avec une ossature de joueurs qui jouent au plus haut niveau. En l’occurence Farah, Moses et Lichaa.

Comment vit le groupe des bleus depuis le début de la coupe du monde ?

C’est vrai qu’avec Louis Bonnery et Florent Dulin, nous avons la chance d’être au coeur du groupe sur les terres de la meilleure équipe du monde. Notre proximité avec les joueurs et le staff est totale. Et pour revenir au groupe, il se porte bien. Même si cela a sans doute été compliqué de relever la tête après la désillusion face au Liban.

Pensez-vous aux gens qui ne connaissent pas le rugby à XIII lors de vos commentaires?

Bien-sûr ! C’est un point d’honneur sur lequel, avec Louis Bonnery, insistons depuis 20 ans : faire en sorte d’être à la fois précis pour les initiés sans pour autant faire fuir les profanes.
Et d’ailleurs, dans les commentaires le juste équilibre est souvent lié à l’intervention d’un consultant qui sait justement naviguer sur ces deux rives.

Que manque-t-il au XIII pour devenir à la mode comme la NBA ou NFL ?

Pas grand chose. Sachant que le rugby à XIII a les faiblesses de sa force: Il est tellement puissant en Australie qu’il absorbe tout l’ensemble du XIII mondial. Si l’on arrivait à donner plus d’importance au XIII à l’international, la balance pourrait peut-être s’équilibrer.

Esteban Raña