
Robbie Farah prêt à se sacrifier ?
Sous le feu des projecteurs depuis la condamnation des Wests Tigers, Robbie Farah vit très mal la situation… Au point d’envisager de tout plaquer !
Récemment condamnés à une amende de 750 000$ et ayant vu leur salary cap s’alourdir de 639 000$, les Wests Tigers pourraient être contraints de se séparer de certains joueurs rapidement afin de ne pas se mettre dans le rouge. Et Robbie Farah s’est déclaré prêt à arrêter sa carrière de joueur si ça peut aider le club, comme il l’a dit dans une interview à nos confrères du Daily Telegraph :
Je ne veut pas coûter à qui que ce soit leurs contrats ou leurs carrières. Ça n’a plus la même signification pour moi que pour un jeune ou quelqu’un qui a un gros contrat. Et si ça veut dire que je dois « prendre une balle », je préfère le faire plutot que d’être coupable d’avoir provoqué le départ forcé de quelqu’un.
Même si je sais que ce n’est pas de ma faute, je me sentirais toujours coupable. J’ai du mal à m’y faire. Les gens se hâtent de faire des conclusions et pensent que je provoque des problèmes. C’était décevant de voir mon nom mentionné. Je ne pense pas que c’était nécessaire.
Dans une autre interview accordée au Sydney Morning Herald, Farah a tenu à soutenir Justin Pascoe, qui ne peut plus exercer sa fonction de CEO des Wests Tigers suite au retrait de sa licence. Et il a encore martelé son innocence :
C’est blessant… Je ne sais absolument pas pourquoi on m’a mis là-dedans. J’en suis arrivé à un point où je pense sérieusement à arrêter. Je ne veux plus jouer. Les choses allaient bien et j’avais réussi à me refaire une place au club. Mais maintenant, il y a une nouvelle affaire. Encore une fois on dit que « Robbie cause tous les problèmes »…
Je suis désolé pour Justin. Il est un homme bien et il a remis le club à l’endroit. Nous avons connu des moments difficiles lui et moi, quand les problèmes ont été révélés avec l’ancien coach (Jason Taylor). Mais je n’ai jamais remis en doute son intégrité. Le fait qu’il ait perdu sa licence à cause de ça est absurde.
Quand nous avons discutés de ça (NDLR : son rôle d’ambassadeur à la fin de sa carrière), il voulait juste corrigé la façon dont j’ai été traité. C’était un signe de bonne volonté. Il a vu la façon dont on m’a manqué de respect et il a pensé que ça pourrait m’aider pour mon après carrière.
Je ne comprends pas l’énormité des amendes, par ce que c’était de notoriété publique. Vous (le SMH) avez écrit dessus. Des millions de journaux ont écrit dessus. J’ai parlé de ça dans les médias. Ce n’est pas quelque chose que nous avons tenté de caché.
Ça n’a absolument rien à voir avec mon ancien contrat ou mon contrat actuel, que j’ai signé à mon retour aux Tigers. J’ai eu mon ancien contrat payé en intégralité quand je suis parti pour les Rabbitohs. Il n’y avait aucun paiement différé ou quelque chose comme ça. Ce n’est pas comme si les Tigers avaient tenté de le cacher.
C’est une offre que je ne vais peut être pas accepter. Je n’ai pas été payé un centime pour ça. J’ai des intérêts dans des entreprises hors du monde du Rugby, alors peut-être que je n’aurais même pas à y penser… Qu’est ce qu’il se passe là ? Le club est pénalisé pour quelque chose qui n’existe pas ! Je suis estomaqué et blessé. Je suis blessé par la perception qu’ont les gens de tout ça. Ce que je pense ne compte pas. Je sais que je n’ai rien fait de mal. Mais mon nom s’est retrouvé au milieu de tout ça sans raisons.
Si Robbie Farah décide d’aller au bout et de s’en aller, les Wests Tigers perdront une de leurs légendes, qui se sera jusqu’au bout sacrifié pour ce club qu’il a tant aimé. L’international Libanais va sans doute prendre une décision définitive dans les jours à venir. Mais nul doute qu’une retraite aurait un énorme retentissement sur la planète rugby à XIII.
Idriss Ahamada