Qui est le meilleur 3ème ligne du monde ?

Jason Taumalolo, Jake Trbojevic et Cameron Murray n’en finissent plus d’affoler les compteurs et les observateurs. Portraits des 3 joueurs qui occupent le même poste mais qui sont très différents.

Jason Taumalolo, le destructeur

Véritable force de la nature Vaai « Jason » Taumalolo (1m91, 117kg) est sans doute l’un des avants les plus dominants de NRL. C’est l’archétype du « 3ème pilier », qui apporte sa puissance dans le défi physique et fait avancer son équipe quand elle en a besoin. Et il le fait bien : Taumalolo est le 2ème joueur de NRL qui avance le plus par match, avec une moyenne hallucinante de 204,5 mètres par match ! Taumalolo a su gagner le respect de ses adversaires grâce à ses charges destructrices, son endurance et sa vitesse de course, très élevée pour un homme de ce gabarit.

Les puristes peuvent lui reprocher un manque d’aisance technique, mais il apporte tellement dans les duels qu’on peut lui pardonner cette lacune. De plus, le style de jeu des Cowboys, avec l’arrière qui viens souvent jouer comme un « 3ème demi » peut permettre à Taumalolo de se consacrer à ce qu’il sait faire de mieux: faire souffrir les défenseurs !

À 26 ans, Taumalolo a déjà été nommé 3 fois « Dally M Lock of the year » et est un sérieux prétendant à une 4ème médaille.

Jake Trbojevic, No Pasaran

Beaucoup moins spectaculaire que le premier nommé mais tout aussi important, Jake Trbojevic est le moteur des Sea Eagles. Infatigable défenseur (42,8 plaquages de moyenne par match, près de 98% de plaquages réussis depuis le début de la saison), Trbojevic est devenu le cauchemar des attaques adverses et il s’est affirmé comme l’un des meilleurs plaqueurs du championnat. Jake Trbojevic prend aussi ses ballons en attaque et tourne à 132 mètres gagnés en moyenne. On ne sait jamais comment va se dérouler un match mais on sait d’office avant qu’il commence que Trbojevic sera autour des 130 mètres gagnés et des 40 plaquages ! Ses matchs se ressemblent beaucoup pour la plupart et il fait preuve d’une régularité exemplaire

Ses principaux axes d’amélioration restent son jeu de passes encore trop prévisible et son manque d’actions décisives (1 essai et 3 passes décisives à peine). À sa décharge, Dylan Walker et son frère Tom qui suivaient toujours ses courses et venaient souvent bonifier ses passes dans les intervalles ont longtemps été absents cette saison. À lui de recréer les automatismes avec eux et ses autres coéquipiers et de rajouter cette touche de folie dans son jeu.

Cameron Murray, le complet

Plus jeune joueur du lot (21 ans), Cameron Murray n’en fini plus d’impressionner tout le monde pour sa 2ème saison complète en NRL. Doté d’un gabarit « normal » (1m84, 90kg), Murray compense cela par un engagement de tout les instants en attaque comme en défense. En phase offensive, il est celui parmi les 3 qui offre le plus de diversité dans son jeu. Il est aussi bien capable de prendre le ballon sous le bras et foncer tout droit, que de faire jouer autour de lui. Auteur de 8 essais en 19 matchs, Murray est le plus décisif de ce duel à 3 et l’avant qui a marqué le plus d’essais cette saison. Etincelant offensivement, Murray n’en oublie pas pour autant le travail défensif et tourne a près de 97% de plaquages réussis !

Puisqu’il faut à lui aussi lui trouver un axe progression, on va citer son cardio : Murray ne joue quasiment jamais un match entier et tourne en général entre 50 et 60 minutes de temps de jeu par match. Il doit travailler cet aspect ou peut être un peu mieux canaliser son énergie pour pouvoir finir les parties.

À 21 ans à peine, Murray a déjà tout d’un grand et n’a quasiment aucun défaut… Et il n’a pas fini de progresser !

Idriss Ahamada