
Louis Anderson : « Quand j’ai réalisé, j’ai pleuré »
Alors qu’il vient d’annoncer qu’il mettait un terme à sa carrière professionnelle et qu’il quittait les Dragons Catalans, nous avons rencontré Louis Anderson pour revenir sur cette décision et parler de la finale de la Cup.
Louis, tu as décidé d’arrêter le rugby professionnel et de quitter les Dragons Catalans, pourquoi as-tu pris cette décision ?
J’ai commencé le rugby professionnel en 2002, cela fait maintenant presque 17 ans que je m’entraîne tous les jours et que je joue au niveau professionnel, d’abord la NRL puis la Super League avec Warrington et les Dragons Catalans. C’est une belle carrière et c’est le moment pour moi de faire autre chose.
Est-ce que cela a été une décision difficile à prendre ?
Honnêtement, non la décision n’a pas été dure, cela faisait un moment que je pensais à cela. Je suis vraiment heureux de ma carrière et c’était le bon moment, c’est la suite logique des choses pour moi.
La Cup, on imagine que cela a été bizarre pour toi, tu as dû être partagé entre la joie que le club gagne et la tristesse de ne pas pouvoir jouer, peux-tu nous raconter ?
Pour moi cela a été compliqué mais je suis très content pour le club et les joueurs.
Le jour avant le match je vais à Wembley avec tout le monde et je savais que j’avais une élongation au mollet. Je ne m’étais pas du tout entraîné de la semaine, j’avais mis beaucoup de glace pour espérer être prêt pour la finale. J’ai essayé de trottiner 20 mètres et là j’ai compris tout de suite, j’ai senti que le mollet n’allait toujours pas. J’ai tout de suite dit au kiné que je ne pouvais pas jouer, je ne peux pas mentir, je ne peux pas tricher, c’est une finale demain. Sur le moment j’étais bien mais quand l’entraîneur a appelé le groupe avant la séance pour nous parler et qu’il a dit que je ne pourrai pas jouer… C’est là que je me suis rendu compte des choses, j’étais très triste. C’est vraiment dur à accepter car je savais avant la finale que c’était ma dernière année avec les Dragons et que je ne pourrai plus jouer de finale de Cup. Et puis cela fait aussi 7 ans que je suis là, dans les mauvais comme dans les bons moments et cette finale c’était un peu l’apothéose.
Quand l’entraîneur a annoncé la chose, sur le moment j’étais très triste, j’ai même pleuré car c’était vraiment dur mais cela a duré 30 minutes. Et ensuite après ça j’ai digéré et j’ai essayé d’être le plus positif possible pour qu’on gagne cette finale.
Les supporters vous ont bien accueilli à Perpignan, as-tu pu profiter de la fête avec tout le monde ?
Oui c’était un super moment avec les supporters quand on est rentré et cette victoire est vraiment super pour tous les treizistes qui sont en France, c’est magnifique. C’est difficile pour ce sport ici et cette Cup va aider le mouvement, c’est une très bonne chose et j’imagine l’impact que cela va avoir.
Tes trois meilleurs moments avec les Dragons Catalans ?
La demi-finale contre St Helens, la Cup qu’on ramène à Perpignan et la première victoire dans l’histoire du club à Leeds en quart de finale de Super League en 2014.
Vas-tu rester en France après la fin de la saison ?
Oui je vais rester ici, je viens d’acheter une maison à Pia et je vais essayer de créer une entreprise ici.
Est-ce que tu vas continuer à jouer au rugby au niveau Elite par exemple ?
Je ne sais pas encore mais je pense que je vais continuer si j’ai une opportunité en Elite. Je suis libre pour jouer, prendre du plaisir avec moins de pression, cela me plairait oui.
On sait que ton frère est à VARL…
Oui mon frère m’a déjà appelé (rires) mais pour le moment il n’y a rien de sûr, je vais voir ça après la saison avec les Dragons Catalans.