Les Kiwis vont connaitre leur nouveau coach
18 novembre 2017, Wellington, Nouvelle-Zélande : les Fidji réalisent un des plus retentissants exploits de leur histoire et de celle de la Coupe du monde. Ils sortent les Kiwis sur le score de 4-2 au cours d’un quart de finale dantesque.
Une joie sans nom pour les Îliens, une humiliation spectaculaire pour les Néo-Zélandais, déjà vus en difficulté face au Tonga en match de poule, et qui visaient au minimum le dernier carré. Une défaite qui signait la fin de la (courte) ère Kidwell, arrivé en 2016 aux commandes de la sélection maori. Depuis, la fédération NZ a tenté de comprendre les raisons d’un tel désastre et a jugé que Kidwell « était trop inexpérimenté pour le poste, au sein duquel il a voulu mettre en place trop de choses en trop peu de temps ».
Elle s’est mise à la recherche d’un nouvel entraîneur en chef. Stephen Kearney étant dorénavant à la tête des NZ Warriors en NRL, une liste de 4 prétendants a été établie. On pouvait y retrouver Des Hasler (charismatique ex-coach des Canterbury Bulldogs), Geoff Toovey (qui sort d’une pige d’une saison à la tête des Bradford Bulls), Laurie Daley (dernier sélectionneur des NSW Blues pour le State of Origin) et Michael Maguire (passé par Wigan et limogé récemment par les South Sydney Rabbitohs). 4 Australiens ! Tous ont récemment été auditionnés par la fédération NZ comme remplaçant potentiel de David Kidwell, qui a choisi le mois dernier de ne pas poursuivre l’aventure après cette campagne désastreuse de 2017.
Un joli panel donc, qui s’est transformé en duel puisque l’on apprend ce lundi que les 2 premiers, à savoir Hasler et Toovey, se retirent de la course aux Kiwis. C’est coach Hasler qui a dégainé le premier en déclarant qu’il se considérait comme hors course en raison de ses aspirations à retrouver un banc de NRL. S’exprimant sur une radio sport australienne, Des Hasler a effectivement indiqué que les dirigeants NZ voulaient éviter de nommer quelqu’un qui avait de fortes chances de retrouver un poste à la tête d’une franchise dans un avenir proche.
« Je suis allé là-bas, j’ai discuté avec la fédération NZ pour voir où moi et eux en étions. Mais leur volonté est probablement d’aller vers quelqu’un qui n’aspire pas pour le moment à coacher en NRL, ce qui est assez juste. C’est une grande nation et si vous pouvez rassembler leurs meilleurs éléments au sein de l’équipe nationale, vous obtenez une excellente équipe » a souligné coach Hasler.
Geoff Toovey, lui, a semble-t-il été plus rapidement écarté de la short-list par le board NZ. Pourtant international australien à 13 reprises, la fédération néo-zélandaise a fait comprendre que le calibre recherché pour le rôle d’entraîneur en chef était supérieur à celui de Toovey, tout en ayant conscience que ce futur coach deviendra à son tour une cible pour les franchises et aura aussi pour ambition légitime un jour d’entraîner en NRL.
Les dirigeants néo-Z, et on peut aisément les comprendre, érigent d’abord en priorité la réussite à la Coupe du monde 2021 en Angleterre après cette élimination choc en 2017. « L’objectif principal de la NZRL est de désigner la meilleure personne pour mener l’équipe vers la Coupe du monde en 2021 ». Cependant, pour atteindre les sommets, le futur coach se verra également investi de la mission de perfectionner le XIII en Nouvelle-Zélande, depuis la base jusqu’à la vitrine de l’équipe première.
Logiquement, Laurie Daley et Michael Maguire sont considérés comme les favoris pour le poste. Si l’on devait faire un pronostic, et la plupart des observateurs font le même, c’est bien Laurie Daley qui est en pôle position puisqu’il a souvent eu tendance à repousser les avances de clubs de NRL, le dernier en date étant les Newcastle Knights. Ancien international australien, récent sélectionneur durant 3 ans des NSW Blues (6 victoires, 9 défaites), il est aujourd’hui consultant dans les médias.
Maguire, lui, à la tete de Wigan (2009-2011) et après avoir été limogé par les Rabbitohs l’an passé, a été installé dans le staff qui manage les arbitres de NRL mais a fait savoir qu’il maintenait son intérêt pour le travail effectué par la fédération néo-zélandaise ainsi que son désir de revenir à la tête d’un club.
Le suspense devrait néanmoins être de courte durée puisque la prochaine échéance arrive à grands pas, à savoir un Test match de mi-saison contre l’Angleterre de Wayne Bennett, à Denver (USA), dans moins de deux mois. Le premier d’une grosse série de confrontations, qui les verra recevoir notamment les Kangourous puis un déplacement en Europe à l’automne…
On devrait connaître le nom de l’heureux élu avant la fin mai.
Jeremy Planques