
Leeds Rhinos, un champion en difficulté
Champion en titre, Leeds se retrouve aujourd’hui à la 6ème place après 12 journées. Une situation compliquée pour les Rhinos qui doivent réagir pour ne pas perdre trop de terrain sur le Top 4, synonyme de demi-finale.
Après une saison 2016 compliquée, peut-être la pire de l’histoire des Rhinos et un sauvetage lors du Middle 8, Leeds avait réussi sa mutation et l’intégration de nombreux jeunes. Plutôt très bien réussi puisque dès la saison d’après, avec un parcours rondement mené, Leeds remportait le titre de champion. Dès le début de cette nouvelle saison, les attentes étaient donc très grandes. Oui mais voilà, après un World Club Challenge éprouvant et une sévère défaite face à Melbourne 38-4, Leeds n’arrive pas à enchaîner.
Des départs qui ont fait mal
Il a fallu digérer le départ de deux légendes du club, deux joueurs qui portaient Leeds depuis de nombreuses saisons, Rob Burrow et Danny McGuire. Le dernier cité, avait même été le joueur du match lors de la finale du championnat et menait cette équipe de main de maître. Rob Burrow était lui aussi précieux, plus dans un rôle de remplaçant de luxe, il dynamisait les défenses dès son entrée en jeu. Autre joueur dont le départ n’était pas prévu, Keith Galloway. Pas prévu au départ les blessures ont eu raison de lui, privant les Rhinos de son expérience. Au rayon des arrivées, la satisfaction vient de Richie Myler. Même s’il ne pèse pas autant que McGuire, il réalise une très belle saison avec 1 essai et 14 passes décisives. Brad Dwyer, talonneur a bien moins d’impact que Burrow et n’est qu’une solution de remplacement. Enfin Nathaniel Peteru est encore jeune et s’est rapidement blessé, privant Leeds d’un avant supplémentaire après le départ de Galloway.
Une faiblesse au pied
Sur le papier l’équipe reste séduisante mais il manque quelque chose comparé à l’année dernière. Un des points faible de cette équipe est le jeu au pied. Confié à Kallum Watkins celui ci n’est pas à l’aise dans cet exercice. En effet Leeds n’est qu’à 66% de réussite lors des tentatives de transformations et pénalités. Watkins est à 70% tandis que Myler qui s’est essayé n’est qu’à 50%. L’exemple le plus frappant est la défaite à domicile face à Castleford où malgré 5 inscrits contre 4 aux Tigers, a vu la défaite de Leeds avec un 2/5 a pied fatal. Ou encore le match nul à Huddersfield 22-22 malgré 4 essais à 3. Un point à corriger en vue des gros matchs qui se profilent et qui a déjà fait perdre 3 points décisifs en vue du top 4.
Un effectif juste et perturbé par les blessées
Le coach McDermott semble juste à certains postes également, notamment à l’arrière où aucun des deux prétendants ne s’impose durablement, D’abord occupé par le jeune Walker, le coach a fait un turn over avec Golding et ce sur plusieurs matchs. Une situation handicapante tant le poste est important et aucun des deux joueurs semblent apporter satisfaction.
Autre poste qui semble juste, le poste de talonneur. Parcell enchaîne les matchs avec de grosses performances mais Brad Dwyer son remplaçant n’a disputé que 5 matchs sur 11 laissant peu de temps de repos à l’Australien. Une blessure de Parcell pourrait s’avérer compliquée à gérer et pourrait plomber la suite de la saison. Les blessures de Cuthberson, Sutcliffe, Garbutt et Ward ont également porté préjudice à l’équipe, car ces quatre joueurs étaient des cadres en 2017 et titulaire lors de la finale face à Castleford
Des satisfactions à retenir
Malgré tout, les Rhinos ont pu s’appuyer sur des jeunes qui se sont révélés ce début de saison. C’est le cas de l’ailier Ash Handley, meilleur marqueur de l’équipe avec 8 essais et qui déterminant dans les résultats de son équipe. D’autres satisfactions sont à retenir comme l’éclosion du pilier Polonais Mikolaj Oledzki, apparu déjà 11 fois ou du troisième ligne Cameron Smith (à ne pas confondre avec la star Australienne) apparu 10 fois depuis le début de la saison. La charnière composée de Moon, replacé en demi depuis 2017 et de Myler fonctionn plutôt bien et sera la clé du succès une fois l’effectif au complet. Enfin, Ryan Hall rayonne sur son aile comme à son habitude. Véritable danger à chaque incursion il réalise une fois n’est pas coutume une belle saison.
En résumé, rien n’est perdu pour ces Rhinos sous réserve qu’ils sortent rapidement la tête de l’eau. leur seule victoire sur les 4 derniers matchs fait mal comptablement, ainsi que les 3 matchs où ils ont perdu d’un seul point (Castleford 24-25, Wigan 8-9 et Hull FC 19-18). La spirale est négative mais aurait pu tourner à leur avantage avec un peu plus de rigueur défensive et un soupçon de chance. Leeds devra réagir dès le week-end prochain en rendant visite à Hull KR et un certain Danny McGuire avant la réception d’un Warrington très en forme et un déplacement à Castleford, deux équipes en concurrence directe pour le top 4.