
Le XIII dans les métropoles, on n’était pas si loin
Imaginez un championnat Élite avec Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes et Paris… Un fantasme, n’est-ce pas ? Si on regarde juste les 25 dernières années, on n’était pas si loin.
Notre histoire est riche, les initiatives et les bonnes idées nombreuses. Malheureusement, il manque souvent ce petit coup de collier qui pourrait faire la différence. On ne va pas analyser les raisons des échecs ici, qui sont complexes et multiples mais simplement regarder en arrière sur ce qui a existé et qui n’a pas abouti.
Bordeaux
Au milieu des années 90, les derbys Talence vs La Réole faisaient rages en Élite 2. Puis le club de la banlieue Bordelaise devient Girondins de Bordeaux XIII, associé à son camarade footeux. Il y aura des matchs en baisser de rideau du football, une rencontre face à une sélection sud-africaine mais le club n’ira jamais plus haut que la deuxième division et disparaitra.
La Réole, club historique, fait son chemin en Élite 2 jusqu’en 2002 et joue donc des derbys contre Talence et les Girondins à quelques kilomètres de là. De retour à ce niveau en 2010, ils seront même champions en 2016. Pas de montée… plutôt l’inverse.
Ce n’est pas finit pour le 33, puisque Bègles a aussi son équipe. Elle découvrira à son tour l’antichambre de l’Élite entre 2005 et 2007 mais comme ses camarades, sans aller plus haut.
Aujourd’hui, Bègles et La Réole sont toujours là, respectivement en fédérale et en nationale et le 13 a toujours un pied aux Girondins de Bordeaux via les féminines.
Lyon
Fin des années 90, début 2000, Lyon fait le yoyo entre Élite 1 et 2. Ils sont champions d’Élite 2 en 2002 mais refusent la montée. Ils le feront l’année suivante et y resteront jusqu’en 2009.
Pendant cette période, ni les résultats, ni le budget ne décollent. Ils redescendent en 2009 et depuis, le club rhodanien a passé le plus clair de son temps en Élite 2, sans réel espoir ou véritable volonté de retrouver l’Élite.
Marseille
La cité phocéenne a elle aussi eu droit à son équipe en Élite. C’était lors de la saison 2005-2006.
L’aventure ne durera que quelques mois, le club dépose le bilan début 2006.
Montpellier
Le club de Montpellier survole la phase régulière du championnat 2009-2010 d’Élite 2 avant de s’incliner en finale face à Palau. Cependant, c’est le club héraultais qui rejoint l’Élite 1, faisant d’ailleurs passer le nombre de clubs de 9 à 10 (Lyon était redescendu en Elite 2 en 2009).
L’histoire tiendra un peu plus de 2 saisons, Montpellier déclare forfait après deux journées lors de la saison 2012-2013.
Nantes
L’histoire est différente pour la ville de Nantes dont le club n’a pas connu sur cette période les joies de l’Élite, 1 ou 2. Cela dit, depuis plus de 20 ans maintenant, d’irréductibles treizistes se battent dans cette région pour faire vivre notre belle discipline. Il ne leur manque qu’un petit peu de potion magique.
Paris
PSG mis à part, la capitale a eu son lot de déceptions. À commencer par Châtillon. Le club prend le chemin classique. Ils sont finalistes en 2002 face à Lyon. Suite à la défection de ces derniers, ce sont eux qui montent. Ils redescendent dans la foulée, ne remportant aucun match en Élite 1. Ils ne retrouveront plus ce niveau.
Lors de la saison 2004-2005, les franciliens ont même droit à leur derby en Élite 2. En effet Corbeil a rejoint Châtillon. C’est d’ailleurs le club de l’Essonne qui reprend le flambeau. Et comme trop souvent dans notre discipline, c’est le titre de champion de France d’Élite 2 en 2009 qui aura raison d’eux.
Comme je le disais en introduction, chaque cas est différent, les raisons sont complexes et multiples. Mais à la simple lecture de ces faits et si on pouvait remonter le temps avec un peu de réflexion et d’argent, on ferait en sorte que cette histoire finisse avec un championnat Élite dont Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes et Paris font partie.
A l’époque de Fouroux et à la suite de la tournée des Kangourous de 1994, il y avait également le Championnat des Provinces : « FRANCE RUGBY LEAGUE », dommage que cela n’ai pas perduré : cette compétition aurait été une bonne base pour un championnat d’élite resserré, plus proche des métropoles
On pourrait s’interroger sur le manque de solidarité des fiefs treizistes envers ces métropoles, il y a quelques dizaines d’années un dirigeant de Lyon qui avait du mal à monter une équipe junior me racontait sa déception de voir les clubs de l’Aude et des PO fiers de leur passer 80 points au lieu de faire tourner leur effectif puisqu’ils étaient sûrs de gagner
Interessant!!!!! Question : pourquoi y-a t’il presque toujours un »chevron » sur les maillots treizistes…??
Le Chevron ou scapulaire renvoie à l histoire du 13 et symbolise la victoire des ouvriers ayant obtenu un defraiement pour compenser la perte de salaire lorsque ils se rendaient à l entrainement dans les clubs du Nord de l Angleterre
Moi aussi je savais pas. Merci Laurent