Le bilan de la saison 2018 du Toulouse Olympique (1/4) : une saison réussie ?

La saison du Toulouse Olympique est terminée et malgré un beau parcours le club français n’a pas pu monter à l’étage supérieur. Nous vous proposons un tour d’horizon global de sa saison.

Objectif de début de saison

En début de saison, le président Bernard Sarrazain et le coach Sylvain Houles avaient annoncé un objectif élevé : une qualification pour le Middle 8 mais dans le Top 2 lors de la première phase. Une place qui permettait d’aborder la phase finale avec 4 matchs à domicile.

La première phase

Dès le début de saison, les adversaires sont identifiés et le TO sait qu’il devra se méfier de Toronto et Leigh qui semblent au-dessus du lot. Néanmoins les Centurions coulent et des équipes accrocheuses surgissent comme Featherstone, Halifax et surtout Londres.

Malgré un départ canon Toulouse tombe dès la 2ème journée mais s’accroche et prend la 2ème place à mi-parcours. Certains accrocs apparaissent alors face à Batley puis face à l’adversaire numéro 1 Toronto que Toulouse ne battra pas en 2 confrontations.

La fin de la première phase est marquée par deux matchs loupés : le match nul face à Londres à la maison et la défaite face à Halifax. Résultat, les Toulousains se font coiffer au poteau par les Broncos à la différence de points. Toulouse atteint le Middle 8 mais avec un calendrier moins favorable (3 matchs à domicile et 4 à l’extérieur).

La qualification est acquise et c’était l’objectif annoncé du club, néanmoins cette perte de la deuxième place laisse un goût amer pour une équipe qui la méritait. Dès lors c’est un nouveau championnat qui débute.

Le Middle 8

Le Middle 8 représentait une chance unique pour le club toulousain de se confronter à la Super League. De plus, l’objectif était d’accrocher le Million Pound Game. Ce championnat débutait par une défaite logique à Leeds mais la suite nous donnait des raisons d’y croire. Une victoire face à Halifax puis un succès face à Widnes mettaient le TO en bonne position.

Le premier tournant intervenait à Londres où Toulouse recevait une gifle qui rabaissait ses ambitions. Néanmoins le match à Toronto était à double tranchant. Malheureusement Toulouse subissait une double injustice entre l’essai non aplati accordé à Toronto, puis le carton rouge non donné à un joueur canadien. Mais Toulouse pêchait dans les derniers instants et s’inclinait sur le fil.

Les chances étaient moindres mais la belle remontada face à Hull KR laissait de l’espoir. Espoir vite éteint par Salford qui mettait un point final à la saison du TO XIII. Toulouse ne montera pas en Super League.

Et maintenant ?

Toulouse ne montera pas et l’évocation un temps d’un passage de la Super League à 14 n’est plus du tout d’actualité. Le TO rejouera en Championship dans un championnat qui s’annonce dense avec 14 équipes.

Surtout seulement 1 équipe aura la chance d’accéder à la Super League. Néanmoins les années passent et ne se ressemblent pas… sauf à Toulouse qui fait preuve d’une grande stabilité. Le club français retrouvera un Leigh à l’agonie, un Widnes en pleine reconstruction et forcément un déçu entre Toronto et Londres.

Si les Canadiens montent, Londres, qui n’a pas un budget énorme, ne pourra pas se construire une armada. À Toulouse d’assurer le recrutement, ajouter de l’expérience et pourquoi pas de faire figure de favori en février 2019.

Les points positifs de la saison

Malgré la déception générale, le club a bien grandi et a reçu les honneurs de la part des Anglais. Sylvain Houles a fait partie des 3 entraîneurs en lice pour le titre de coach de l’année alors que Mark Kheirallah a été élu meilleur joueur du championnat devançant notamment son coéquipier Johnathon Ford.

Autre motif de satisfaction, la communication du club qui s’est encore développée. Une communication très présente dans la ville de Toulouse, beaucoup de jeux concours et des réseaux sociaux très réactifs. Ajoutez à cela les résumés des matchs, les conférences de presse et réactions en vidéo et vous avez un club très visible sur la toile. Bien entendu ce travail a payé et la fréquentation du stade s’en est ressentie avec des affluences intéressantes.

Enfin la diffusion des matchs sur beIN SPORTS a renforcé l’image du club et a permis à de nombreux téléspectateurs de découvrir l’équipe numéro 2 française derrière les Dragons Catalans.

Grégory Caffort