
La question à la con #6 : Faut-il plus de sévérité sur le terrain et moins en commission ?
Retrouvez régulièrement « la question à la con » de la rédaction de Treize mondial. Du rugby à XIII avec un peu plus de légèreté et fantaisie. Pour ce sixième face à face, Julien Castagnet défie Gregory Caffort sur la question « Faut-il plus de sévérité sur le terrain et moins en commission ? ».
Le site anglais Love Rugby League a publié un plaidoyer pour plus de sévérité sur le terrain et moins en commission de discipline. Nos deux rédacteurs ne sont pas d’accord sur la question.
👍 Pour Gregory, il faut plus de sévérité sur le terrain
Je suis d’accord avec cet argument qui prive certains joueurs de matchs et pénalise des équipes alors qu’une sanction à l’instant T serait plus judicieuse. L’exemple le plus parlant pour moi est le cas de Greg Bird qui pour un plaquage jugé dangereux loupe la finale de Cup, un événement majeur pour un joueur de ce calibre. Pourquoi, alors que nous avons la vidéo, ne pas sanctionner Bird d’un carton rouge le jour J et ajouter une forte amende ? Ce serait plus dissuasif pour les équipes et les joueurs. Je garderais les commissions pour les actes gravissimes se passant en dehors du temps de jeu ou pour les graves blessures occasionnées. Encore une fois Greg Bird n’avait blessé personne et son adversaire avait même terminé le match. Alors stop aux suspensions à rallonge qui privent trop les équipes de leurs investissements premiers, les joueurs.
👎 Pour Julien, il ne faut pas plus de sévérité sur le terrain
La mise sur le rapport et le « review panel » ont été mis en place parce qu’il devenait de plus en plus difficile de juger sur le moment. Le jeu se serait-il ralenti ? Les arbitres sont-ils plus infaillibles que jamais ?
Ce ne sont pas les supporters Catalans qui répondront à cette dernière question par l’affirmative.
J’entends l’argument qui dit que cela permet à une équipe de profiter de la suspension d’un joueur pour une erreur commise dans un autre match. Mais on sanctionne ici, un joueur, un club, sur la durée de championnat. Favoriser un futur adversaire n’est que la conséquence d’une faute professionnelle qui, et cela est normal, pénalise son équipe.
De plus, le risque de se tromper et les conséquences sont trop grandes pour être minimisés.
Ce qui m’amène au plus grand danger d’un retour en arrière, la simulation. Fléau du football qui a décidé justement de ne pas être très sévère au revisionnage. L’arbitre doit prendre une décision sur le vif (même avec l’appui de la vidéo, je vous entends d’ici, ce qui hâcherait encore les matchs soit dit en passant), une décision hâtive donc, influencée forcément par l’état de la victime, la pénalité est sifflée, le victime se tord de douleur … que faire ?? Surtout si on est en tout début de match, les conséquences d’une erreur qui ferait jouer une équipe en infériorité numérique tout un match pourraient être désastreuses.
Malheureusement, les suspensions comme les blessures font partie du jeu, les habituels remplaçants ou les jeunes ont alors une opportunité de faire leurs preuves. Les équipes de bouchers peuvent faire leur loi sur un match peut-être mais pas sur une saison, et c’est tant mieux pour le spectacle. Il faut donc avoir une vision globale sur toute une saison et non pas sur un match ou deux. C’est évidemment très dommage lorsque cela arrive en playoffs ou pour une finale, mais c’est parfois le prix à payer pour un jeu plus juste et plus propre.
À vous de trancher !
- Oui 65%, 33 voix33 voix 65%33 voix - 65% des votes
- Non 35%, 18 voix18 voix 35%18 voix - 35% des votes