La question à la con #5 : La RFL a-t-elle raison d’autoriser des dérogations au Salary Cap ?

Retrouvez régulièrement « la question à la con » de la rédaction de Treize mondial. Du rugby à XIII avec un peu plus de légèreté et fantaisie. Pour ce cinquième face à face, Nicolas Jacquemard défie Idriss Ahamada sur la question « La RFL a-t-elle raison d’autoriser des dérogations de Salary Cap ? ».

Par deux fois récemment, pour Castleford et Warrington, la RFL a accepté de donner des dérogations concernant leur Salary Cap, suite aux blessures de Luke Gale et Kevin Brown.

👍 Pour Idriss, la RFL a raison d’autoriser ces dérogations

Oui ! Une grosse blessure d’un joueur cadre handicape déjà lourdement une équipe. Ne pas pouvoir le remplacer serait pire! Qu’un club puisse se retourner en cas d’urgence me paraît normal, pour ne pas plomber la saison du club concerné. Cette loi va dans le bon sens pour préserver l’équité du championnat.

👎 Pour Nicolas, la RFL a tort d’autoriser ces dérogations

L’essence même du Salary Cap et de son intérêt est l’égalité entre toutes les équipes en termes de masse salariale des clubs de Super League. À partir du moment où l’on autorise des dérogations, cette égalité n’existe plus. Ainsi, que est l’intérêt du Salary Cap initial ? Effectivement les blessures longue durée sont des coups durs pour les équipes qui les subissent mais cela fait partie du sport donc du rugby, les équipes doivent anticiper ces événements.

De plus il y a un effet pervers à ces dérogations : cela ouvre maintenant des brèches que les équipes vont pouvoir utiliser. En effet les franchises vont être tentées de prendre un effectif un peu plus court pour attirer plus de joueurs talentueux en les payant plus, tout en se disant qu’en cas de blessure, elles demanderont une dérogation. C’est la porte ouverte à ce genre de dérive alors que le principe même du Salary Cap est l’égalité entre les équipes, qu’importe les blessures !  Enfin, dans quel cas accorde-t-on une dérogation ? Pourquoi dans celui-ci et pas celui-là ? Bref la porte ouverte à toutes les fenêtres…

À vous de trancher !

Benjamin Cots