
La NRL et les arbitres fortement critiqués pour leur gestion des cartons
Le Magic Round de NRL a été l’occasion pour la NRL de renforcer le règlement sur les plaquages hauts et les ralentissements répétés du tenu. Et ça a beaucoup fait parler…
Une consigne qui passe mal. La NRL a demandé aux arbitres de durcir les sanctions contre les ralentissements de tenus et les chocs à la tête. Et cela a été appliqué à la lettre par les arbitres, qui ont sorti 14 cartons jaunes et 3 rouges en 8 matchs.
Forcément, un tel changement a fait réagir. Sur Fox Sports, Gordon Tallis a violemment critiqué cette consigne après le match Manly – Broncos, où 4 joueurs ont connu les joies du Sin Bin :
Ça ruine le spectacle. Le jeu doit être la star. Des accidents arrivent. Le plaquage de Tyson Gamble ne méritait pas de carton jaune. J’ai déjà éclaté des moustiques plus forts que ça sur ma jambe. Ça ne valait pas de jaune.
Action… Réaction
Cette décision de durcir le règlement a été prise récemment. Et elle a été provoquée par deux faits de jeu qui n’avaient pas valu de sanction. Une violente manchette de Jordan Pereira sur James Tedesco lors du round 7 et un double coup de genou de Dylan Brown sur Drew Hutchison lors du round 9.
L’absence de sanction à l’époque avait valu une pluie de critiques envers la NRL. Cette dernière a donc passé pour consigne aux arbitres d’avoir la main plus lourde sur les cartons jaunes. Mais pour Greg Alexander, cette demande n’est pas la solution :
Cette consigne a été passée en tant que surréaction car le bunker et les arbitres ont raté quelques trucs ces dernières semaines. Donc soudainement, ils ont décidé de taper plus forts sur les plaquages hauts. Mais celui de Tyson Gamble ne méritait pas de carton jaune.
Je ne veux pas voir de joueurs exclus à cause d’une surréaction. On sort des joueurs alors que le jeu est plus rapide que jamais. Il faut revenir à un peu de sens commun. Le sens commun peut être utilisé, même si ça n’a pas été le cas aujourd’hui.
Peter V’Landys vole au secours des arbitres
Grand instigateur de ce tour de vis réglementaire, le président de l’ARLC Peter V’Landys a justifié cette pluie de cartons. Il a répondu fermement aux critiques des coaches et consultants dans les colonnes du Sydney Morning Herald :
Tout le monde a le droit d’avoir une opinion. Cependant, il ne faut pas exagérer ou manipuler la vérité pour la faire entendre. Personne ne veut supprimer la dureté ou le côté physique de notre jeu. Ce ne sont pas de nouvelles règles. Les contacts au-dessus de l’épaule et les ralentissements répétés n’ont jamais été autorisés. Tout ce qu’on a fait, c’est mettre en application vigoureusement le règlement existant.
Nous voulons éliminer tous contacts au-dessus des épaules. Les joueurs devront s’ajuster, comme ils l’ont fait quand les plaquages à l’épaule, crusher tackles et acte d’anti jeu volontaires ont été interdits. Ces transgressions sont devenues plus rares maintenant. On doit faire pareil pour les contacts au cou et à la tête.
Que vous soyez d’accord ou pas, en dehors de la Covid, le plus grand challenge des sports de contacts à l’heure actuelle sont les commotions cérébrales. On doit lutter contre ça dès maintenant et pour le futur.
Que penser de tout ça ?
Sur le principe, tout ce qui protège la santé des acteurs doit être applaudi et encouragé. Les chocs à la tête peuvent avoir des conséquences dramatiques à court et long terme. Même si la volonté de protéger les joueurs est louable, le rugby est et doit rester un sport de contact.
La NRL doit donc trouver le moyen de préserver la santé de ses joueurs, sans pour autant mettre en péril le spectacle qui a fait son succès. Un gros challenge en perspective.
The @NRL world is reacting to the sudden crackdown imposed this weekend…
The reaction has been… not kindhttps://t.co/yIshHDD7ge pic.twitter.com/KJWe9J7z2Z
— Fox League (@FOXNRL) May 14, 2021
Vu les gestes déplacés des derniers rounds, ce n’est pas sanctionner par une mise sur le rapport et d’éventuelles longues sanctions n’esp pas la solution idoine. Un joueur coupable d’une brutalité entrainant la sortie définitive de son adversaire n’a plus sa place sur le terrain. Même avec la nouvelle règle du 18ème, l’équipe agressée est affaiblie. Que le joueur fautif soit sanctionné de X matches, cela revient certes à affaiblir son équipe mais favorise indirectement les équipes futures opposantes. Et par conséquent, double peine pour l’équipe ayant eu son joueur éliminé sur brutalité. Si l’agresseur mérite une suspension même longue, il ne… Lire plus »