Joris Bissiere : « Avignon reste mon club de coeur »
Nous avons rencontré Joris Bissiere, ancien joueur du SO Avignon, qui explique son départ à XV et évoque les personnes qui l’ont marqué lors de ses années à XIII.
Joris, peux-tu te présenter ?
Joris Bissiere, 30 ans, je joue au Sporting Olympique Avignon XIII depuis l’âge de 4 ans et je sors de 13 saisons en Élite 1.
Pourquoi arrêtes-tu ta carrière maintenant alors que tu as encore quelques années devant toi ?
Plusieurs raisons cumulées font que j’ai décidé d’arrêter. La première est le côté professionnel. J’ouvre une agence d’apporteurs d’affaires 2.0 en septembre et je compte y mettre toute mon énergie. Je me dégage donc un peu de temps. Puis il faut aussi avouer que j’avais perdu un peu le plaisir de jouer, notamment sur cette dernière saison.
Je me suis un peu lassé par le manque de challenge que nous propose notre championnat. J’affronte les mêmes équipes et j’effectue les mêmes longs déplacements depuis 13 ans tous les week-ends. Je suis heureux d’avoir pu apporter une nouvelle Coupe de France et un bouclier historique à mon club de coeur mais mon parcours de joueur s’arrête ici.
Quels sont les éducateurs, entraîneurs, joueurs qui auront marqué ta carrière ?
En ce qui concerne ma partie de jeune joueur, je ne peux pas sortir d’éducateurs en particulier. J’en ai eu énormément et chacun à sa manière a su me faire grandir, que ce soit depuis petit dans mon club ou au pôle de Salon et de Toulouse, je remercie chacun d’entre eux, ils se reconnaîtront. En ce qui concerne l’Élite, je vais remercier Renaud Guigue qui m’a fait confiance et avec qui nous avons passé une très belle décennie rugbystique et humaine.
Pour les joueurs, c’est hyper difficile d’en sortir du lot. J’ai joué avec et contre des joueurs incroyables, que ce soit en sélection ou avec Avignon. On a eu des étrangers qui ont marqué l’histoire du club comme Dean Amos, Brett Kelly, Kieran Whalley, Aaron Woods, Ray Nasso, Saia Tanginoa, Jack Payne et j’en passe. Je ne peux pas tous les citer. Et des Français qui m’ont tout autant marqué, comme Olivier Arnaud, Joris Clément, Romain Pourret, Martial Romano, Clem Durandal, Sofiane Ghanem, Cyril Armani qui ont gagné la Coupe et le Championnat et j’en oublie bien d’autres qui le mériteraient tout autant.
As-tu des regrets quand tu regardes dans le rétro et quel est ton meilleur souvenir ?
Non, vraiment aucun regret. J’ai toujours vu le rugby comme une combinaison de passion et d’amusement et c’est comme ça que je l’ai pratiqué depuis le début sous les couleurs du même club, sur et en dehors du terrain. Même les grosses blessures que j’ai pu avoir font partie de ce jeu difficile et m’ont permis d’évoluer mentalement et de penser différemment.
Quels sont tes envies après le rugby ?
Concernant l’après rugby à XIII, je vais signer dans mon club de village, Saint-Saturnin-lès-Avignon, où règne une ambiance familiale que j’affectionne. Et je vais surtout me concentrer sur la partie pro, comme je le disais un peu plus haut dans l’interview. Avignon reste mon club de coeur et j’aimerais y revenir en tant que coach d’abord, puis peut-être passer derrière les bureaux quand le moment sera venu.