Jacques Sarramona, l’âme de Biganos

Nous avons rencontré Jacques Sarramona, manager général du club de Biganos, club pour lequel il a joué dans les années 60.

Jacques pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis un ancien joueur de rugby à XIII, j’évoluais au club de Biganos dans les années 60 quand le club était en première division.

Aujourd’hui quel est votre rôle au sein du club de Biganos ?

Je suis manager général du club, je m’occupe de l’ensemble des équipes. Le club a été en sommeil à partir de 1984 et jusqu’en 2009. Cette année-là il y a eu une présentation du rugby fauteuil à Bordeaux et j’ai voulu relancer le club de Biganos avec notamment une équipe de rugby fauteuil, condition essentielle pour moi. C’est tout d’abord pour des raisons personnelles car j’ai un membre de ma famille qui est en situation de handicap suite à un accident de voiture. Tout est reparti de là il y a un peu moins de 10 ans.

Pouvez-vous nous présenter vos différentes équipes ?

Nous avons donc une équipe de rugby fauteuil mixte, une équipe féminine sénior qui joue en élite 1 et nous avons créé une équipe de cadettes qui sont devenues juniors cette année. Parallèlement à cela nous essayons de recréer une équipe masculine.

Peut-on dire que la diversité est au cœur du projet Biganos ?

Oui, la diversité est au cœur de notre projet mais ce n’est pas simple car nous sommes entourés par le rugby à 15. Nous manquons de moyens financiers pour pouvoir développer ces équipes et c’est à nous de ne pas brûler les étapes. Cette diversité nous permet par ailleurs d’attirer plus de jeunes pour développer nos équipes.

Quels sont les prochains gros projets du club ?

J’aimerais que notre équipe féminine puisse se confronter plus souvent aux anglaises pour pouvoir progresser davantage. Nous voudrions être plus attractifs pour faire venir plus de joueuses dans le club. Pour les autres équipes l’important est de consolider ce que nous avons déjà, ce n’est pas évident car nous avons peu de matchs à jouer. Pour les saisons à venir j’ai aussi la chance de disposer d’un nouvel entraîneur pour les filles, un ancien joueur, Vincent Wulf d’origine néo-zélandaise. J’espère que cela va permettre au club d’avancer.

Qu’est-ce que XIII mille et le match organisé fin novembre entre Carcassonne et Villeneuve ?

C’est à l’initiative de Jean Pierre Brun, dirigeant du club, administrateur de la fédération Enfants Cancers Santé et vice-président de l’Association Régionale Aquitaine. Nous avons organisé un match d’élite caritatif l’année dernière avec l’intégralité de la recette au profit de la recherche. Pour la première édition nous avons récolté 8120 euros. Nous avons eu envie de le refaire, et les deux clubs qui avaient participé l’année dernière étaient à nouveau partants. Cette année nous visons 13000 euros en référence au rugby à XIII. ☺ C’est important que le XIII se mobilise aussi pour des œuvres caritatives comme celle-ci.

Pour soutenir l’association « Enfants Cancers Santé », c’est par ici ! 

Plus globalement quelles sont les pistes de développement pour le XIII en France ?

Le gros problème aujourd’hui pour nous en Gironde, c’est le manque d’éducateurs qualifiés. Je n’arrive pas à en trouver car c’est un gros investissement pour eux et sans ces personnes là c’est difficile de pouvoir former des jeunes. Il n’y a pas d’a priori pour les jeunes vis à vis du rugby à XIII, il n’y a plus cette guerre entre rugbys que pouvait mener les anciens. C’est difficile de se structurer sans avoir des personnes compétentes autour de soi.

La coupe du monde approche, comment voyez-vous la compétition pour nos bleus ?

J’espère qu’ils feront un bon résultat contre le Liban d’entrée. Ensuite contre l’Angleterre et l’Australie, ça sera plus dur. Cela a été une année difficile pour les dragons catalans qui représentent un peu le baromètre du rugby à XIII français. Ce qui manque à l’équipe de France, c’est un championnat français de haut niveau !

Nicolas Jacquemard