Euro 2018 : Que vaut l’Ecosse ?
L’Ecosse nous rend visite à Carcassonne ce samedi 10 novembre à 18h00. Concrètement, où se situent les Bravehearts ?
Le squad
Le groupe écossais est essentiellement composé de joueurs évoluant dans le championnat amateur écossais et en Angleterre, surtout en Championship et dans les divisions inférieures. Will Oakes est le seul représentant de la Super League (Hull KR). Signalons la présence de Bill McConnachie (Ipswich Jets) et James Bell (réserve des New Zealand Warriors) qui évoluent tous deux en seconde division australienne. Ryan Brierley sera à surveiller comme le lait sur le feu, lui fait le bonheur du Toronto Wolfpack. Enfin, et bien entendu, Kane Bentley, solide élément du Toulouse Olympique, affrontera ses anciens coéquipiers internationaux.
Les absents
Il sont nombreux et ils sont de marque. Si l’on prend l’équipe de référence qui avait participé au Four Nations 2016 en compagnie des Kangaroos, des Anglais et des Kiwis (pour 2 défaites et 1 nul), on s’aperçoit que la coloration NRL qui prévalait jusqu’à présent a clairement disparu. Kane Linett et Lachlan Coote (NQ Cowboys) ne font pas partie du voyage, tout comme Euan Aitken (St George Illawarra Dragons). Luke Douglas, le solide pilier de St Helens arrivé des Gold Coast Titans, brille aussi par son absence dans le pack écossais. Enfin, signalons que le Dragon Lewis Tierney et ce diable de Danny Brough, néo-Wildcat, ne fouleront pas non plus la pelouse de Domec samedi soir…
La forme face aux Bleus
A l’image de l’Irlande, l’Ecosse est incontestablement un adversaire européen qui réussit très bien aux Français. On comptabilise 10 affrontements entre les deux nations : le bilan est largement en faveur des Bleus avec 8 victoires pour 2 défaites. Et figurez-vous que ces deux échecs ont eu lieu….en France ! D’abord à Lézignan à l’été 2001 (20-42) puis en Avignon un triste jour de novembre 2003 (6-8). Depuis, le XIII de France reste sur 6 succès consécutifs, que ce soit en Coupe du Monde ou en European Cup. La passe de 7 ?
Historique en Coupe du monde
Lors du Mondial 2010, les Bravehearts ont tout d’abord croisé la route des Bleus pour une défaite 36-18. Il s’étaient bien repris en venant à bout des Fidji (18-16) mais subissaient la loi des Tongiens en playoffs sur le score sévère de 48 à 0.
En 2013, le XIII écossais était parvenu à se qualifier pour les quarts de finale après avoir vaincu les Tonga (26-24) et fait match nul face à l’Italie (30-30). Les Néo-Z avaient mis un terme à cette belle aventure (40-4).
Lors de la dernière Coupe du monde, les Scots n’ont pas vraiment brillé. Ayant hérité d’une poule « made in NRL » très relevée, il n’y pas eu de miracle. Corrigés en ouverture par les Tonga (4-50), les Kiwis n’ont pas été plus tendres en leur infligeant un cinglant 74-6… Néanmoins, les Écossais arriveront, au courage, à arracher un point aux Samoa (14-14) après avoir même mené à la pause. 1 point, c’était toujours mieux que le bilan nul et vierge des Bleus.
Jérémy Planques