En route pour Wembley #8 : Vincent Duport, Catalan record et de coeur
Les Dragons Catalans sont à Wembley pour la deuxième finale de Cup de leur histoire après 2007. Jusqu’au match du 25 août, retrouver des articles quotidiens dans notre série « En route pour Wembley » avec des acteurs, de près ou de loin, de ces deux finales. Pour le huitième épisode, Vincent Duport, présent lors de l’aventure en 2007 et qui reste un prétendant à une place dans le groupe cette année.
Vincent, tu n’as pas joué cette demi-finale, qu’as-tu pensé du match de tes coéquipiers ?
C’est un match 100% accompli de leur part, ils ne pouvaient pas faire mieux. Ils ont marché sur St Helens de la première à la 80ème minute. Ils n’avaient perdu que deux matchs cette saison mais les gars ont coupé leur envol dès le début du match.
Toi qui as de l’expérience, comment expliques-tu la transformation du groupe ces derniers mois ?
Tout part de l’année dernière où nous avons réussi à sauver le club, que ce soit les joueurs, le staff, tout le monde, cela a été très dur. Ensuite cette année, il y a eu des changements et des joueurs qui sont rentrés tard à cause de la Coupe du monde donc le début a été très difficile. Mais Steve a toujours continué à être positif, à beaucoup travailler avec les joueurs, il n’a jamais baissé les bras au contraire, il y a tout le temps cru. Il continuait de s’arrêter sur tous les petits détails à l’entraînement pour que le groupe progresse. Il n’est pas le seul à devoir être crédité de cette bonne forme mais il a eu un rôle majeur. Après quand il y a les victoires, la confiance vient et les choses s’enchaînent.
Si tu n’es pas dans le groupe pour la finale, seras-tu à Wembley quand même ?
Bien sûr. Il y a 17 joueurs qui seront concernés et j’espère en faire partie mais c’est tout un groupe qui a travaillé pour en arriver là et qui mérite de vivre ce moment. Donc oui je serai à Wembley de toute façon même s’il est évident que je préférerais être dans le groupe.
Justement en 2007, tu faisais déjà partie de cette équipe, quels souvenirs gardes-tu de la demi-finale gagnée face à Wigan ? Le scénario ressemble à celui de cette année non ?
Je me souviens de ce match, j’avais joué à l’aile et j’avais mis un doublé de mémoire. Sur le moment je n’avais pas du tout réalisé ce que l’on venait d’accomplir, c’est que plus tard que j’ai vraiment pris conscience des choses. Les deux demi-finales se ressemblent car à chaque fois les Dragons faisaient face à une énorme équipe et on a réussi à chaque fois à les asphyxier en leur mettant une grosse pression.
Et la finale à Wembley, qu’est-ce qui t’avais marqué ce jour-là ?
Ce stade, 80 000 personnes, c’est énorme. Quand on est entré sur le terrain, on a tous été émerveillé et même à la fin du match après avoir perdu, on était encore comme des gosses…
Qu’est-ce qui vous avait manqué pour gagner cette finale ?
De l’expérience évidemment mais il ne faut pas oublier qu’à l’époque St Helens était monstrueux, c’était la meilleure équipe de la Super League. Dans notre équipe il y avait quelques joueurs d’expérience mais pour nous les jeunes français, cela a été compliqué, le club avait à peine deux ans d’existence.
Quelle sera la clé de la finale de cette année selon toi ?
Il faut faire le même début de match que contre St Helens, les agresser et ne pas les laisser jouer. Je les ai joués il y a quelques jours en Super League, je pense sincèrement qu’individuellement et collectivement on est meilleur qu’eux.
Comment juges-tu l’évolution des Dragons depuis tes débuts ?
C’est extraordinaire ! Les Dragons donnent la possibilité à tous les Français qui jouent au XIII de devenir professionnel. À part Théo Fages, tous les joueurs qui jouent en Angleterre sont passés par ce club. Il faut rendre cela aux Dragons Catalans et à Monsieur Guasch qui a fait un super travail à la tête de ce club. Et si on ramène la Coupe à Perpignan ce sera vraiment positif pour continuer le développement du club.
Tu es le meilleur marqueur d’essais de l’histoire du club, qu’est-ce que cela représente pour toi ?
J’avais pour objectif de laisser une empreinte dans le XIII et dans ce club, j’ai réussi à devenir le meilleur marqueur d’essais de l’histoire du club… Je pense que, quand je l’aurai décidé, je peux arrêter ma carrière la tête haute.
Dernière question, selon toi, quelle équipe est la plus forte, celle de 2007 ou 2018 ?
Celle de 2007 car je jouais (rires) ! Plus sérieusement, et même si je ne joue pas, celle de cette année est très performante et ils peuvent vraiment gagner cette Cup.
Vincent est un joueur qui a marqué l’histoire des Dragons… C’est un joueur à l’état d’esprit exemplaire
tant sur le terrain qu’en dehors… Il mériterait de figurer dans le groupe pour la finale, mais il n’a plus 20 ans.