En route pour Wembley #16 : Rémi Casty, le gamin devenu capitaine
Les Dragons Catalans sont à Wembley pour la deuxième finale de Cup de leur histoire après 2007. Jusqu’au match du 25 août, retrouver des articles quotidiens dans notre série « En route pour Wembley » avec des acteurs, de près ou de loin, de ces deux finales. Pour le seizième épisode, Rémi Casty, entré en cours de jeu lors de la finale de 2007 et capitaine des Dragons cette saison.
Rémi, avec un peu de recul, quel regard portes-tu sur votre performance en demi-finale ?
Je pense que c’est une très grosse performance. On s’était vraiment bien préparé physiquement, mentalement et tactiquement pour être prêt pour ce match. Nous avons fait beaucoup de vidéos ce qui nous a permis de savoir comment attaquer et comment défendre face à cette équipe. En plus de cela, nous les avons mis sous pression de suite et ils ne sont pas habitués à cela, au contraire ils enchaînaient les victoires donc cela les a perturbé.
Quels ont été tes mots en tant que capitaine avant le match ?
La première chose que je leur ai dit c’est de prendre du plaisir et aussi de tout faire pour aller à Wembley !
Et à la mi-temps quand vous menez 27 à 0 ?
Je leur ai dit qu’il fallait rester discipliner que ce soit avec le ballon, éviter les erreurs avec ou sans le ballon, ne pas faire de faute pour ne pas donner l’occasion à l’arbitre de nous sanctionner. J’ai ajouté que ce qu’on leur avait fait en première mi-temps, ils pourraient le faire en seconde donc il fallait vraiment rester concentrés.
Beaucoup de similitudes avec la demi-finale de 2007, est-ce que tu penses que cette expérience t’a aidé pour guider l’équipe de 2018 ?
Je pense que oui et au-delà de l’expérience de la finale de 2007, c’est celle des années qui ont suivi avec le nombre de matchs que j’ai joué en Super League notamment. Je suis plus serein et je sais comment aborder ce genre de rendez-vous, on a joué des demi-finales en Challenge Cup et en Super League donc on a plus d’expérience.
Quels souvenirs gardes-tu de cette finale à Wembley en 2007 ?
J’ai le souvenir que tout est passé très vite et j’étais vraiment impressionné par le nombre de spectateurs. C’était la première fois de ma carrière que j’entrais dans un stade aussi grand, cela m’a vraiment marqué.
Des années plus tard, as-tu des regrets sur cette finale ?
Non car elle est arrivée tellement vite, le club et moi même étions très jeunes, nous manquions d’expérience. Les jeunes français de l’équipe, nous avions tous très peu de matchs de Super League et donc de ce niveau avant la finale. Aujourd’hui c’est complètement différent, que ce soit pour le club ou les joueurs français, tout le monde a plus d’expérience.
Quelle sera la clé de la finale de cette année ?
Ce sera similaire à la demi-finale, il va falloir leur mettre une grosse pression et ne pas la lâcher. Et évidemment la discipline avec et sans le ballon comme je le disais auparavant, ce sera vraiment la clé pour rester dans le match jusqu’à la fin.
Est-ce que tu prépares et appréhendes celle de 2018 comme celle de 2007 ?
Non c’est différent, en 2007 j’étais le petit jeune alors que là je suis le capitaine et un cadre de l’équipe. Je sais par exemple qu’il ne faut pas se mettre de pression trop tôt dans la semaine, on essaye de le préparer comme un autre match. C’est aujourd’hui avec le « captain run » que cela va monter, les jeunes vont découvrir un grand stade, ils vont se faire une idée de ce qui les attend. Moi je l’ai déjà vécu, je vais essayer de les guider au mieux et cette fois je veux revenir avec la Coupe.
Toi qui as tout connu avec ce club, comment juges-tu son évolution depuis la création ?
C’est en constante progression, les structures, le stade, la salle de musculation, tout avance dans le bon sens. Le staff a pu se renforcer en nombre et aussi avec du nouveau matériel cette saison, il y a vraiment tout qui avance et on peut parler d’une évolution positive d’année en année. Le club est encore jeune et va continuer de grandir pour rester au plus haut niveau.
2007 ou 2018, quelle est la meilleure équipe des deux pour toi ?
En 2007 il y avait des stars comme Stacey Jones et Adam Mogg, des joueurs qui pouvaient faire basculer un match à tout moment. Mais en 2018 je pense que tous les français sont au même niveau que les étrangers, il n’y a pas de star. Celle de 2018 est plus homogène et s’est forgée dans la difficulté entre la fin de saison dernière et le début de celle-ci. Cela va servir justement à tout le monde pour jouer un match comme celui-ci car on sait d’où on vient.