Eloi Pelissier : « J’ai la passion de mon sport et l’amour de mon pays »
Alors qu’il va disputer son 8ème match avec les Broncos ce week-end, nous avons rencontré Eloi Pelissier pour faire un point sur sa nouvelle vie à Londres et sur l’équipe de France.
Eloi, un très gros match contre le TO, qu’est-ce qui fait selon toi que le score est si lourd ?
C’est notre défense qui a fait la différence car le TO est vraiment une très grosse équipe en attaque (ils ont passé plus de 20 points à Leeds, 40 à Widnes et 30 à Halifax).
Nous sommes fiers de notre défense sur ce match, on a su les pousser à commettre des fautes avec une grosse pression défensive, ce qui nous a conduit à en tirer parti et marquer.
On était fatigué à la fin car le TO déplace beaucoup le jeu donc cela demande beaucoup d’efforts en défense.
Personnellement je ne savais pas si je pourrais jouer car j’ai été malade toute la nuit avant le match mais j’ai tenu presque 60 minutes et j’en suis content.
À titre personnel, depuis que tu es arrivé aux Broncos, tout se passe plutôt bien, as-tu retrouvé ton meilleur niveau ?
Oui ça se passe plutôt bien avec 5 victoires en 7 matchs. C’est surtout grâce à la qualité de mes coéquipiers et le fait qu’ils m’aient très bien intégré de suite, ainsi qu’à l’entraîneur qui me donne toute sa confiance et énormément de temps de jeu à chaque match.
Mon niveau je ne l’ai pas perdu mais c’est vrai que le style de jeu de Londres me correspond bien et les entraîneurs sont satisfaits de mon niveau vu que je joue tous les weekends avec beaucoup de temps de jeu. Mais on peut toujours faire mieux et ça ne fait que 7 matchs que je suis là donc j’essaie de m’améliorer à chaque fois et je prends de plus en plus d’automatismes avec mes nouveaux copains.
Collectivement l’équipe tourne bien aussi, deux victoires en quatre matchs de Super 8, quel regard portes-tu sur vos performances ?
Quand je suis arrivé à Londres le club était 5ème et il fallait faire 3/3 pour pouvoir disputer le Middle 8. Avec 3 matchs très durs (Halifax à la maison et Featherstone et Barrow à l’extérieur). On l’a fait et on s’est qualifié en terminant 2ème.
Maintenant en Middle 8 on a super bien commencé avec une victoire importante à Widnes.
Mais derrière on loupe nos deux premières mi-temps contre Leeds et Toronto qui nous coûtent la victoire, malgré le fait que l’on revienne très près en deuxième mi-temps.
Contre Toulouse on voulait absolument bien commencer en première mi-temps pour garder toutes les chances de gagner et on l’a fait. Il reste 3 matchs et tout est possible…
L’ambiance est vraiment très bonne, tous les joueurs sont solidaires et passent énormément de temps ensemble, et ça c’est le plus important.
2019, c’est déjà demain, veux-tu rester aux Broncos ? As-tu d’autres pistes ?
Mon agent discute actuellement avec des clubs pour mon avenir. Londres est vraiment une super ville pour y vivre.
Les London Broncos sont un bon club dans lequel je prends du plaisir à jouer.
2019 arrive vite mais pour l’instant mon premier objectif c’est les 3 prochains matchs avec Londres et pourquoi pas une montée en Super League pour ce club qui le mérite.
Je ferai le meilleur choix pour moi et ma famille et là où je serai je donnerai le meilleur de moi-même comme à chaque fois.
Tu n’es pas appelé en équipe de France, on imagine que c’est une déception ? As-tu discuté avec le sélectionneur ?
Je pense surtout que c’est un honneur d’être appelé en équipe nationale.
Durant 8 ans, j’ai fait partie des joueurs sélectionnés, (et même avec une fracture de la main en 2016 à Avignon je suis venu jouer contre l’Angleterre) car j’ai la passion de mon sport et l’amour de mon pays.
Endosser le maillot des Bleus et chanter la marseillaise, c’est un moment unique, et fort en émotion. Le staff a fait son choix, mais de mon côté je continue de travailler dur pour essayer d’être un des meilleurs français à mon poste. On verra bien de quoi l’avenir est fait…