Craig Taylor : « J’aimerais encourager davantage de femmes à devenir coach »
Craig Taylor, entraîneur en chef des féminines de Lescure, revient sur son rôle au club et évoque ses objectifs et ses ambitions.
Craig, peux-tu te présenter ?
Je suis entraîneur depuis environ 20 ans. J’ai été entraîneur-chef à tous les niveaux, des enfants de 8 ans jusqu’aux adultes internationaux. En 2015, j’ai emmené les Batley Bulldogs Girls faire une tournée dans le Queensland. Puis, en 2016, j’ai passé du temps en tant que coach invité dans un lycée d’élite sur la Gold Coast en Australie. Mes postes les plus récents étaient ceux d’entraîneur-chef et de responsable de la performance féminine au Pays de Galles. Également entraîneur-chef des pôles de talents des filles de moins de 14 ans et de moins de 16 ans d’Angleterre. Grâce au Covid, ma famille et moi avons décidé qu’il était temps de relever un nouveau défi. J’ai envoyé mon CV à un certain nombre de clubs. Avec des offres d’Auckland, d’Australie et de France. Nous avons décidé que RCLA Xlll était une excellente option car nous aimons cette partie de la France.
Quel est ton rôle au RCLA XIII ?
Je suis entraîneur-chef de l’équipe féminine Élite 1. Je suis également là pour aider avec tout ce qui concerne le rugby. J’ai aidé le club à recruter l’Australien Reece McKenzie des Burleigh Bears, grâce aux contacts que j’ai dans la région. Je suis là pour aider et faire tout ce que je peux pour permettre au club de grandir. Le club a été fantastique, les joueurs et le staff ont été très utiles et solidaires. C’est un bon club comme une grande famille.
Est-ce ta première expérience avec des filles et quelles différences vois-tu avec les garçons ?
Non, ce n’est pas ma première expérience d’entraîneur d’athlètes féminines. J’entraîne des femmes et des filles à tous les niveaux depuis 2014 dans les deux codes du rugby. J’adore leur enthousiasme et la vitesse à laquelle les filles acquièrent de nouvelles compétences. Il n’y a pas de réelle différence dans l’entraînement sur les aspects techniques du rugby à treize. Il existe des différences physiologiques dans l’entraînement des femmes sur le fonctionnement de leur corps, et je pense qu’il est très important d’avoir des connaissances à ce sujet. En tant qu’entraîneur, nous avons le devoir de prendre soin et de donner les bons conseils aux athlètes féminines.
Quelles sont tes ambitions cette saison ?
Il y a eu beaucoup de changements au sein du club. Certains joueurs internationaux ont pris leur retraite, de nouveaux joueurs arrivent au club et un Anglais se promène. Les filles se portent à merveille. Je n’ai que du respect pour elles. Elles s’entraînent très dur, se remettent souvent en question et font tout ce que je leur demande. Je n’avais aucune attente envers les filles. Le but est d’apprendre et de grandir en groupe. Réfléchir et tirer parti de chaque performance pour avancer en tant qu’unité solide. J’ai exprimé que je voulais que l’équipe joue sans peur ni pression. Si nous jouons au mieux de nos capacités et essayons de gagner toutes les zones d’effort, le tableau d’affichage se débrouillera tout seul. Nous avons réalisé un début d’année encourageant avec deux victoires en deux matchs. L’un de mes principaux objectifs est d’apprendre le français le plus tôt possible.
Quelles sont tes perspectives pour les saisons à venir ?
Ce que j’aimerais réaliser dans les saisons à venir, c’est développer et renforcer la section féminine du club. J’espère que grâce à mes contacts, je ferai venir des équipes étrangères pour jouer contre nous. Présenter aux joueuses différents défis dont elles apprendront. Nous avons des cadettes nouvellement formées, qui font preuve de tellement de courage lors de leur première saison. Je suis très fier de leurs efforts. À partir de là, les choses ne peuvent que se renforcer au sein du club à mesure que nous commençons à produire nos propres joueuses qui pourront éventuellement progresser vers l’équipe féminine Élite 1.
J’aimerais également encourager davantage de femmes à devenir coachs, c’est important pour moi de soutenir cela. Je souhaite soutenir le développement du jeu en France dans son ensemble. J’aime le sport, cela fait partie de ma vie. Je pense que c’est important pour moi de faire ce que je peux pour contribuer au développement du rugby à treize en France.