Cédric Garcia : « Avec le Stade Toulousain, les choses avancent bien »
Nous avons rencontré Cédric Garcia, directeur administratif du Toulouse Olympique, pour parler du début de saison, de la venue de Robert Elstone ou encore des relations avec le Stade Toulousain.
Cédric, comment jugez-vous le début de saison du Toulouse Olympique ? Êtes-vous satisfait des prestations du groupe ?
Comptablement, nous sommes deuxièmes donc nous sommes plutôt satisfaits, même si avec les ambitions que l’on a, intégrer la Super League, on en veut toujours plus. On peut être déçu des deux premières défaites mais il y a des explications, il y avait eu pas mal de changements dans l’effectif et dans le plan de jeu. Mais sur les 4 défaites de ce début de saison, la plus décevante c’est celle de Sheffield car je pense que ce jour-là nous n’avons pas répondu présent. Celle contre Toronto, une équipe très forte alors que nous avions nous un groupe remanié, c’était compliqué de pouvoir rivaliser avec eux sur le Summer Bash.
Beaucoup de blessés cette saison comme déjà l’année dernière, est-ce que c’est une problématique sur laquelle le TO met l’accent ?
Bien entendu, tous les clubs sportifs essayent d’avoir le moins de blessés possibles mais on sait que le rugby à XIII et les compétitions anglaises sont très éprouvantes pour les joueurs. Il y a cette période de Pâques qui est très dure avec trois matchs en 8 jours et puis nos déplacements qui n’arrangent rien mais Adam Innes et notre staff médical font un très gros travail avec les joueurs. Les blessures que l’on a aujourd’hui font partie du quotidien d’un club de rugby à XIII.
L’objectif est la Super League, dans quelle mesure cela serait un échec de la rater ?
Quand on fixe un objectif, le rater c’est forcément un échec. Nous sommes dans le monde sportif et on sait que rien n’est acquis donc nous sommes obligés d’envisager tous les cas de figure, à savoir la Super League ou la Championship la saison prochaine. Ce qui est sûr c’est que si l’on rate la Super League, le club ne reverrait pas ses ambitions à la baisse, il faudra continuer de progresser pour y accéder l’année suivante.
Robert Elstone est passé vous voir, il a été très élogieux, qu’est-ce qui était à l’ordre du jour pour sa venue ?
C’était un grand honneur de recevoir Robert Elstone, directeur général de la Super League qui a un CV éloquent avec un passage dans le club d’Everton comme directeur général et membre du conseil d’administration du club. C’était vraiment un grand moment de le recevoir et cela prouve son ouverture d’esprit par rapport au rugby à XIII.
Pour sa venue, nous avons voulu lui montrer ce qu’était Toulouse, sa dimension, il ne faut pas oublier que c’est la quatrième ville de France avec une puissance économique indéniable. Nous avons présenté les infrastructures sportives qui s’offrent aux clubs de la Ville rose. Enfin il a participé à un repas avec notre réseau de partenaires qui est un des plus influents de la ville avec 230 décideurs dont le patron de la chambre de commerce de Toulouse et de la Haute-Garonne.
La Dépêche a fait écho d’un accord pour jouer à Ernest-Wallon à partir de 2020, qu’en est-il ?
Il y a eu une rectification dans la Dépêche le lendemain car l’article contenait des fausses informations d’une part et était prématuré d’autre part. Il y a des discussions entre la ville de Toulouse, le Stade Toulousain et le Toulouse Olympique pour trouver un terrain à notre club mais rien n’est encore finalisé. Ce que je peux dire c’est que les choses avancent bien, il y a autour de la table des gens qui ont envie de travailler ensemble mais il y a encore des étapes à passer avant de pouvoir faire des annonces sur ce point là.
Le stade c’est une chose, mais peut-on imaginer aller plus loin dans un futur proche en termes de collaboration avec le Stade Toulousain ?
Si c’est devenir Rouge et Noir, ce n’est pas d’actualité (sourire). Mais il est vrai que les staffs sportifs des deux clubs se sont rapprochés. Les gens qui les composent sont jeunes et dynamiques et n’ont pas peur d’aller voir ailleurs pour y piocher des méthodes de travail, des outils ou des atouts pour leur permettre d’être meilleurs. Cet entraînement en commun a été bénéfique pour tout le monde et il devrait en amener d’autres dans le futur. En dehors du terrain, le Stade Toulousain est une énorme machine en terme de partenariat, d’organisation et de budget et le TO a tout à gagner à regarder ce qui s’y passe et prendre ce qu’il trouve intéressant. Donc vraisemblablement nous sommes amenés à avoir des interactions et une collaboration de plus en plus étroite dans le futur.
Les Dragons Catalans au Camp Nou, qu’est-ce que cela vous inspire ?
C’est énorme ce qu’ils ont fait ! C’est le type d’action qui peut faire sortir le rugby à XIII de l’ornière dans laquelle il est depuis de trop nombreuses années. Cela a été un très gros challenge mais je pense qu’avec les résultats, les plus de 30000 spectateurs, record de Super League, la belle victoire sur le terrain et la fête qui s’en est suivie, ils ne peuvent être que satisfaits et fiers de ce qu’ils ont fait. Le Toulouse Olympique est fier de cette très belle action réalisée par les Dragons Catalans et j’espère que comme on l’a fait par le passé à Albi, nous ferons aussi des délocalisations d’envergure pour prêcher la bonne parole et faire parler du rugby à XIII dans les médias nationaux.