Anas Naji : « Carpentras a fait un travail remarquable pour que je les rejoigne »
Nous avons rencontré Anas Naji, pilier de 21 ans, qui revient sur son début de carrière et les raisons de sa signature à Carpentras XIII.
Anas, peux-tu te présenter en quelques mots ? Comment et à quel âge as-tu commencé le rugby ?
Je m’appelle à Anas Naji, j’ai 21 ans, je suis né à Salon de Provence et je suis actuellement étudiant en alternance en Master 2 QHSE (Qualité Hygiène Sécurité Environnement) à la Faculté des sciences.
J’ai commencé le rugby à l’âge de 7 ans, le stade se trouvait au sein de mon quartier, je ne connaissais pas du tout ce sport et je m’y suis mis car mes parents connaissaient la trésorière du club (Marie) et un joueur charismatique de l’équipe senior Yacine Kamboua. Je voulais arrêter à l’âge de 10 ans pour jouer au foot comme Cristiano Ronaldo (rires). Mais grâce à mon grand frère, j’ai continué de jouer car il m’a poussé en me montrant des vidéos de NRL.
Que retiens-tu de tes années à Salon ?
J’ai fait ma formation là-bas, c’est-à-dire je suis un vrai de vrai Jaguar. Je ne remercierai jamais assez tous les éducateurs qui font un gros travail. J’ai intégré le Pôle de Salon de Provence où il faut combiner études et sport, c’était une expérience inoubliable. J’ai beaucoup appris grâce à Florian Chautard, Patrice Rodriguez et le préparateur physique Romain Guerrin.
J’ai eu la possibilité de jouer en junior élite mais pour mes études j’ai préféré rester à Salon jouer en DN1. J’ai commencé à l’âge de 16 ans de jouer avec les grands, plusieurs anciens joueurs m’ont fait une formation accélérée notamment Sébastien Grosse et son frère David, les frères Benabbou qui m’ont considéré comme leur petit frère.
La DN1 c’était un jeu dur, le fait de jouer avec les grands et d’être au Pôle m’a beaucoup enrichi.
Cette année en Elite 2, le duo Rachid Amraoui et Hedi m’a beaucoup apporté sur le plan physique et technique, j’ai considérablement progressé, le fait d’être capitaine de Salon cette année aussi, j’ai passé certes une année compliquée collectivement car on venait de monter, mais sur le plan individuel j’étais très fier des joueurs qui n’ont pas quitté le navire. C’est dur de résumer 13 ans de sa vie en peu de mots quand on a 21 ans (rires).
Pourquoi avoir choisi de rejoindre Carpentras ?
J’ai eu plusieurs contacts cette fin d’année, j’avais beaucoup travaillé pour. Je travaille dur pour être le plus performant sur le terrain et pour être légitime au sein d’un groupe, le travail est mon leitmotiv.
J’ai eu une conversation avec Jérôme Alonso et Gael Tallec dans un premier temps puis avec Maxime Pala le manager qui m’ont exposé un projet très intéressant pour les futures années. Carpentras est un club historique donc pour l’aider à monter je n’ai pas hésité, le club m’a beaucoup aidé pour trouver une alternance dans le domaine QHSE. Ils ont fait un travail remarquable.
Après plusieurs semaines de réflexion, j’en ai parlé à mon grand frère et à mes parents car ce sont eux qui subissent mes absences, ils m’ont dit que tout a une fin, je devais faire mon choix, ce qui est le mieux pour moi. Personnellement lorsque j’ai l’accord de mes parents, je n’ai plus peur de rien (rires).
Avec quels objectifs ?
Notre objectif est d’aller le plus loin dans le championnat (une finale) et personnellement être le meilleur possible. Pour pouvoir passer au palier au-dessus !
Quel est ton rêve ultime comme joueur de rugby ?
Mon rêve ultime est de jouer avec Jamal Fakir, c’est mon joueur préféré même quand j’étais plus jeune.
Je sais ce qui me reste à faire : travailler plus dur encore ! Quand on veut on peut ! Mais cette année c’est sa dernière sans doute (rires). Jouer à Wembley aussi devant toute ma famille et mes amis et tous ces spectateurs !
J’espère aussi rencontrer le plus rapidement possible mes coéquipiers et qu’on fera de grandes choses cette saison, avec ce duo d’entraîneurs c’est possible ! J’ai longtemps été appelé par les journalistes de La Provence « le bélier de Salon », c’était un présage, je suis le taureau maintenant (rires).
Le mot de la fin ?
J’avais promis de le faire à mes coéquipiers si j’avais une interview à faire donc un petit message : « je suis plus fort que toi Pika, tu ne peux même pas savoir, numéro 2 » (rires). C’est une plaisanterie entre nous.
Je remercie tous les jours ma mère et mon père qui me soutiennent dans tout ce que je fais. Ainsi que tous mes amis et mes soeurs qui sont toujours avec moi pour relever des défis.
Enfin, merci pour tout ce que vous faites pour le rugby à XIII, c’est un travail remarquable et de passionnés !