Alexandre Serra : « Il y a beaucoup de travail et il faut s’y mettre au plus vite »
Alors que la saison de son équipe s’est achevée face à Saint-Martin, nous avons rencontré Alexandre Serra, avant polyvalent de Paris, qui revient sur la saison des siens et évoque les difficultés du XIII en Île de France.
Alexandre, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Tout d’abord, je veux remercier tout Treize Mondial parce que vous faites un gros travail et ça aide vraiment le rugby à 13. Ensuite, je m’appelle Alexandre Serra, j’ai 23 ans, j’ai commencé le rugby à 16 ans à Châtillon, et je joue avant pour l’entente PARIS / CHATILLON / MENNECY.
La saison s’est terminée à Saint-Martin, quelle analyse fais-tu du match ? Des regrets sur la rencontre ? Plus globalement quel bilan fais-tu de votre saison ?
Les deux questions sont liées, en effet, le match de Saint-Martin a été à l’image de notre saison. Nous avons un bon groupe avec de très bons joueurs, mais nous sommes passé totalement à côté. Nous avons eu un gros manque de sérieux et surtout d’envie tout au long de l’année et on l’a payé cash. À 13, on ne peut pas gagner si on n’est pas les meilleurs, et on a été très loin du compte. C’est sûr que l’on peut avoir des regrets de perdre de deux points sur un match à notre portée, mais il ne faut pas se faire d’illusions, on ne va pas arriver avec une victoire cette saison et prétendre à gagner le championnat. On a répété les mêmes erreurs match après match, sans essayer de changer notre attitude. Il faut donc se servir de cette année pour tirer des leçons et corriger tout ça, j’ai confiance en notre équipe, je sais qu’on peut y arriver.
Et toi à titre personnel, es-tu satisfait de ce que tu apportes à l’équipe ?
Globalement c’est mitigé, personne ne pourrait dire qu’il est satisfait de ce qu’il a apporté cette saison à l’équipe. Il y a un peu de bon mais beaucoup de moins bon. Je pense que ça n’a pas été une très bonne saison et je sais que j’aurais pu faire beaucoup plus pour l’équipe. Il y a beaucoup de travail et il faut s’y mettre au plus vite.
C’est toujours aussi dur pour le XIII à Paris, comment réussir à donner un nouvel élan selon toi ?
En effet, on est un peu au rugby à 13 ce que le 13 est à la France. On essaie de faire de notre mieux pour que le 13 perdure en IDF, mais c’est compliqué. Nous avons des bénévoles qui se démènent toute l’année pour nous et c’est grâce à eux que l’on arrive à survivre, ensuite nous avons des écoles de rugby avec des jeunes investis et qui veulent jouer au rugby, mais par manque de moyens ils n’ont pas trop de matchs. Pour l’équipe seniors c’est tout aussi compliqué, on a réuni trois clubs pour monter une équipe, on voyage toute l’année, on a du mal à s’entraîner au complet, mais on fait avec. Nous sommes à un tournant décisif pour le 13 en IDF et il ne faut pas laisser tomber. On essaie de mettre en place un nouveau projet, essayer de repartir sur des bases neuves et solides, privilégier le développement, c’est primordial, et un coup de pouce des instances de temps à autre ne serait pas de refus. Mais comme je le disais j’ai une entière confiance en notre club « IDF » et je sais qu’on peut y arriver, c’est loin d’être facile et encore plus loin d’être gagné mais on va le faire.
Bonjour, j’ai été joueur à Paris XIII durant 14 saisons et je trouve déplorable que notre sport rencontre autant de difficultés pour se maintenir dans la capitale.
Doit-on mettre cette situation au compte d’une pauvreté dans le recrutement ou au peu d’enthousiasme des sponsors vis à vis de la présence du XIII en Île de France ? De mon temps
on bénéficiait d’un apport de joueurs de province , étudiants ou stagiaire de l’administration .
Qu’en est-il aujourd’hui ?