En route pour Wembley #15 : Guillaume Gau, de la maternité à Wembley

Les Dragons Catalans sont à Wembley pour la deuxième finale de Cup de leur histoire après 2007. Jusqu’au match du 25 août, retrouver des articles quotidiens dans notre série « En route pour Wembley » avec des acteurs, de près ou de loin, de ces deux finales. Pour le quinzième épisode, Guillaume Gau, supporter de la première heure des Dragons Catalans, qui a vécu une finale 2007 pas comme les autres. 

Guillaume, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis né dans le XIII car mon père a été dirigeant pendant quarante ans à Saint-Estève XIII puis à l’UTC. A la fusion des deux clubs, j’ai travaillé comme emploi jeune au club au service communication. J’ai travaillé un moment à Rhino Rugby et là je vais repartir sur une nouvelle vie.

Tu es donc un supporter des Dragons Catalans de la première heure ?

Oui car j’étais au club au moment de la fusion en 2001. Je me souviens qu’en 2000 il y avait une finale à Charléty entre Saint-Estève et Toulouse et Barnard Guasch qui était sponsor de Saint-Estève et du XIII Catalan a eu l’idée de la fusion. Il a convoqué les dirigeants des deux clubs pour en discuter, beaucoup de gens l’ont pris pour un fou mais il a réussi à créer un truc énorme.

La finale de 2007 à Wembley est un peu spéciale pour toi car elle coïncidait avec un heureux évènement, peux-tu nous raconter ?

Avec mon cousin, on avait prévu depuis longtemps d’aller à Wembley pour la finale et passer 4 jours à Londres. J’ai ensuite appris que j’allais être papa pour la première fois et plus on se rapprochait de la date plus les prévisions pour la naissance tombaient au moment de la finale. Donc j’ai dû annuler les 4 jours avec mon cousin et ma fille est née le 24 août à 13h13, un signe déjà. Et dans l’après-midi quand je suis à la clinique un dirigeant du club m’appelle pour faire l’aller-retour en avion sur la journée du 25 août. J’ai accepté et je peux dire que cela a été le week-end de ma vie.

Tu avais même fait croire à tes amis que tu l’avais appelé Wembley, c’est une histoire vraie ?

C’est aux bénévoles que j’ai fait croire cela. Je ne savais pas si c’était une fille ou un garçon avant sa naissance. Donc dès que j’ai croisé des bénévoles à l’aéroport, dans l’avion ou au stade je leur ai dit que je l’avais appelé Wembley. Et encore aujourd’hui il y a une dizaine de bénévoles qui appelle toujours ma fille Wembley.

Quel souvenir gardes-tu de Wembley en 2007 ?

C’était énorme, quand on arrive dans le parking, qu’il y a déjà 500 bus garés, on a pas l’habitude de voir ça à XIII. Et déjà à l’extérieur du stade on sentait l’engouement car les anglais font ça bien. On entre dans le stade et c’était vraiment énorme, il y avait 85 000 personnes dans le nouveau Wembley. Voir les anglais chanter Els Segadors sur l’écran ça mettait des frissons. C’était un moment inoubliable.

Où seras-tu cette année pour la finale ?

Cette année je la regarderai à la télévision. Si je montais, je voulais montrer à ma fille ce que c’était Wembley depuis le temps qu’elle entend parler et pour une question de budget cela n’a pas été possible.

Penses-tu que les Dragons de 2018 sont meilleurs que ceux de 2007 ?

C’est pas pareil. En 2007, je pense que techniquement c’était mieux mais aujourd’hui ils sont beaucoup plus professionnels, que ce soit le club ou les joueurs. Cela fait maintenant longtemps qu’ils sont là-dedans et ils sont programmés pour cela. Je pense qu’on va la gagner cette année, 2007 c’était la découverte et 2018 on la gagne.

Ton joueur préféré dans l’équipe de cette année et pourquoi ?

Michael McIlorum car il a amené cette rigueur devant, c’est un battant, un gagnant et il amène tout le monde devant. En second David Mead et je suis certain qu’il nous fera gagner la finale.

Si les Dragons remportent la Cup, quelle est la première chose que tu fais ?

Je prends la voiture et je vais direction l’aéroport pour attendre les joueurs !

Nicolas Jacquemard