Jérôme Alonso : « L’objectif à moyen terme est de monter en Elite 1 avec Carpentras »

Quelques semaines après sa nomination comme co-entraineur du RC Carpentras, nous avons rencontré Jérôme Alonso pour parler de son nouveau rôle, de ses ambitions et du XIII français. 

Jérôme, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Jérôme Alonso, j’ai 42 ans, je suis marié et j’ai trois enfants. Comme joueur, j’ai été formé à Lézignan avec qui j’ai gagné les titres de champion de France Cadets, juniors et espoirs. Ensuite j’ai joué à Limoux où j’ai gagné la Coupe de France avant de partir à Carpentras où je suis resté 10 ans. Enfin j’ai fini à Entraigues comme entraîneur/joueur pendant deux ans.

Comment êtes-vous devenu co-entraineur de Carpentras pour la saison à venir ?

Cela faisait un petit moment que les dirigeants du club me sollicitaient. L’an dernier j’avais refusé pour des raisons personnelles et cette année ils sont revenus à la charge. J’avais vraiment envie de revenir dans le milieu du rugby et en plus à Carpentras où j’ai fait le plus gros de ma carrière.

J’aurais pu prendre les rênes seul mais la charge de travail était trop importante donc j’ai proposé à Gaël Tallec que je considère comme un frère de relever le défi avec moi. Une fois qu’il avait accepté, on était parti pour ce challenge.

Comment vont se repartir les tâches entre vous deux ?

Cela va se faire naturellement, on va essayer de tirer le meilleur de nous deux, la où on est le plus compétent. Je vais m’occuper du plan de jeu général et du jeu des trois-quarts et Gaël sera en charge de la défense et des avants. Tout en sachant que nous parlons le même rugby et que nous avons les mêmes idées sur le jeu que nous devons mettre en place.

Quels sont les directions et les objectifs que vous ont fixé les dirigeants ?

Pour la saison qui arrive, les dirigeants ne nous ont pas donné d’objectif précis car l’effectif va être en partie renouvelé.  Pour nous, l’objectif ce sera de se qualifier en essayant de faire mieux que la saison qui vient de se terminer donc dans les cinq premiers. À partir de la saison suivante avec Gaël, nous avons fixé un objectif de top 4 et dans 2 ou 3 ans d’essayer de jouer le titre de champion.

À moyen terme quels sont les objectifs du club ?

À moyen terme les objectifs sont la montée en Elite 1. Si on a accepté le challenge c’est pour réussir à remonter en Elite 1 sinon cela ne nous aurait pas intéressé. Nous allons repartir avec une équipe jeune dans le but de former pendant deux ou trois ans pour réussir à monter avec eux ensuite. On veut arriver en Elite avec des jeunes Vauclusiens.

Pour la saison à venir, avez vous pu faire un tour de votre effectif pour savoir à quel poste un recrutement était nécessaire ?

Oui nous avons ciblé 3 postes où nous sommes en discussion avec des joueurs et j’espère que ce sera rapidement bouclé : un talonneur, un pilier et un joueur polyvalent dans le pack d’avant. De finalisé il y a déjà Ludovic Mouton qui revient chez nous, Jimmy Havet qui est un très bon demi d’ouverture et Hugo Bravo que je connais bien et qui était au pôle de Salon. Ces trois joueurs vont nous faire du bien.

De votre œil d’observateur, qu’avez-vous pensez du championnat Elite 1 qui s’est achevé par rapport aux années précédentes ?

De ce que j’ai pu en voir, j’ai trouvé le niveau de jeu intéressant et les équipes de plus en plus homogènes. Ce qui est un peu décevant par contre c’est que le niveau de jeu monte mais le nombre de spectateurs baisse au bord des terrains. Les clubs font leur maximum pour proposer des beaux matchs donc je ne comprends pas pourquoi le public ne vient plus.

Plus globalement sur le XIII en France, trouvez-vous que cela va dans le bon sens ?

Le rugby à XIII français est sur une bonne dynamique, beaucoup de joueurs finissent leur saison et sont recrutés en Championship ou en Super League, cela veut dire que le travail est bien fait au niveau des clubs. Toulouse a aussi réussi à avoir une belle équipe en Championship et en Elite 1. Donc globalement il y a du bon, les clubs et les joueurs font beaucoup d’efforts mais après c’est toujours le même problème, médiatiquement on y est pas.

Nicolas Jacquemard